CHARMES ET FEELING DE LA SMART CITY
LES PAGES INITIATIVES VILLE VERTE, VILLE INTELLIGENTE ET DURABLE
Dessiner une ville créative structurée autour de bâtiments verts et durables, d’un réseau urbain de transports où circulent en parfaite harmonie, le tramway solaire et le bus électrique. L’exercice paraît difficile, mais, il est loin d’être impossible aujourd’hui grâce à toutes les dernières découvertes technologiques consolidées par un accès plus facile aux sources d’énergies nouvelles et renouvelables. Dans un Dakar complètement envahi par les travers issus de l’encombrement humain et urbain, le pari peut être complètement fou parce que dépourvu de sens pour le profane, mais c’est bien le nouveau jeu auquel architectes, urbanistes, ingénieurs et concepteurs de logiciels en tout genre devraient dorénavant s’atteler pour le futur. Charmes et feeling de la ville de demain. Les bases sont là, pour la Smart city, posées autour de mots-clés qui sont la connexion, l’innovation et la durabilité.
Des villes connectées à un réseau urbain qui permet toutes les formes d’ouverture et de communication, des aires d’innovations un peu partout, la ville verte et intelligente, pour tout dire, c’est bien le pari. Folie humaine et raison voilà par conséquent, l’univers bucolique, charmant et bien tentant de la Smart city, qui, d’un simple jeu de mots issus de l’imagination fertile de l’homme, est passé du rêve à la réalité. Dans ce monde de l’invention et des applications, tout est désormais construit sur cette intelligence, à travers la maîtrise de certains logiciels au service du bien vivre dans la cité. Des bâtiments frappés de l’écolabel vert, des villes dites intelligentes dans lesquelles tout semble à portée de main et à vue d’œil à la moindre clique ; l’urbain se redimensionne avec ses réseaux et ses nouveaux atours au fil des ans changeant le regard chaque jour sur les choses que nous concevons nous-mêmes grâce à la magie du téléphone, des réseaux, des écrans led, etc.
Vitesse et précision. Tout va si vite qu’on ne s’y retrouve pas souvent. Et, dans cette ambiance de folie technologique, le génie humain n’a même pas fini d’affiner ses connaissances sur les matériaux que l’on est déjà dans le smart. Smart phone, smart grids, smart city. Le Smart est partout. Prochaine étape d’un chalenge qui ne manque pas d’intérêt, la ville intelligente est un challenge du 21 ème siècle partout dans le monde. A peine avait-t-on imaginé leur naissance qu’on s’est mis à en parler comme si elles existaient, or on en garde encore que le rêve et les attraits lumineux qui devraient camper le décor.
Petit à petit, sans crier gare, les Smart cities essaiment un peu partout comme le couronnement de l’intelligence en matière d’urbanisme, mais le chemin se trace avec quelques préalables à lever ici et là, affirment les spécialistes à la base de cette nouvelle initiative. Au Sénégal où le pôle urbain de Diamniadio se construit et prend forme et devient la cité de toutes les connexions. Dans le monde, un grand pas, a été franchi en matière d’érection de la ville intelligente. Dans ce domaine, les entreprises rivalisent aujourd’hui d’imagination en matière d’ingénierie, du design et de la création. Smart comme Smartphone ; la leçon vient aussi du design et du génie humain, depuis que le simple téléphone peut se déplacer avec son possesseur partout dans le monde, sachant tout faire jusqu’à se muer en éléments de circulation pour le véhicule grâce au GPS. L’énergie et le génie électronique en commun au seul service de la vie.
En guide pour aveugles, non voyants, sourds et handicapés. Le téléphone intelligent est plus qu’un simple gadget pour l’enfant vicieux. Mais, un outil de travail indiscutable. La ville se découvre de nouvelles fonctions. La nécessité de relire Georges Orwell, l’auteur de « 1984 », aussi, est d’une certaine actualité. Le monde change. On l’avait pensé ; et voilà le changement. Sauf qu’ici, désormais, le centre d’intérêt reste le bâtiment avec les matériaux principaux qui font son fondement ; à savoir l’usage dans sa version la plus fine de la pierre, de l’espace et du sol , de l’air, de l’eau et encore du vent à l’aide des technologies plus adaptées et plus sophistiquées les unes que les autres.
