EN COULISSE : ENQUETE DE CE VENDREDI
LE GOUVERNEMENT MALIEN CONFIRME - Ebola à la frontière avec le Sénégal
Un cas de malade d’Ebola a été déclaré au Mali, à la frontière avec le Sénégal, précisément à Kayes, a confirmé hier à Bamako le gouvernement. Une fillette de 02 ans venue de Kissidougou, en Guinée, a été conduite par des proches à l’hôpital Fousseyni Daou de Kayes, mercredi dernier. Dépêchés, les services spécialisés de santé ont procédé à un prélèvement sanguin sur le sujet. Après analyse, l’examen de l’échantillon s’est avéré positif hier, selon un communiqué du ministère malien de la Santé et de l’Hygiène publique. Par ce résultat d’analyse en laboratoire, le Mali connaît à ce jour son premier cas importé de maladie à virus Ebola. L’enfant malade et les personnes qui ont eu un contact avec elle à Kayes ont été immédiatement identifiés et pris en charge selon les normes requises en la matière, selon le communiqué officiel. Les personnes ayant été en contact avec la fillette ont été mises en quarantaine, selon le correspondant du site kayesinfo présent dans la ville à la frontière avec le Sénégal, sur le fleuve du même nom. C’est dire que l’accalmie observée après le départ du territoire sénégalais du jeune étudiant guinéen suite à sa guérison a été de courte durée. Comment le Sénégal va-t-il réagir face à cette situation ? Quand l’épidémie avait éclaté en Guinée, le gouvernement sénégalais avait pris des mesures draconiennes : fermeture des frontières avec le voisin du sud et, surtout, mobilisation sans précédent du corps médical avec une politique de prévention à grande échelle. Récemment, le Sénégal, suivi quelques semaines
plus tard par le Nigeria, avait retrouvé le label “indemne” d’Ebola après la guérison du jeune Guinéen, rentré dans son pays natal par la route. L’affaire avait refroidi les relations entre les deux pays, mais la mini crise n’a pu prospérer en raison d’un plaidoyer insistant sur l’inutilité de telles querelles car le pire pouvait arriver. Le Sénégal a accepté de servir de base aéroportuaire pour la logistique nécessaire à la prise en charge de l’épidémie, ouvert un corridor humanitaire. Les autorités administratives et politiques de la région de Kayes ont lancé un appel à la prudence et à ne pas céder à la panique. Mais toutes les écoles de la ville sont fermées à partir d’aujourd’hui vendredi 24 octobre. Cette terrible nouvelle va accentuer encore la crise née de la propagation du virus Ebola en Afrique de l’Ouest, alors que mercredi dernier, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) avançait le chiffre de plus 10 000 personnes infectées dans les pays les plus touchés (Guinée, Sierra-Leone, Liberia) dont 5 000 décès. Déjà, ses effets se font sentir un peu partout et dans tous les domaines (politique, sports, intégrations sous-régionales, échanges commerciaux). La plupart des épidémiologistes soulignent le caractère difficilement contrôlable du virus et les plus pessimistes d’entre eux annoncent que les 3 000 militaires américains envoyés en Afrique de l’ouest pour officiellement assister les équipes médicales sur place et sécuriser l’aide humanitaire, ne feront bientôt que de la figuration dans un schéma catastrophiste à souhait.
MBEULEUKHÉ
Rebondissement dans l’affaire des 54 chefs de famille de la commune de Mbeuleukhé convoqués à la brigade de la gendarmerie de Dahra pour avoir refusé de payer leurs factures d’eau. Le trésorier du défunt Asufor, Pape Niang, arrêté depuis mardi suite à une plainte du président du comité ad hoc Gougna Niang, a été déféré mercredi au parquet régional de Louga. Pour rappel, le maire de Mbeuleukhé, Aliou Dia, a dissous le 22 septembre le bureau de l'Asufor mis en place depuis 2010, pour le remplacer par un comité ad hoc. Dans la foulée, il les a sommés de transférer l’actif et le passif à la nouvelle équipe. Mais, finalement, P. Niang a été relâché le même jour. Sa famille a pris comme avocat Me El Hadji Diouf. Selon nos informations, le président du comité ad hoc, Gougna Niang, sera entendu lundi par le procureur près le tribunal régional de Louga, de même que Pape Niang. Affaire à suivre.
