EN COULISSES : ENQUETE DE CE MARDI
CHAMBRE ADMINISTRATIVE DE LA COUR SUPREME : La magistrate Habibatou Diallo dit non au Président Camara
Apeine nommé à la tête de la Cour suprême, le nouveau Premier président de ladite juridiction, Mamadou Badio Camara doit faire face à une tempête interne. La mutation de la présidente de la Chambre administrative, Habibatou Diallo, a créé une ‘’crise’’ au sein de ladite juridiction, celle-ci ayant refusé de s’exécuter. Que se passe-t-il donc ? Arrivé à la tête de la juridiction la plus élevée sur l’échelle de l’appareil judiciaire au Sénégal en fin mars 2015, le nouveau Premier président de la Cour suprême a opéré des changements au niveau des quatre chambres composant la Cour suprême. Il s’agit des Chambres civile et commerciale, criminelle, sociale et administrative. C’est justement la mutation de la présidente de cette dernière Chambre, Mme Habitatou Diallo, qui est à l’origine du problème. La magistrate n’apprécie pas la décision et refuse pour le moment de libérer son poste. Nos sources indiquent qu’elle compte convoquer la loi de son côté, car, ‘’seule une Assemblée générale de la cour peut l’enlever de son poste’’, indique un de nos interlocuteurs. Son refus s’expliquerait par une déception, car la dame originaire de Kaolack était pressentie au poste de Procureur général occupé actuellement par Cheikh Tidiane Coulibaly en remplacement de Mamadou Badio Camara. Mme Diallo, nous dit-on, avait la promesse de l’ex-Premier ministre Mme Aminata Touré.
Déçue, elle avait alors décidé d’engager le bras de fer. Nos sources renseignent dans la même veine que ce n’est pas la première fois que Mme Diallo, plutôt ‘’forte de caractère’’ et ‘’ambitieuse’’, refuse de rejoindre un poste. Sous le Premier-président sortant, Pape Oumar Sakho, un scénario analogue s’était présenté, mais la hiérarchie avait finalement lâché du lest pour conjurer la crise. A rappeler que la Chambre administrative est considérée comme l’une des Chambres les plus sensibles dans l’organisation de la Cour suprême. Les recours concernant le contentieux électoral, les pourvois liés aux actes administratifs entre autres relèvent de sa compétence. La Cour suprême occupe le sommet de la pyramide de l’ordonnancement judiciaire du Sénégal. Dans la loi organise 2008-34 du 7 août 2008, elle est citée parmi les institutions de la République, qui selon l’article 88 de la Constitution de 2001, exerce le pouvoir judiciaire avec le Conseil constitutionnel, la Cour des comptes et les Cours et Tribunaux. D’après le site de la Cour suprême, celle-ci «est la juridiction nationale unique et sédentaire siégeant à Dakar que le législateur a placée au sommet de la hiérarchie judiciaire».