Orwell avec « 1984 », c’étaient la fiction et le roman. Ici, la version est un film réel sur l’existant. Ainsi, au moment où Lyon et son agglomération tentent de nouvelles expérimentations dans leur armature urbaine, le sud de la France avec Nice continue à démontrer qu’une ville verte et plus intelligente n'est plus du domaine du rêve. Et, comme il n’y a pas de modèle unique de projet, chaque ville se réinvente l’avenir qu’elle souhaite. Quand Cahors se modernise avec ses moyens, Marseille se réinvente un avenir. Et, au même moment, Mulhouse, dans l’est de la France, se co-construit une cité nouvelle avec les citoyens au cœur du dispositif.
Les Smarticities ? Le cœur d’un concept nouveau qui cherche à fixer les contours de la cité de demain avec les nouveaux outils disponibles. Il y a près d’une vingtaine d’années, le téléphone portable arrivait dans les foyers avec l’envie pour tous d’avoir entre les mains ce petit outil pétillant fait à l’époque pour le seul plaisir des adultes. Mais, il va tout de suite changer le décor intérieur et les relations au sein de la famille. Au milieu des années 1990, ils étaient peu nombreux au monde, surtout en Afrique à disposer d’un téléphone mobile. Même le portatif était un grand luxe. Comme un mot ordinaire, le réseau commençait à prendre un sens tout autre que celui qu’on lui connaissait.
Aujourd’hui, jusque dans les villages les plus reculés en Afrique, des enfants aux adultes, chacun a son portable, son Ipad, son téléphone intelligent ou Iphone. Doté d’un Gps, d’une montre, d’une radio, d’un dictaphone, on joue avec à chaque coin de rue ou dans sa chambre. Le rêve d’un monde sans frontières…On parlait des autoroutes de l’information. Les voilà aussi qui permettent une autre forme de circulation qui va plus vite que l’éclair des fois…
GENIE CIVIL, CHIMIE DES MATERIAUX, PLANIFICATION… Un nouvel art du bâti pour changer
Inventons la ville de demain. Pour Edf et compagnie au cœur du sommet de la Cop 21, la Conférence des Nations Unies pour le climat, à Paris en décembre 2015, le mot n’est pas un simple jeu linguistique. Car il s’agit de travailler sur des systèmes urbains optimisés avec une basse production et de consommation de carbone, une morphologie urbaine et une demande en énergie, une interaction entre les secteurs. L’autre enjeu est dans l’amélioration de la mobilité urbaine par l’usage de véhicules électriques, une bonne interaction entre l’utilisation du sol, l’accessibilité, l’inter modalité.
S’y ajoute la mise en place de systèmes d’énergie bas carbone qui devraient aider à travers la promotion des technologies propres et renouvelables, des smart grids, la gestion active de la demande, l’optimisation chaleur/électricité, l’énergie décentralisée, la révision de la demande en énergie. Aujourd’hui, la recherche d’une meilleure qualité de l’air, les émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation au changement climatique, le traitement des déchets, la biodiversité au sein de la protection des essences faunistiques et florales ainsi que les ressources naturelles propres à la cité. Tout le cœur de ce système, dans le bâti. Et le bâtiment vert.
Ici, on parle d’éco-construction et d’efficacité énergétique. On n’oublie pas également l’intégration des énergies renouvelables qui reste le nœud gordien de toutes les initiatives visant à améliorer la qualité et le confort des constructions. C’est aussi cela l’univers charmant du Smart home. L’innovation porte ainsi ses effets jusque sur les toitures et façades végétalisées et encore l’éclairage public. Dans le design et le confort intérieur aussi… On citera par exemple, Blue fabric pour l’immeuble Odéon à Monaco. Vinci construction France pour l’hôtel Mélia réalisé par Campénon Bernard Construction, pour un hôtel de 369 mètres à la Défense à Paris, Bim, Bouygues pour les quartiers liés et encore dans le bassin parisien ; toutes ces sociétés et cabinets d’architecture, d’urbanisme et de conseil sont en plein dans cet univers passionnant des smarticities.
Des bâtiments durables au cœur des villes plus vertes et mieux pensées, l’on est en plein dans l’invention avec au cœur du système, les réseaux et les questions d’amélioration du confort intérieur et extérieur à travers la maximisation des sources d’énergies domestiques, industrielles et fossiles.