THIÈS
Ça bouge à Thiès, avec les nouvelles autorités municipales. Après le marché au poisson déguerpi par la ville, hier jeudi, vers 17 heures, les services de la mairie de Thièsouest, accompagnés des forces de l’ordre, ont procédé à la démolition de plusieurs bâtiments en construction vers la rocade, aux abords du croisement avec la route de Mbour proche de la voie de contournement Sud (VCS), renseigne ThiesVision.com. Selon la mairie, les personnes qui ont acheté des terrains et construit sur ce site non encore loti auront du mal à faire valoir leurs droits, d’autant plus qu’aucun papier légal d’attribution ou de vente officiel ne leur a été délivré. Selon la même source, un certain Touré, très connu dans la vente de terrains sur ce site, a été arrêté en attendant de répondre devant la justice. Il se dit que la Ville de Thiès chercherait à recaser sur le site de Mbour 4, temporairement, les mareyeurs déguerpis cette semaine du marché au poisson de Sam.
AÉROPORTS
Le Conseil d’administration du Conseil international des aéroports (ACI Afrique), dont l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar est membre, demande instamment, s’agissant d’Ebola, à tous les aéroports membres concernés par les courants de trafic vers la Guinée, la Sierra-Léone et le Libéria, de mettre en oeuvre sans réserve les mesures édictées par l’OACI, l’OMS et l’ACI/Monde pour freiner la dissémination de cette épidémie sans entraver le développement continu de l’aviation civile. C’était lors de sa 52ème réunion tenue le 11 octobre 2014 à Durban en Afrique du Sud, et après avoir entendu ses membres sur les conséquences directes de la fièvre Ébola sur l’économie du transport aérien dans la région. L’objectif principal de l’ACI est de favoriser la coopération entre ses membres et avec d’autres partenaires dans le monde de l’aviation, y compris des organisations gouvernementales, de compagnies aériennes, et de fabricants d’avions.
ÉTATS-UNIS
Après la France, c’est au tour des Etats-Unis de prendre des mesures qui visent toutes les personnes venant des pays touchés par la fièvre hémorragique à virus Ebola. Washington vient d’imposer un suivi de toutes les personnes entrant sur son territoire et en provenance des pays de l’Afrique de l’Ouest touchés par Ebola pendant une période de 21 jours, a appris Africaguinee.com. Le “nouveau programme visant à surveiller activement chacune de ces personnes s'applique à tous ceux dont le voyage a commencé dans l'un des trois pays d'Afrique de l'Ouest qui font face à l'épidémie d'Ebola”, a expliqué le Dr Tom Frieden, directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) lors d'une conférence de presse. Selon lui, il sera demandé de prendre régulièrement leur température et d’indiquer de façon détaillée les contacts qu’ils ont avec leur famille.
VIVRE AVEC L’EAU
Ce sera comme un coup de tonnerre dans un ciel serein lorsque la population de Ben Barack, en banlieue dakaroise, recevra l’information faisant état de l’arrêt du projet ‘vivre avec l’eau”. L’utilité de ce projet était dans la construction de canaux d’évacuation des eaux pluviales, de marchés, d’espaces verts, le désenclavement, l’assainissement, entre autres. Selon nos sources, la raison de l’arrêt de ce projet, qui avait démarré au mois de juin et pour un coût de 8 milliards, réside dans le fait que la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE), chargée d’exécuter les travaux dont la première phase était très avancée, a décidé de tout arrêter. Comme raison de ce retrait, selon toujours nos sources, la CSE ne veut plus gérer de finances publiques. En effet, poursuivent nos interlocuteurs, c’est à la CSE que le bailleur versait directement les fonds qui devraient financer le projet. Pourquoi la CSE ne veut plus s’impliquer dans ce projet ?