DEPOUILLEE DE SES BIJOUX ET 2 MILLIONS, SODA AMAR TOMBE EN SYNCOPE
VOL EN PLEIN JOUR À DIOURBEL
La présente édition du grand Magal de Touba restera gravée à jamais dans la mémoire de Ndèye Soda Amar. Emigrée en Espagne où elle vit depuis plusieurs années, elle a été victime de vol à la tire en pleine journée. Evanouie, elle ne s’est réveillée qu’à l’hôpital régional Heinrich Lübke de Diourbel.
Tous les individus n’ont pas les mêmes motivations en arrivant dans la cité religieuse de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme. Bien que distante de 47 kilomètres de Touba, Diourbel refuse du monde par cette période de Magal et accueille des milliers de personnes avant, pendant et après l’évènement. Et c’est justement cette effervescence qui est à l’origine de la déconvenue de l’émigrée d’Espagne Ndèye Soda Amar, âgée d’une quarantaine d’années.
L’histoire s’est passée entre les locaux de la poste et la préfecture, à quelques encablures du marché central Ndoumbé Diop jouxtant la Maison d’arrêt et de correction de Diourbel. Alors qu’elle circulait à pied sous la forte canicule, à la recherche d’un taxi, elle a été surprise par une moto-taxi qui a foncé sur elle. Et c’est justement au moment où elle reculait pour se mettre sur le trottoir que l’un des deux occupants de l’engin lui a arraché d’un geste brusque son sac à main dans lequel étaient rangés ses bijoux en or, quelques affaires, un parfum déjà emballé et un montant avoisinant la somme de deux millions et trois cent mille francs Cfa.
Stupéfaite, l’émigrée qui tombe des nues pousse des cris de détresse alors que ses assaillants disparaissaient dans la nature. Désemparée, Ndèye Soda Amar suffoque et tombe dans les vapes. Elle ne reprendra ses esprits qu’à l’hôpital régional Heinrich Lübke où les blouses blanches s’affairaient autour d’un jeune conducteur de moto-Jakarta mortellement heurté par un car de transport «Ndiaga Ndiaga», un peu plus tôt dans cette même journée. Et fort curieusement, aux dernières nouvelles la dame aurait décidé de ne pas porter plainte contre X en disant à qui veut l’entendre : «Serigne Touba dinama Diokh louko eup» (Serigne Touba m’en donnera plus).