EGALITÉ DE GENRE : LES FEMMES FRANCOPHONES PLAIDENT LEUR CAUSE
La communauté internationale célèbre chaque 25 novembre « la journée internationale de l’élimination des violences à l’égard des femmes ». Au Sénégal, le Réseau Francophone pour l’Egalité Femme-Homme (RE-EFH) a profité de cette occasion pour démarrer ses activités marquant le XVème Sommet de la Francophonie Dakar 2014.
Le Réseau Francophone pour l’Egalité Femme-Homme (RE-EFH) a tenu un panel sur le thème « Femme, Paix et Sécurité et la problématique de l’Egalité entre Femme et Homme dans l’espace de la Cedeao ». La manifestation a eu lieu ce mardi 25 novembre au Grand Théâtre National de Dakar où est basé le village de la Francophonie. Un thème qui vient à point nommé surtout quand sait que les pays membres des Nations Unies commémore en cette date : « la journée internationale de l’élimination des violences à l’égard des femmes ».
Au cours de cette rencontre les femmes francophones ont passé en revue les mécanismes qu’il faut pour faire face aux crises et conflits. Pour elles, il faut agir en amont afin de prévenir les conflits. Et cela en adoptant de stratégies de prévention et gestion des crises et de formations, au lieu de chercher à les résoudre. « Trente-deux (32) femmes de la Cedeao et de la Mauritanie ont été formées dans ce sens », s’est réjouie Kafui Adjamagbo JOHNSON, candidate à la présidence du Togo.
Les panelistes se sont, par la même occasion, félicités pour leur présence dans les forces de sécurité et défense et pour les efforts consentis dans ce domaine. Car cette présence, disent-elles, apporte de l’humanisme et de l’apaisement dans les rangs des porteurs d’Uniforme. Ce qui fait dire à la paneliste Mame Sow DIOUF que : « Les lois de la guerre ne sont jamais les lois de la Paix ».
C’était l’occasion aussi pour les femmes francophones de faire un état des lieux et une évaluation des engagements pris par les chefs d’Etat pour lutter contre les violences faites aux femmes. Selon les statistiques des Nations Unies, dans le monde 1 femme sur 7 sont victimes de viol et 1 femme sur 3 victimes de violences d’autre nature. La rencontre a permis de mettre en exergue les discriminations et les difficultés auxquels les femmes sont confrontées. Le constat est alarmant, c’est pour le RE-EFH entend tirer de ce panel des résolutions et recommandations qui soumises aux chefs d’Etat lors du sommet de la Francophonie Dakar 2014, les 29 et 30 novembre prochain.
Par ailleurs, les panelistes ont soulevé différentes préoccupations et dénoncé divers manquements à leur égard. Si l’on en croit les membres du RE-EFH, les femmes sont largement sous représentées dans les institutions de matière générale. Une situation qui selon elles, les défavorisent. Ainsi, elles plaident pour une formation institutionnelle en genre et pour des mécanismes internes de contrôle pour établir une égalité de chance entre hommes et femmes. Elles réclament également plus droits, de promotion, d’implication et de participation dans la prise de décisions.
Cette première table ronde du Réseau Francophone pour l’Egalité Femme-Homme entre dans le cadre des huit (8) grands panels programmés à l’occasion du XVème Sommet de l’Organisation Internationale Francophonie. Le RE-EFH regroupe une cinquantaine d’organisations membres reparties dans l’ensemble de l’espace communautaire francophone.
https://francophoniedakar2014.wordpress.com/2014/11/26/egalite-de-genre-...