DES CHAUFFEURS FORMÉS À ADOPTER UNE ATTITUDE PLUS PROFESSIONNELLE
RENFORCEMENT DE CAPACITÉ
L’Office national de formation professionnelle (ONFP) a entamé un séminaire avec les chauffeurs de l’administration afin de renforcer leurs capacités à améliorer leur savoir-faire en conduite professionnelle, économique et sécuritaire.
Ils sont 20 chauffeurs à bénéficier depuis hier d’une formation de renforcement des capacités offerte par l’Office national de formation professionnelle (ONFP). Ces chauffeurs de l’administration recevront pendant trois jours assez d’outils leur permettant d’adopter une attitude plus professionnelle dans l’exercice de leur métier. Selon le Directeur général de l’ONFP, Sanoussi Diakité, dans l’administration, le métier de chauffeur répond à des normes.
“Ce métier correspond à une pratique professionnelle et de plus en plus on voit que cela se perd. Il nous faut restaurer cela dès lors que l’administration est au niveau de l’Etat la locomotive du comportement global, donc le chauffeur y joue un rôle important. C’est la raison pour laquelle nous avons pensé qu’il faut renforcer leurs capacités par rapport aux requis du métier”, a expliqué M. Diakité.
A l’en croire, le chauffeur de l’administration est aussi un fonctionnaire et a le droit d’aspirer à un plan de carrière lui permettant de gravir des échelons. “Nous voulons ouvrir cette perspective. Nous sommes dans notre rôle de doter les travailleurs de qualification, c'est-à-dire l’attitude à exercer selon les normes une activité professionnelle ou occuper un poste”, soutient-il.
L’administration, dit-il, doit être restaurée dans son rôle d’inclusion, d’orientation, de guide de l’action de l’Etat. Donc, il n’est pas normal qu’on mette le chauffeur en dehors de tout processus des agents de l’Etat.
Pour Ibrahima Ndongo de l’Institut de management aux métiers de l’automobile, c’est une très bonne chose que les conducteurs qui sont responsables de véhicules soient formés pour une utilisation rationnelle des infrastructures. Car, de 2000 à 2014, l’Etat du Sénégal a dépensé plus de 1000 milliards pour entretenir les infrastructures, en créant aussi le Centre de contrôle technique.
Mais, “nous constatons que 92% des accidents de la route ont pour cause une défaillance humaine. L’ONFP a ouvert une brèche et à travers celle-ci, c’est l’Etat qui est la locomotive qui doit s’y engouffrer pour l’étendre”, a souligné M. Ndongo, par ailleurs formateur des chauffeurs.
Le chauffeur Ibrahima Lô s’est réjoui de cette formation. Il estime que pour une bonne organisation du travail, il faut associer tout le monde, d’autant que les chauffeurs sont des agents de l’administration.