AMNESTY DEMANDE À ME SIDIKI KABA D’ASSURER LA PROTECTION DE SETTE DIAGNE
AFFAIRE BASSIROU FAYE
La vie de Sette Diagne est-elle menacée ? En tout cas, le camarade du défunt étudiant Bassirou Faye, témoin capital dans le dossier, craint pour sa vie pour avoir témoigné contre des policiers. Il s’en est ouvert à Amnesty international section Sénégal. Selon des sources fiables, Seydi Gassama a saisi par lettre le garde des Sceaux ministre de la Justice Me Sidiki Kaba pour demander la protection de l’étudiant Sette Diagne.
L’affaire du meurtre de l’étudiant Bassirou Faye commence à prendre des proportions alarmantes. En dépit de l’inculpation et du placement sous mandat de dépôt du policier Tombon Oualy, l’ordre public est loin d’être apaisé et la sécurité de certains protagonistes semble encore menacée. Et ce n’est pas Sette Diagne qui va nous démentir.
En effet, selon des sources fiables, le camarade du défunt étudiant, témoin capital dans le dossier, craint pour sa vie. Sette Diagne s’est rendu dans les locaux d’Amnesty international pour s’en ouvrir aux défenseurs des droits de l’homme. L’étudiant Sette Diagne craint que l’on tente d’attenter à sa vie pour l’obliger à se taire définitivement.
Ainsi, nous confirme notre interlocuteur, Seydi Gassama a saisi par correspondance le ministre de la Justice Sidiki Kaba pour lui demander d’intervenir. Selon notre source, le directeur d’Amnesty international section Sénégal, convaincu des menaces sérieuses qui planent sur la tête du jeune étudiant, a dans sa correspondance demandé au garde des Sceaux, ministre de la Justice de prendre des mesures pour assurer la sécurité de l’étudiant.
Que Sette Diagne s’inquiète pour sa vie au motif qu’il a fait des témoignages à l’encontre des agents des forces de l’ordre, le défenseur des droits de l’homme n’en doute pas un instant. La balle est désormais dans le camp du ministre de la justice.
Sette Diagne, faut-il le rappeler, avait crié sur tous les toits qu’il reconnaissait bel et bien le meurtrier de son ami Bassirou Faye. Il a décrit le tueur comme un individu de taille moyenne et de teint clair. Témoin capital dans le dossier, il a aidé les enquêteurs à dessiner le portrait-robot de la personne qui, selon lui, a tiré la balle qui a été fatale à Bassirou Faye le 14 août dernier, lors des manifestations qui ont secoué l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Il faut dire que dans ce dossier, l’arrestation du policier Tombon Oualy est loin de convaincre l’opinion quant à sa culpabilité. Outre le policier qui crie son innocence, du côté des parents de la victime non plus on ne semble pas convaincu que le policier inculpé soit la bonne personne.