CES VICTIMES DU TÉLÉPHONE PORTABLE
CHANTAGE SEXUEL A THIES, AFFAIRE DIOMBASS DIAW, MATHIOU, TANGE TANDIAN, GOUDI TOWN, MAIRIE MEDINA, …
Tous les moyens sont bons pour déstabiliser un adversaire politique, un concurrent dans le milieu du showbiz, un confrère, un collègue, un ami…. Ou même se venger. Et, le sexe est toujours au cœur de ces manigances. Pour mieux réussir son coup, il est impératif d’avoir des éléments de preuve. Le téléphone portable est le matériel à ne pas négliger. L’arme à détenir. Pour preuve, beaucoup d’histoires ont éclaté grâce à cet outil «dangereux» pour la société. Les victimes ne font que constater les dégâts.
L’affaire a failli échapper à l’opinion publique. Depuis le début, elle a été traitée en toute discrétion à la Division des investigations criminelles (Dic). Avant que le dossier n’atterrit devant le tribunal régional de Dakar pour jugement.
C’est après que la «rocambolesque affaire de chantage sexuel à Thiès» a été mise sur la place publique. Les faits se sont déroulés depuis plus d’un mois.
L’ancien manager du site «thiesexpress.com», Mouhamadou Badji entretenait une relation amoureuse depuis 3 ans avec la victime, L. T. qui est l’épouse d’un émigré. Il a filmé avec son télé- phone portable la scène dans laquelle la dame L.T, mariée et mère de 5 enfants, également agent au tribunal, lui faisait la pipe.
Larguée par cette dernière au profit d’un greffier, le prévenu n’a pas voulu accepter la séparation. Pour se venger, il a donné les images et photos à 13 personnes dont des journalistes Ousseynou Masserigne Gueye de «L’Observateur», Mbaye Samb de «L’As» ainsi que Latyr Se ne de «thiesinfo.com».
Ainsi, Mouhamadou Badji prévient L.T. de son acte et lui demande de retourner avec lui au risque de voir son image ternir à jamais. Sur ces entrefaites, L.T. a esté en justice contre son examant pour lui réclamer la rondelette somme d’un milliard de fcfa à titre de dommages et intérêts.
Scandale sexuel au sommet de l’Etat
Il fait partie des scandales sexuels les plus célèbres au Séné- gal. L’affaire Diombass Diaw. Ce scandale politico-sexuel a été ébruité en mars 2011. A l’origine, un film érotique. Des images choquantes prises à l’insu du cadre à la Senelec, Diombass Diaw, ont circulé sur le net.
Ainsi, ce dernier a porté plainte contre le directeur de cabinet du ministre de l’Habitat d’alors, Omar Sarr, Abdou Aziz Diop et Cie pour diffamation, atteinte aux mœurs et publication d’images obscènes. Ainsi, le lavage du linge sale Daganois (Saint-Louis), qui étaient également des camarades au Parti démocratique sénégalais (Pds), s’est tenu devant le tribunal correctionnel de Dakar.
Lors de procès, les avocats de la défense ont voulu que l’audience spéciale soit en huis clos. «Il s’agit d’une affaire de mœurs avec une vidéo à visionner. Comme nous voulons respecter certaines traditions et que le tribunal doit juger sur pièce, on préférerait que l’audience soit à huis clos. Parce qu’on a donné à cette gymnastique horizontale une connotation politique», avait plaidé la défense.
Les conseils de la partie civile ont dit niet. «Nous sommes des victimes et nous réclamons une audience publique. Nous n’avons pas de fausse pudeur à nous faire d’autant plus que la vidéo a été diffusée partout».
Finalement, l’ancien ministre Oumar Sarr a été cité dans ce dossier à titre de témoin. Puisque, c’est lui que le plaignant accuse d’avoir promis 5 millions à Khadija Mbaye pour coucher avec lui et le filmer à son insu.
Tout a commencé en avril 2010. Diombass Diaw, alors conseiller municipal, reçoit des menaces: «Tu n’as qu’à te tenir à carreau sinon, on va détruire ton ménage puisque nous t’avons filmé dans une posture indécente». Il refuse de s’exécuter.
«Ses ennemis» déroulent leur plan. La page Facebook de son grand-frère, Doudou Bahao Diaw, également ami intime du ministre Oumar Sarr, est piratée. La vidéo est diffusée. La scène se dé- roule dans une auberge de Dakar. Le film est choquant. L’ingénieur en Génie électrique, nu comme un ver, est couché sur un lit.
Visiblement fatigué après des ébats, l’homme se repose au moment où sa partenaire, Khadija Fatou Mbaye est en train de le filmer à son insu. Il ressort des faits que la fronde de Diombass Diaw contre le camp d’Oumar Sarr, patron du Pds à Dagana, aurait été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le conseiller municipal a affronté, au courant de l’année 2009, son maire Oumar Sarr à qui il a demandé de répartir, de «manière équitable», les cartes du Pds dans le cadre du renouvellement de ses instances. Oumar Sarr dit non. Mais, la direction du Pds tranche en faveur de Diombass Diaw. Une décision qui n’a pas plu à l’ancien ministre.
Ici, on achète les numéros de téléphones
En 2008, l’affaire de viol de mineures a défrayé la chronique. Wissam Kassab, Bassirou Fall, Amadou Danga Sabaly et Ismaël Fall alias Mathiou ont été envoyés en prison dans le dossier leur opposant à O. K. Mb et M. D dite Makéba.