Le feeling Smart…
Dans le domaine de la téléphonie, jamais un appareil n’a autant changé aussi rapidement que le Smartphone. Aujourd’hui souligne-t-on dans les revues spécialisées, « Pas moins de 315 millions de Smartphones ont été écoulées dans le monde au cours du premier trimestre 2015. Ces chiffres qu’on doit au cabinet Gfk, indiquent que les ventes ont généré un chiffre d’affaires de 96 milliards de dollars (87 milliards d’euros) soit une croissance de 8%. »
Dans le genre, peut-on lire de ces mêmes spécialistes, « l’attrait qu’éprouvent les utilisateurs de Smartphones pour les écrans de grande taille (supérieure à 5 pouces) se confirme. Sur le volume global de Smartphones écoulés, 166 millions soit 47% étaient des terminaux pourvus de grands écrans. L’importance de la compatibilité 4G s’est aussi largement confirmée. Un peu plus d’un Smartphone vendu sur deux, était compatible. »
TERMINAUX, CABLES, CONNEXIONS…Le temps des réseaux et des citoyens du monde
Terminal, réseau, connexion, multiservices, câbles, les mots ont désormais un autre sens qu’il y a dix voire vingt ans. Curieux monde. Dès la fin des années 1990 et du vingtième siècle, le monde semble avoir opté pour le changement de langue : tous ou presque usent de l’anglais. Mais encore le vocabulaire évolue et tourne autour de ces nouveaux mots. Et aujourd’hui, dans un univers où la communication n’a jamais été aussi florissante, l’on parle tout le temps. C’est le temps de connexion. Mais, la ville aussi nous parlent, défendent les promoteurs de la smart city.
Et l’idéal qui est presque devenue réalité dans le métro, le tramway et les services urbains pour le transport et dans le domaine de l’éducation, de la santé et de la défense de l’environnement est de faire « migrer, selon les spécialistes, la téléphonie vers des solutions externalisées de type Ip Centrex, Cloud téléphonie, Ucaas. Au cœur des nouvelles formes de communication, l’outil numérique et le Smartphone. Laurent Silvestri, Pdg de l’opérateur Open Ip, déclare ainsi, « Le marché des solutions de communication externalisées est entré dans une nouvelle ère ainsi que nous voyons désormais clairement la volonté des intégrateurs de proposer des offres Ip Centrex au Pme, surtout depuis le mois de septembre 2014... » Nous sommes en France et l’exemple n’est pas seulement observable dans ce seul pays.
Transports, éco-quartiers, éducation et mise en réseau, l’univers de la Smart city est dans ces mots de Laurent Sylvestri. Pdg de Tactis, Stéphane Lelux est au cœur du concept également. Il estime ainsi que « La Smart city est un enjeu d’optimisation des services urbains et de transformation des relations entre acteurs et citoyens. Le succès de la métamorphose numérique d’un territoire relève autant des enjeux organisationnels que technologiques. Les principaux défis consistent à bâtir une approche transversale pour faire dialoguer différents métiers jusqu’alors en silos, à renforcer la coopération entre autorités organisatrices (Distribution, Transport/Mobilité…) et prestataires, et à favoriser l’émergence de nouvelles relations entre citoyens et territoires. » Les choses sont dites pour ceux qui ne voyaient pas bien le contenu même du concept. Mais on peut creuser encore…
Selon lui, « Inévitablement, l’organisation des collectivités évolue pour intégrer le numérique et l’innovation dans la gestion du territoire ; indispensable pour permettre la conduite de projets faisant appel à des compétences variées et portant sur des périmètres géographiques divers… » Il est question aussi précise cet ancien étudiant de la Sorbonne et concepteur avec IBM de la théorie de la cité 2.0, « d’optimiser la gestion de projets et le partage des ressources. Choses qui devraient passer, entre autres par une meilleure gestion des ressources et du pilotage de projets, une valorisation des sources d’économies pour les investissements et le fonctionnement des services. S’y ajoute, selon lui, un pilotage du territoire par la remontée d’informations en temps réel, avec une prise de décision et des modes d’intervention rendus désormais plus faciles. » En particulier, la gestion des réseaux urbains (eau, électricité, transport, déchets…) est rendue plus efficace.