Elle se prononce sur les pourvois en cassation pour incompétence violation de la loi ou de la coutume dirigées contre les jugements et arrêts rendus en dernier ressort par les Cours et Tribunaux. Gardienne de la primauté du droit, elle est juge en premier et en dernier ressort de l’excès du pouvoir des autorités exécutives ainsi que de la légalité des actes des collectivités locales…
COUPABLE À SES YEUX D’AVOIR COURBÉ L’ÉCHINE FACE AUX OCCIDENTAUX : Jammeh menace de liquider l’Union africaine
Amoins qu’elle ne change d’attitude vis-à-vis des Occidentaux, l’Union africaine risque de se faire éliminer par Yahya Jammeh. C’est du moins la menace qu’il a proférée lors d’un meeting en Gambie. Il a accusé les Européens de perpétrer un génocide en Méditerranée contre les migrants africains et promet de riposter à cela, parce que le qualifiant de déclaration de guerre faite à son pays. Liquider l’Union africaine ! La nouvelle mission de Yayah Jammeh. Le Président gambien a annoncé son intention de faire équipe avec une jeune génération de dirigeants du continent pour liquider l’Union Africaine (UA), coupable, à ses yeux, de courber l’échine face aux Occidentaux sur la question de l’émigration clandestine. C’était lors d’un meeting de clôture d’une tournée nationale ce week-end. Il a aussi proféré des menaces tous azimuts contre l’Union européenne qu’il accuse de planifier un génocide en Méditerranée contre les migrants africains. "Des visionnaires africains ont créé l'Organisation de l'unité africaine (OUA) qui a donné naissance à l'Union africaine (UA). Je vous mets la puce à l’oreille, si l'UA ne défend pas l'Afrique, la Gambie n'en fera plus partie. L'OUA a libéré l'Afrique. Si l'UA veut nous vendre pour nous ramener à l’ère coloniale et à l'esclavage, nous allons la démonter et la briser en morceaux", a craché Jammeh. D’après l’enfant de Kanilaï, les architectes du nouvel organisme panafricain qui remplacera l'UA seront des dirigeants sincères, patriotes, visionnaires et révolutionnaires. Des leaders qui ne succomberont plus aux manipulations de l'Occident. Celui qui dirige son pays depuis plus d’une décennie s’est moqué de ses pairs africains en ces termes : "Malheureusement, quand j'ai soulevé la question lors de la dernière Assemblée générale de l'ONU, la plupart de mes collègues africains ont eu peur de l'Occident, en raison de l'aide qu'ils reçoivent. Mais même sans leur soutien, la Gambie sera debout contre les Européens. Je m'en f... si elle échoue!" déclare Jammeh. Il a également promis de riposter contre la stratégie récemment adoptée par l'Union européenne consistant à couler les bateaux des migrants africains qui tentent de rallier illégalement l'Europe par la Méditerranée. Sans dire exactement à quoi va ressembler sa riposte contre les Européens, le locataire du palais à Banjul prévient que toute tentative de couler un bateau ou une pirogue en provenance de la Gambie équivaudrait à une déclaration de guerre par les Européens contre la petite nation qu’il dirige. "Nous allons riposter contre le massacre annoncé de Gambiens en mer Méditerranée. On ne va pas tolérer ce non-sens parce que les Européens ont la possibilité de détecter les embarcations, de les arrêter et d’identifier les passagers. Si l'Union européenne passe à l'acte et tue un Gambien, Bilahi, Walahi Talahi(au nom de Dieu) je le jure, je vais riposter’’. A son avis, ‘’les Européens ne peuvent pas se comporter comme les Américains qui envoient des drones pour bombarder des innocents. Si vous bombardez la côte gambienne, c'est une déclaration de guerre. Si vous coulez des bateaux africains, c'est une déclaration de guerre. Essayez et vous verrez.. !" menace Jammeh.
‘’Je ne changerai jamais’’
Se voulant plus précis, le successeur de Daouda Diawara (coup d’Etat) explique : "A partir de maintenant, ce sera un rapport du tac au tac entre mon gouvernement et l'Occident. Ils (les Occidentaux) pensaient que je j’allais m'adoucir et me ramollir après avoir envoyé leurs collaborateurs morts comme des chiens le 30 décembre (2014). Je ne changerai jamais. Aucune chèvre ne dirigera ce pays. Voilà pourquoi je m'adresse à eux en anglais afin qu'ils sachent de quoi je parle. Personne ne peut nous manipuler", se veut-il clair. Notons cependant que le président gambien n’a pas proféré de nouvelles menaces contre les gays et lesbiennes. Un exercice qu’il aimait faire jusqu'à la sortie musclée de la Maison Blanche annonçant de nouvelles sanctions contre son régime, après l'exclusion de la Gambie de l'AGOA, un accord de libre-échange entre les Usa et les pays du Sud.
