ELLE TRANCHE LA CAROTIDE DE SA VOISINE AVEC UN TESSON DE VERRE
COUPS ET BLESSURES VOLONTAIRES
Maimouna Camara a été attraite hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour avoir agressé sa voisine avec un tesson de bouteille. Jugée et reconnue coupable de coups et blessures volontaires, elle a été condamnée à six mois assortis du sursis. Elle devra en plus payer une amende de 50 000 francs
Agée de 40 ans, mariée et mère de cinq enfants, Maimouna Camara a comparu hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour avoir asséné à sa voisine Awa Diop des coups de tesson de bouteille lors d’une bagarre qui les a opposées. La prévenue dépeinte comme très belliqueuse et crainte par les habitants de son quartier de Keur Massar, a finalement été condamnée à six mois assortis du sursis.
Les protagonistes sont des locataires qui partagent le même toit depuis cinq mois. Mais elles se disputent tout le temps à cause de leurs enfants. Ainsi, un jour Maimouna Camara envoie son enfant à la boutique. A son retour, le sachet est déchiré par l’enfant de sa voisine. C’est ainsi qu’il rend compte de l’incident à sa mère Maimouna Camara. Cette dernière, furieuse, tabasse l’enfant de sa voisine. Cependant, Awa Diop entendant les pleurs de son enfant, sort pour s’informer de ce qui et arrivé à sa fille.
Toutefois, avant même qu’elle ne place un mot, sa fille indexe Maimouna comme étant celle qui l’a tabassée. Les deux protagonistes échangent des propos aigres-doux devant leurs maris qui s’interposent et mettent fin à la dispute. Ruminant sa colère, Maïmouna Camara attend le surlendemain matin vers 08 heures pour surprendre Awa Diop en menaçant de la tuer, un tesson de verre à la main. Il s’en suivit une bagarre au cours de laquelle Maimouna a asséné à sa voisine des coups de tesson de bouteille à la poitrine, à la carotide et au cou.
Ainsi, la victime n’a dû son salut qu’à l’intervention du voisinage. Dans un état lamentable, Awa Diop est acheminée à l’hôpital pour des soins. Après sa guérison et munie d’un certificat médical attestant une interruption temporaire de travail (Itt) de 21 jours, la victime porte plainte et la mise en cause est arrêtée.
Ayant reconnu les faits devant les enquêteurs, elle est déférée au parquet avant de faire face au juge pénal. Lors de sa comparution hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Maimouna Camara a réitéré ses déclarations faites à l’enquête préliminaire, avouant que «c’est elle qui l’a poignardée avec un tesson de verre» tout en présentant ses excuses. «Je présente mes excuses à la partie civile et au tribunal », dit-elle en voulant serrer la main à sa victime ». Mais, la partie civile, qui a frôlé la mort, a rejeté la main tendue en déclarant : «je ne peux pas pardonner car j’ai failli mourir à cause d’elle». Elle a réclamé aussi 150 000 francs pour des dommages et intérêts. Quant au parquet, il a requis l’application de la loi. Les avocats de la défense ont plaidé la bonne foi de leur cliente et sollicité une application bienveillante de la loi.
Dans son verdict, le tribunal a condamnée Maimouna Camara à six mois de prison avec sursis. En sus de cette sentence, elle devra payer 50 000 francs d’amende.