ECHOS DE LA TANIERE - ALY MALE, COACH ADJOINT DES U17 - «0-0 c’est un score piège»
Plusieurs observateurs ont salué le match nul (0-0) décroché au Togo par l’équipe du Sénégal U17 en manche aller des éliminatoires de la CAN 2015. Pour sa part, Aly Male, l’adjoint de Dominique Coly sur le banc, appelle à la prudence. Entretien
Aly, match nul 0-0 sur le terrain de l’adversaire, un bon résultat n’est-ce pas ?
De prime abord oui. Mais au vu du déroulement du match on ne peut être entièrement satisfait du résultat. D’abord, parce qu’il y avait de la place pour marquer au moins un but. Malheureusement, nos attaquants ont manqué de lucidité. Ils n’ont pas joué sur leur vraie valeur. Ensuite, un score de 0-0 peut se révéler un piège parce qu’il faut obligatoirement marquer sans encaisser pour espérer se qualifier.
Mais avec un groupe qui vient juste d’être constitué, il ne faut pas, non plus, faire la fine bouche…
Pas du tout. On sait que ce sont des garçons qui en sont, pour la plupart, à leur première sortie hors du territoire national. Donc c’est une très bonne première expérience et je suis persuadé que s’ils avaient à refaire ce match de Lomé ils le remporteraient. Non, on ne crache pas sur le résultat, même si on est conscient que rien n’est encore fait.
Vous envisagez un match retour difficile alors ?
Ah oui, le match retour ne sera pas facile. Parce que, comme je l’ai dit, il nous faudra absolument marquer ; ce que l’on n’a pas pu faire à Lomé, malgré les opportunités qui se sont offertes à nous. Et l’adversaire se dira qu’il a encore une carte à jouer. Mais nous avons parlé aux garçons et ils sont conscients que malgré le match nul chez l’adversaire, il nous faut gagner chez nous.
Avant le déplacement à Lomé, l’IRM a frappé de plein fouet dans vos rangs…
Oui c’est regrettable parce que le président de la FSF, Me Augustin Senghor, et le chargé des petites catégories, Mbaye Diouf Dia, n’avaient ménagé aucun effort pour nous permettre de faire une prospection à l’intérieur du pays. A l’arrivée, les tests de l’IRM en ont recalé plusieurs. Mais au bout du compte, on peut considérer que c’est un mal pour un bien.
Ah bon et pourquoi ?
Parce que là on est sûr d’avoir des garçons portant leur âge véritable. Je crois qu’au-delà du Sénégal, c’est une bonne chose pour l’ensemble des pays africains. Parce que souvent les compétitions de petites catégories étaient biaisées par la fraude sur l’âge. Le Sénégal en a souvent fait les frais, parce que nos garçons ne sont pas très costauds. Avec l’IRM on est sûr de rencontrer de vrais jeunes.
La préparation du match contre le Togo a été relativement courte également…
Oui c’est toujours assez difficile pour les petites catégories. Mais comme je l’ai dit, la FSF et la DTN n’ont ménagé aucun effort pour mettre l’équipe dans des conditions de performance. À Lomé, l’ambassadeur du Sénégal et ses collaborateurs, ainsi que nos compatriotes vivant là-bas, nous ont beaucoup appuyés. Nous avons pu nous entraîner convenablement le samedi avant de jouer le dimanche.
Vous êtes rentrés aujourd’hui (hier lundi à 19 heures), mais d’ores et déjà vous êtes certainement tournés vers le match retour ?
Effectivement, nous allons très vite retourner en stage au Centre Jules François Bocandé de Toutab Dialaw. On sera avec le même groupe renforcé par Souleymane Aw d’Aspire et Déthié Ngom de Diambars, retenus par l’examen du BFEM. Pape Moussa Sow et Idrissa Ndiaye de Diambars seront également avec nous.
La manche retour se jouera au stade Caroline Faye de Mbour, comment l’envisagez-vous ?
Je voudrais profiter de vos colonnes pour lancer un appel aux populations de Mbour, de la Petite Côte et de l’ensemble du Sénégal à venir pousser nos jeunes joueurs. Ce sont leurs frères, fils, cousins, etc. qui portent le maillot national et qui ont besoin de leur soutien.