Il est aussi question d’un suivi plus performant des missions déléguées qui passe par la valorisation de données issues du territoire et des services délégués permettant de contrôler la qualité de ces derniers. La valorisation du patrimoine existant par une meilleure connaissance du patrimoine des collectivités, pourrait être mise à profit dans le cadre de projets dits innovants comme les infrastructures d’accueil, les données collectées mais non exploitées…) Alors, enfin, permettrait-elle, de passer à une gouvernance adaptée aux projets innovants. Dans ce cadre, les projets de type « Smart City » s’appuieraient sur des composantes transversales concernant des métiers variés, réclamant un pilotage global. Par ailleurs, de nouveaux processus de décisions permettraient enfin de co-construire les projets avec le citoyen et les agents de la collectivité.
Pour Stéphane Lelux, « il est surtout question de favoriser l’innovation. Et, chacun peut être à l’origine de services innovants. La collectivité peut stimuler ces initiatives en permettant l’accès aux ressources nécessaires, notamment pour l’expérimentation in situ (city lab) ou l’accès aux données (Open Data). » Elle peut aider aussi à développer l’attractivité du territoire. Et dans ce cadre, fait remarquer le spécialiste, « le numérique et l’innovation participent à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. C’est aussi une opportunité à valoriser auprès des investisseurs, des touristes, des entreprises, des jeunes talents pour le rayonnement du territoire. »
Enfin le processus devrait permettre de poser les fondations d’un écosystème efficace et durable dans les villes. Sur cet aspect des choses, l’innovation passerait par la capacité de nos villes à disposer d’un socle d’infrastructures efficace, mutualisé et ouvert permettant le déploiement de services innovants sur le territoire (ici on parle de réseaux très haut débit, de réseaux Wireless, de réseaux de capteurs, d’objets connectés etc.) Il est également essentiel, selon les concepteurs comme Stéphane Lelux, « de Bâtir une politique de gestion de la donnée, aussi bien pour les données produites par la collectivité que celles provenant des différents services urbains (mobilité, énergie, environnement …) Aussi bien également des citoyens/usagers et des partenaires publics ou privés du territoire. Il s’agit à l’en croire, de veiller à l’interopérabilité, la sécurité des systèmes, la mutualisation des ressources et le respect du cadre réglementaire. »
Alors, le must comme finalité est d’arriver à disposer de nouvelles sources de financement. A en croire, les défenseurs de la smart city, « Le potentiel de valorisation du numérique concerne de nombreuses ressources inexploitées de la collectivité et permet des modèles économiques innovants avec les différents acteurs. »
FOCUS SUR...LA GESTION RECENTREE DES TERRITOIRES ET METROPOLES :Réinventer le plaisir de vivre en ville
Un monde de folie qui transforme certains fantasmes en réalité. Les exemples existent de tracé de ville du futur dans le monde qui pourrait inspirer ici et là les maires et élus des villes. Sous l’impulsion de son maire, Jean Rotner, Mulhouse dans l’est de la France a pris à bras de corps le virage vers la ville intelligente. Un comité de pilotage stratégique a été mis en place pour travailler sur trois domaines prioritaires à savoir : la mobilité et les transports (y compris le stationnement), l’éducation, la jeunesse et la participation citoyenne.
A Paris un peu plus au nord, IBM, fait partie d’un consortium réunissant par ailleurs, GDF-Suez, EDF, Veolia, Vinci et la RATP Développement visant à modéliser la ville du futur. Les grandes entreprises au service de la grande ville. Oui, grâce à la smart lightning qui n’a pas fini de changer le monde. C’est dans ce cadre que Toshiba pilote en ce moment, le consortium chargé du projet du quartier de la confluence à Lyon alors que Cisco s’active du coté de Nice dans les mêmes domaines. Christian Estrosi, Maire de Nice, de faire remarquer que « D’ici 2016, nous disposerons d’un centre d’hypervision urbaine parmi les premiers de France, en collaboration avec IBM. L’analyse des données en temps réel permettra une gestion optimale des principales fonctions urbaines : éclairage public, enlèvement des déchets, distribution de l’eau potable, traitement des eaux usées, régulation du trafic routier etc. » On peut également signaler l’existence du projet Spot Mairie qui permet d’effectuer des taches administratives dans une cabine connectée de proximité. Les concepts sont aussi nombreux que les inventeurs qui s’y mettent. Un numéro de « LAB et MIX », l’actu du tube à expérimentations urbaines daté de novembre 2014, a présenté de nouvelles applications appelées « TUBA » qui donne des indications sur l’effectivité de certaines réalisations de la Smart City. Dans les domaines de la santé, de la mobilité, de l’animation et de la prospective urbaine, de l’environnement, elles donnent des indications et des orientations claires pour bien vivre dans la ville de demain.
