EN COULISSE : ENQUETE DE CE MERCREDI
PROPRIÉTÉS DE LUXE À LONDRES - Des Sénégalais parmi ceux qui déboursent entre 12 et 20 milliards CFA
Ce ne sont plus les milliardaires russes ou ukrainiens uniquement qui investissent dans les maisons haut de gamme de Londres, la capitale britannique. Une nouvelle vague d'oligarques africains suit leurs traces, acquérant des propriétés de luxe dans certains des quartiers les plus huppés de Londres, selon une récente étude. D’après le quotidien The Guardian, basé à Londres, six pays africains que sont le Nigeria, le Ghana, la République démocratique du Congo, le Gabon, le Cameroun et le Sénégal ont vu certains de leurs ressortissants dépenser un total de 600 millions de livres (500 milliards CFA) en immobilier résidentiel de luxe à Londres au cours des trois dernières années. Ils représentent aujourd'hui 5% en valeur de toutes les ventes de résidences haut de gamme à Londres, contre 2% en 2012, selon les chiffres du premier spécialiste de l'immobilier, Beauchamp Estates. Si parmi ces pays cités le Sénégal semble être le moins gâté par dame Nature, ce qui a poussé de riches Sénégalais à investir leur argent hors de leur pays depuis 2012 et l’arrivée du régime de la seconde alternance pourrait bien trouver raison dans la traque des biens supposés mal acquis, au Sénégal et en France, mais aussi dans le travail de contrôle des flux financiers mené par la Centif. En tout cas, les achats effectués par ces riches venus du continent noir sont concentrés sur le “Triangle de platine” de Mayfair, Belgravia et Knightsbridge, pour des prix variant entre 15 millions £ (12 milliards CFA) et 25 millions £ (20 milliards CFA).
WANGO
Lors du dernier comité directeur du Pds, Abdoulaye Wade, en réaction aux propos de Macky Sall critiquant les tendances festives des Sénégalais, aurait déclaré que ce dernier est le “premier des fêtards”. “On l’a tous vu danser le wango à l’occasion du cinquième anniversaire de son parti”, disait-il. Hier, la réplique a sonné. Présidant le Forum des producteurs de la vallée, à Aéro Lao, le chef de l’Etat a dit en pulaar : “Certains ont déclaré que je danse le wango. Quoi de plus normal ! Je suis un pulaar, donc je peux bien danser le wango ou le yeela”. Des propos qui ont fait pouffer de rire la salle. Le choix de la langue n’est évidemment pas fortuit. Son auditoire ne parlant que le pulaar, le président de la République estimait nécessaire de décliner ses propos en “trois langues” (français, woloff, pulaar) pour toucher le maximum de personnes.
NON LIEU
Le dossier du bateau “Le Joola” va-t-il -être définitivement clos ? En tout cas, les juges d'instruction français qui enquêtent sur le naufrage du ferry sénégalais, qui avait fait près de 1 900 morts dont 22 Français en septembre 2002, ont ordonné un non-lieu, mardi 28 octobre, renseigne lemonde.fr. Les magistrats ont ainsi suivi les réquisitions du parquet d'Evry. Les juges ont pris cette décision “en raison des dispositions internationales” qui les empêchent d'engager des poursuites en France pour ce drame survenu au large de la Gambie. Au terme de l'enquête sur les causes techniques et les défaillances humaines, les juges indiquent avoir identifié de “multiples causes” au naufrage, dont un “chargement aberrant, l'effet inclinant du vent et du roulis, l'absence de fermeture des hublots”, des “carences dans le dispositif des secours”, ainsi qu'une “série de dix-neuf violations aux règles régissant la tenue du navire”.
RECONNAISSANCE
Même si on aime à dire que l’Etat, c’est la continuité, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, présent hier à la troisième édition des journées de mise à niveau, s’est vu gratifier d’une reconnaissance de son oeuvre par l’actuel occupant de la Primature. Le président du « Club Vertu et Travail » récemment mis sur les fonts baptismaux a été encensé par l’actuel Premier ministre, Mahammad Dionne. “Les Japonais disent qu’il faut un mur blanc pour peindre des fresques. Si on est là à parler prospective, c’est grâce à votre rigueur. Vous avez trouvé un déficit énorme et vous avez remis les compteurs à zéro”, a-t-il témoigné à l’endroit de Abdoul Mbaye.