PR MOUSTAPHA KASSE
«Le président Macky Sall devait faire comme le roi du Maroc. Il nous offre une bonne leçon. Nous devons nous inspirer de lui.» Ces propos sont du Professeur Moustapha Kassé. L’économiste, doyen honoraire de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG), a été l’invité de Point de vue de la RTS. Le roi Mouhamed VI est au Sénégal depuis mercredi. Il est venu avec plusieurs hommes d’affaires et les signatures de conventions bilatérales dans les secteurs économiques se multiplient depuis son déparquement à Dakar. Au-delà du Sénégal, le roi est dans une tournée qui le mènera au Gabon et en Côte d’ Ivoire. Il a pour ambition de conquérir la sous-région. Le Pr Kassé pense que le président Sall devait être à l’image du souverain du royaume chérifien. Voyager en Afrique Subsaharienne avec le secteur privé afin d’explorer les opportunités. A titre d’exemple, il pense que le chef de l’Etat devait se faire accompagner par une délégation d’hommes d’affaires dans une visite au Nigeria. Car Abuja fait partie de la CEDEAO et regorge d’énormes potentialités. Mais pour cela, il faut avoir un Etat visionnaire. Un leader qui sait ce que c’est le patriotisme économique et qui porte les projets des privés pour ensuite les exporter.
PREPARATIFS MAGAL DE DAROU MOUHTY
Darou Mouhty prépare activement son grand magal. Cet événement, prévu le 3 juin prochain, commémore la rencontre entre Mame Thierno Birahim et Serigne Touba, au retour de son exil. En prévision, le maire de la commune de la deuxième cité du mouridisme a mis à la disposition de Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khoudoss, président du comité d’organisation, un important lot de matériel d’utilité publique, composé essentiellement de lampadaires, de tuyaux et de matériel de nettoyage et de collecte d’ordures. Madiop Bitèye a, en outre, profité de la cérémonie de remise de ce matériel, pour se féliciter, en effet, d’avoir mis en oeuvre un plan directeur, en terme d’éclairage public et d’adduction d’eau pour l’amélioration des conditions d’existence des populations. Ainsi, le jeune maire libéral précise avoir débloqué, dès son arrivée à la tête de la commune, plus de 40 millions pour toutes ces réalisations. Il se félicite aujourd’hui d’avoir doté la commune de Darou Mouhty d’un éclairage public performant. Le maire annonce aussi l’achat de 1000 lanternes, soit 10 millions de rallonge. Compte non tenu des 12 derniers millions qui ont été consentis pour accompagner l’extension du réseau hydraulique. Le maire tient cependant à préciser que toutes ces réalisations ne sauraient être exécutées, sans les efforts considérables consentis par les populations, en s’acquittant du paiement des taxes, impôts et patentes.
SANKARA
Les travaux d’exhumation des supposées dépouilles du président Thomas Sankara et de celles de ses douze compagnons ont débuté ce lundi de Pentecôte 25 mai au cimetière de Dagnoën, à Ouagadougou. Les travaux sont supervisés par deux médecins légistes burkinabè et un français. Les médecins légistes sont assistés par la police scientifique burkinabè et la gendarmerie nationale. Seuls les avocats et les membres des familles sont autorisés à assister aux travaux. Mais la famille du président Sankara est représentée par son avocat. Selon Blandine Sankara, l’une des soeurs de Thomas Sankara rencontrée par RFI le weekend dernier, sa famille ne souhaitait pas assister aux travaux. Des journalistes et des centaines de curieux sont venus très tôt au cimetière de Dagnoën. Ils sont tenus loin de la clôture par les forces de sécurité. Selon des témoins, les exhumations ont commencé par deux tombes situées juste derrière celle de Thomas Sankara. La supposée sépulture du président Thomas Sankara n’a pas encore été touchée.Ces opérations de fouilles doivent durer entre 48 et 72 heures. Après ces exhumations, les médecins légistes procèderont à des prélèvements ADN et examineront les restes pour recueillir tous les éléments utiles à la manifestation de la vérité sur les circonstances de la mort de Thomas Sankara et de ses douze compagnons.