La prospective urbaine au cœur de l’innovation
On parle ainsi en matière d’animation et de prospective urbaine, de « City Hero » pour qualifier « le réseau social de quartier dont vous êtes le principal acteur ; « d’Urban pulse » avec toutes les infos sur les sorties et les transports sur une seule application ! D’autres astuces sont aussi évoquées pour les professionnels de la ville, à savoir, la « Dalle tactile » qui est une table interactive sur le devenir des espaces urbains… On n’arrête pas le progrès et allons plus loin pour aborder une autre application appelée « Barnabé » qui permet un suivi des consommations d’eau, de gaz et d’électricité du Tuba ; et enfin on pourrait s’arrêter sur ce concept appelé « Watt et moi », une expérimentation qui permet de suivre son électricité à la loupe sur un site internet dédié…
Pour la ville de Nice, depuis 2010, il se passe des choses qui devraient inspirer certains de nos élus ici en Afrique. La prise de conscience pour ces villes de demain, qui tirent profit de l’importance du net dans la vie quotidienne est aujourd’hui assez significative et se traduit par des actes tirés de l’intelligence humaine. Insérer les notions de conservation de l’énergie dans le domaine du génie civil et du bâti, est aussi une forme d’intelligence nouvelle qui permet à la ville d’affronter l’avenir avec plus de certitude et de maîtrise.
Ecoutez encore Christian Estrosi, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur pour vous donner une petite idée de la place des élus dans la conception des régions, des territoires et des villes de demain. La question selon lui, est de savoir, comment assurer le nécessaire essor urbain tout en offrant une qualité de vie meilleure à tous, des services performants. A l’en croire, « Nous avons le devoir de réussir cette alliance nouvelle entre le durable et le numérique entre l’écologie et les nouvelles technologies. La Métropole Nice Côte d’Azur a fait le pari d’un mariage heureux entre ces deux forces. Depuis 2010 où nous avons été la première ville à expérimenter la technologie du « sans contact » mobile, ajoute Christian Estrosi, nous n’avons cessé d’innover, d’expérimenter les technologies les plus avancées en partenariat avec les plus grandes entreprises. Avec ses 10.000 hectares et son classement en opération d’intérêt national, l’écovallée, dans la plaine du Var s’offre à l’expérimentation et au déploiement de toutes ces inventions numériques.» Christian Estrosi de conclure en précisant que « Le « Smart city innovation center » que nous venons d’inaugurer est l’une des concrétisations majeures de cette métamorphose en cours. Cette plateforme collaborative, unique dans l’hexagone, réunit les acteurs de la recherche, de l’enseignement supérieur et les entreprises leaders de la ville intelligente. »
LIGNES DE FORCES…Dessine-moi une ville créative
Comprendre, aimer et mieux lire la cité pour bien y vivre, tout l’enjeu de l’expression « ville créative » se trouve dans cette expression. A quoi ressemblera l’architecture de demain ? Finalement, au cœur de cette problématique nouvelle de la Smart city, se cache une réalité des temps actuels et à venir, celle de faire comprendre qu’il ne peut y avoir d’angles morts dans une cité. La France comme d’autres grandes villes d’Amérique du nord et d’Europe, tout comme chez les « Dragons » asiatiques : Malaisie, Singapour, Taïwan montrent déjà la voie depuis une vingtaine d’années. Avec le numérique, l’amélioration des réseaux urbains, la ville intelligente semble possible partout dans le monde. Et, en Afrique, s’il vous plaît.
Même avec les travers de sa vision, le président Abdoulaye Wade qui a sorti certains angles morts de Dakar de leur état sauvage et hanté a fait quelques esquisses de ce qu’on pourrait appeler la ville créative. La corniche-ouest tout près de la mosquée de la Divinité en est une belle illustration. Une voie limpide sur le bord de mer qui a renforcé le charme de la capitale. Il ne reste qu’à y implanter des aires de promenades, des petits jardins, des aménagements qui donnent à la ville plus de parfums. Des plantes et des arbres s’il vous plaît. L’autoroute à péage et la Plate forme de Diamniadio, on peut aussi en parler. Dans ce vaste territoire autour duquel sont arrimées en ce moment, les futures prouesses urbanistiques et architecturales devraient se trouver tout ce qui pourrait inspirer tout le continent dans la conception de villes durables, de bâtiments verts et de quartiers liés ; la ville de demain pour dire. Mais là aussi, champs, jardins comme promenades devraient être indispensables à côté de la voie ferroviaire, routière et pourquoi pas, un tramway électrique ou solaire qui permettrait de relier les différentes zones en quelques minutes pour le plaisir des yeux et du corps. Le bien être pour dire.