A l’issue du procès tenu au tribunal des flagrants délits de Dakar, les prévenus ont pris 2 ans d’emprisonnement dont 8 mois pour détournement de mineures et à payer également payer solidairement à la victime âgée de 16 ans, la somme de 10 millions de fcfa à titre de dommages et intérêts. Toutefois, les prévenus ont interjeté appel.
Ainsi, l’infirmation partielle de la décision rendue en première instance est prononcée. La Cour d’Appel du tribunal correctionnel de Dakar a relaxé Ismaël Fall alias «Mathiou» et Wissam Kassam pour le délit de viol sur mineur et une condamnation de 2 ans d’emprisonnement dont 6 mois ferme, a été prise à l’encontre de Oumar Daga Sabaly et Bassirou Fall.
Poussant ainsi, Me Pape Jean Sèye de la défense de dire, à ce moment: « Les victimes, ce sont mes clients. Cette bande de filles est une bande bien organisée qui utilise leur minorité pour coucher avec certaines personnes et exercer des chantages en révélant leur véritable âge.
A partir de cet instant, tu leur donnes de l’argent pour acheter leur silence. Sinon elles portent plainte pour viol».
Avant de poursuivre: «Un magazine avait fait une grande enquête sur cette bande de jeunes filles dont la cheftaine était Ndèye Wébé Thiam. Elles avaient tenté le coup avec Me El Hadji Diouf et Alioune Tine. Leurs cibles sont constituées de personnalités et font tout pour avoir leurs numéros de téléphones portables.
Quid à les acheter au profit des détenteurs. Une fois dans leur filet, elles font tout pour entretenir des rapports sexuels avec les personnes ciblées. Ces mineures ne sont pas le genre de mineures que la loi protège».
Du «dieuw » dans l’air
En 2014, on pouvait entendre dans un élément audio, Tange Tandian et la femme d’un chanteur, Pape Diouf casser du sucre sur le dos de certains acteurs du milieu du showbiz. Ils ont été enregistrés à leur insu. Du coup, ils ont été pris en flagrant délit de commérages.
Il nous revient qu’après avoir parlé au téléphone avec une personne, l’épouse du chanteur, Bébé Basse a cru que ce dernier a raccroché. Alors que non. Ce faisant, l’individu a tout enregistré. Dans l’élément sonore, on les a entendus dire des choses sur des célébrités. Wally Seck, Pape Cheikh Diallo, Nicolas Diop, Ndèye Guèye, Mbathio Ndiaye, Salam Diallo entre autres.
Pour d’aucuns ont soutenu que c’est une discussion privée’ qui ne devrait pas être diffusée dans les médias. Informé de cet enregistrement qui a durée 15 minutes et qui s’est passé dans un hôtel de la place le 16 décembre dernier à 19 heures 33 minutes, Tange Tandian soutient:
«Je ne sais pas comment ils l’ont eu mais je puis vous dire qu’actuellement au Sénégal, je suis la cible à abattre. Ce, depuis que j’anime une émission qui crève le petit écran. Je m’attends à d’autres tentatives de déstabilisation mais je me suis déjà préparé en conséquence». Pour sa part, Pape Diouf a voulu prendre la défense de son épouse.
«Comment peut-on enregistrer des personnes à leur insu. Ma vie privée a été violée», renseigne-t-il sur le site de Leeral.
La danse de trop pour Ndèye Guèye et consorts
Goudi town, c’est en 2007. Cette affaire a abouti à l’interpellation de la célèbre danseuse, Ndèye Guèye et Cie ainsi que les organisateurs de cette soirée.
En fait, un individu a filmé la scène. La vidéo a été mise en vente. Alors que les initiateurs de la soirée avaient en promis qu’il n’y aurait ni photo, ni caméra. Face à cette situation, les autorités du pays ont pris l’affaire en main. Le procureur général de la République est saisi.
La mairie de la Médina été secouée par un scandale sexuel. 3 vidéos ont circulé sur le net. Il met en action le bras droit du maire Bamba Fall qui entretient des rapports sexuels avec une jeune fille âgée de 19 ans dans l’enceinte de la mairie, et dans son propre bureau.
Le mis en cause n’est autre que Djibril Coulibaly, âgé de 60 ans et habitant à la Médina. Il a eu ses ébats sexuels avec la fille en échange de quelques sommes d’argent. Mais, mal lui en a pris. Car, il a été filmé à l’aide d’un téléphone portable et à 3 reprises par un homme qui avait fini par le démaquer.
Une employée dans une entreprise d’assurances photographiée nue
Des photos «nues» ont également été postées sur le net. La victime, en employée dans une société d’assurances de la place. La dame a constaté que ses propres photos compromettantes sont actuellement dans de nombreuses mains étrangères.
Pourtant, elle a déclaré que ces images étaient destinées à son amant qui a perdu la vie dans un accident de la circulation. Ainsi, elle a accusé l’époux de son défunt amant d’avoir diffusé ces photos choquantes sur le net. Autant de raisons qui font que maintenant même dans les cabinets ministériels, les secrétaires confisquent les téléphones portables des visiteurs. Cette stratégie a débuté sous l’ère Abdoulaye Wade au Palais la République.