CE PETIT DETAIL QUI CHANGE LE DESTIN DU MATCH
Le Sénégal est passé très près d’une bonne performance en Tunisie d’où il aurait dû ramener le point du nul, hier. Mais un petit détail de rien du tout a changé le destin d’un match que les «Lions» ont perdu à la dernière seconde.
Après le dénouement tragique dans les ultimes instants de cette double confrontation entre «Lions» et «Aigles de Carthage», le sentiment le mieux partagé est cette sensation que le Sénégal vient de passer à côté de quelque chose pour maximaliser davantage ses chances de qualification pour la Can «Maroc 2015».
Dans ce match retour, après celui fermé et défensif de Dakar, le résultat qui reste le plus important en football, au-delà de la manièremalgré tout ce que l’on peut dire sur la Tunisie et sa façon de jouer. George Lukens a réussi son pari, en négociant bien ses deux matches, face à un adversaire qui lui était largement supérieur sur tous les plans, en tirant le maximum de ses joueurs.
Dominer n’est pas gagner
On ne cessera jamais de le rappeler, et le Sénégal l’aura appris à ses dépens, au sortir de ce match, le réalisme est primordial dans ne rencontre. Car gagner reste l’élément fondamental en football. Dans ses temps forts en seconde période, à l’image de Sadio Mané, il y avait de la place pour le Sénégal de se mettre à l’abri. Tel n’a pas été le cas, avec la conséquence que l’on sait au bout du compte.
Manque de leaders et d’un gardien de haut niveau
Si tout le monde s’accorde à dire que le Sénégal a produit son meilleur match sous l’ère Giresse, aussi bien sur le plan technique que tactique, force est de reconnaître que cette équipe souffre d’un manque criard de leaders, des «aboyeurs» capables de faire bouger tout le monde à cet instant du match pour ne pas prendre de but, face à un adversaire qui ne pouvait espérer quelque chose que sur les coups de pieds arrêtés pour marquer. Loin de remettre en cause le talent de Bouna Coundoul, il faut quand même dire que dans ce match, il a été l’un des rares Sénégalais à ne pas se hisser au niveau de ses partenaires, par son jeu au pied, son manque de charisme sur le premier corner avant le but.
Ce, avec notamment ce ballon que Cheikh Mbengue dégage de nouveau en corner, alors qu’il aurait fallu parler avec son défenseur pour boxer le ballon loin de sa surface de réparation. Cela, contrairement au gardien tunisien qui, lui, a «sorti» deux buts dans les pieds de Sadio Mané et sur le coup de franc de Pape Kouly Diop.
L’attitude incompréhensible de Dame Ndoye
Après son match raté de Dakar et pour des choix tactiques de l’entraîneur, Dame Ndoye a démarré le match sur le banc. En entrant à la place de Pape Kouly Diop pour le dernier quart d’heure pour apporter tout son savoirfaire et son expérience dans une équipe qui maîtrisait son sujet, c’est plutôt un Dame Ndoye qui donne l’impression de ne pas apprécier son statut de remplaçant, en cassant l’élan de l’équipe, multipliant les fautes techniques et le mauvais choix, il a déséquilibré l’équipe du Sénégal et remis la Tunisie dans le match.
Pape Kouly Diop grosse satisfaction de Monastir
Si on a loué la fluidité du jeu du Sénégal et la qualité des échanges au milieu, Pape Kouly Diop y a été en grande partie pour quelque chose, avec sa capacité à jouer vite vers l’avant et à accompagner les attaques, sans compter son apport sur les coups de pieds arrêtés. Sans risque de se tromper, on peut dire que désormais, il faudra compter avec Pape Kouly Diop au milieu.
Des motifs d’espoirs
C’est dans la défaite qu’on apprend et que l’on progresse. Aussi, malgré la frustration de la défaite d’hier, à Monastir, il y a des raisons d’espérer quand même pour la suite de la compétition. Cela, en se fondant sur le contenu de ce match sur le plan collectif et individuel, mais surtout sur le plan de l’organisation tactique. Avec une dose de réalisme et une plus grande concentration, les chances de qualifications du Sénégal restent intactes, même si elles se compliquent avec ce déplacement périlleux en Egypte, au mois de novembre. Pour arriver à leur objectif, les «Lions» doivent comprendre que pour s’imposer au haut niveau, le talent seul ne suffit pas. Dans le match de onastir, il fallait être plus des «hommes» que de simples footballeurs, pour revenir à Dakar avec un résultat positif.