S’adapter au changement climatique et à toues les autres mutations qui secouent le monde, en donnant une réponse pour l’avenir ; voilà aussi un autre pari. Si on voulait faire dessiner à l’enfant d’aujourd’hui, l’architecte comme l’urbaniste demain, la ville de leur rêve, voilà bien les contours que cela devrait prendre. Enseigner aujourd’hui, le génie civil, la physique des sols et la chimie des matériaux, comme ces métiers du bâtiment et du design devra se faire en partant de la vitalité des éléments de vie que nous avons sur place. Car, à coté des ces cabinets d’études, travaillent dans le silence, les universités, instituts et laboratoires de recherche qui inspirent ce qui se fait de mieux dans le monde. L’expertise partagée, au-delà de toutes les formes de jalousie, recommande ce partenariat.
On ne nait ni architecte, encore moins urbaniste ou ingénieur. Face aux problématiques nouvelles, les services d’urbanisme et nos cabinets d’architecture devraient s’ouvrir, réapprendre, essayer de comprendre le monde dans ce qu’il fait de plus laid, mais surtout dans ce qu’il conçoit de plus beau et de plus fonctionnel. Ingénieur, artiste, manager et homme de science, voilà ce qu’on cherche chez les deux. Mais, jusqu’ici, la théorie et les rivalités l’ont emporté sur l’essentiel dans nos manières de penser la ville.
Or dans le domaine de l’aménagement de ce qu’on appelle aujourd’hui la Smart city, l’idée est d’impulser le collaboratif et l’innovation ouverte dans le cœur du fonctionnement des villes. Pour cela, explique les ingénieurs et concepteurs, il est question de développer une nouvelle forme de proximité à travers le numérique qui est un facteur de transformation de la Société. Les collectivités publiques devraient s’en saisir pour favoriser un nouveau dialogue avec les citoyens et les différents agents du territoire. Le processus attrayant et au cœur de nos problèmes quotidiens, ouvre également de nouvelles dimensions de la réflexion urbaine liées aux questions d’inclusion de l’ensemble des populations…
Une ville est un laboratoire qui se vit et se pratique, font remarquer les géographes, les démographes, les artistes et les sociologues. On y apprend chaque jour. Dans ce monde où l’on parle encore dans tous les sens de la vie tout court, l’on est en mal de théorie valable sur la cité. Son dimensionnement. Sa compréhension. Son élaboration. Le professeur Malamine Kourouma, disait lors d’une conférence, à l’époque à l’Université de Dakar, brillant comme il a toujours été, que « Pour faire décoller le continent, il nous faut inventer des théoriciens de talents ? Il nous fallait un Lénine ou un Machiavel africain ». C’était du Kourouma. De l’audace et de l’intelligence tout court.
L’homme avait raison, on en manque. Alors qui dans le secteur de l’architecture peut vous engager aujourd’hui, au Sénégal dans un discours sur la notion d’architecture ou d’urbanisme durable ? Les mutations en cours et à venir ? Peu d’architectes et encore très peu d’urbanistes et de planificateurs. Les cabinets taillent la pierre avec leur curseur d’ordinateurs, mais, le temps est venu de s’investir dans les domaines connexes de l’architecture, de l’urbanisme, des énergies et du climat. Le changement du monde l’exige. Et, des exemples concrets existent dans les cabinets européens comme dans les laboratoires d’universités et d’instituts de recherche. Forts en démonstration et expériences à « vendre », ces cadres d’élaboration et de la conception des futures grandes agglomérations n’ont pas fini de façonner notre monde et celui de demain.
Demain ! La voie est donc tracée au crayon pour l’enfant. Au rapidographe pour l’étudiant et l’élève architecte. Et pour ce chemin où tout commence par la tête à la place des pieds, l’idéal est de faire en sorte que les réponses que nous donnons au présent pour le mieux vivre dans nos villes, soient le reflet le plus achevé de ce que nous voulons réserver aux générations de demain.