CASQUE BLEU MORT
Un autre casque bleu sénégalais de l’Opération des Nations unies en République de Côte d’ivoire (ONUCI) est décédé ce mardi 28 octobre 2014 à 11 heures, des suites d’un accident, selon un communiqué de la DIRPA. “Au cours d’un exercice d’intervention rapide sur l’axe Zouenoula-Vavoua (145 km à l’ouest de Yamoussoukro), une automitrailleuse légère (AML) participant à l’activité s’est renversée,causant la mort d’un casque bleu et la blessure d’un autre qui a été évacué à l’hôpital de niveau 2”, précise la source sur les circonstances de l’accident. Le contingent sénégalais basé à Yamoussoukro est utilisé dans les interventions par l’ONUCI, poursuit la DIRPA, selon qui les détails relatifs au rapatriement du soldat sénégalais seront communiqués ultérieurement.
BAMBOULA
Alors que le chef de l’Etat invite les Sénégalais à moins de fête et à plus de travail, les autorités de la République continuent donner le mauvais exemple. La preuve en a été donnée hier, à l’occasion de l’inauguration du pont de Ndioum. Certains d’entre elles ont fait étalage de leur richesse au moment de la prestation du musicien Baba Maal. La plus distinguée aura été Me Aïssata Tall Sall, maire de Podor qui a arrosé de billets de banque le chanteur. A deux reprises d’ailleurs. Touché dans son…orgueil, le ministre d’Etat, Mbaye Ndiaye y est allé lui aussi de ses largesses au Roi du “Yéla”…
FLOP
Pour une journée marathon, c’en était une. Le troisième jour de la tournée économique du président de la République a été très chargé. Attendu en plusieurs endroits par des militants de l’APR, Macky Sall a dû annuler plusieurs étapes. Et ce n’est pas son griot attitré, Farba Ngom, qui dira le contraire. Lui député maire d’Agnam Ciwol et ses partisans, fortement mobilisés et s’attendant à un meeting politique, n’ont eu droit qu’à un bref passage du président. Après avoir visité la cuvette située dans la commune, il a aussitôt repris le chemin de Matam.
AMBULANTS
Les commerçants ambulants du marché de Grand Yoff, sur le point d’être déguerpis par la mairie, vont trouver en le président du Front Républicain un soutien de taille. En ffet, Me Ousmane Sèye juge arbitraire cette opération de déguerpissement “pour la bonne et simple raison qu’elle n’a pas été assujettie au préalable à des mesures d’accompagnement devant permettre aux ambulants de poursuivre leurs activités”. Aussi, le leader du FR appelle-t-il ledit Conseil municipal à la “concertation” et insiste pour que “la municipalité de Grand Yoff se consacre plutôt à l’élaboration d’un plan de recasement qui doit précéder le déguerpissement”. La source ajoute que “le président du Front Républicain a déjà saisi les autorités compétentes, à savoir les ministères des Collectivités et de l’Intérieur, pour les sensibiliser sur les conséquences que peut engendrer une telle décision si aucune mesure d’accompagnement n’est prise à cet effet”.
BÉBÉ
Comment le bébé évolue ? Qu’est-ce qu’on peut faire avec bébé ? Est-ce qu’il a une certaine conscience ? Est-ce qu’il sait quelque chose ? Ce sont autant de questions que l’association Dakar pour le Développement de l’Observation du Bébé (ADDOBB) s’est posées hier lors d’une conférence de presse. Il est utile pour l’individu de savoir ce qu’on peut faire avec un bébé, selon docteur Momar Camara, professeur à l’UCAD, membre de cette dite association. L’ADDOBB compte mettre en place des procédures thérapeutiques concernant la psychanalyse, la psychologie, la psychiatrie du bébé. Selon lui, la tendance a toujours montré que bébé est un tout petit homme qui ne sait absolument rien faire. “Je reste convaincu que ce petit homme a des possibilités et des potentialités énormes qu’on peut développer”, dit-il. Et de poursuivre : “Nos comportements sont générés par notre état quand on était bébé, même celui sexuel”. Le IX congrès international sur l’observation du bébé qui s’est tenue à Dakar en 2012, a permis la mise en place De l’ADDOBB