EN COULISSES : ENQUETE DE CE MERCREDI
ESCROQUERIE AU VISA - L’ancien ministre Bamba Ndiaye et son frère fixés le 9 décembre
L’ affaire d’escroquerie au visa ayant opposé l’exministre Mouhamadou Bamba Ndiaye et son frère Moussa Ndiaye à Alphouseynou Diallo n’a pas encore connu son épilogue. Le tribunal correctionnel de Dakar devait rendre sa décision hier, mais les juges ont rabattu le délibéré jusqu’au 9 décembre prochain. Me Ciré Clédor Ly en a formulé la demande car, le jour du procès, son client Mouhamadou Bamba Ndiaye était absent. Seul était présent Moussa Ndiaye, frère et présumé complice de l’ancien ministre. Face aux déclarations de la partie civile, qui a accusé l’ancien ministre libéral et son frère de l’avoir roulée dans la farine en lui promettant un visa Schengen moyennant 3 millions, Moussa Ndiaye avait tenté de se disculper. Il avait reconnu certes avoir reçu le plaignant dans leur salon, mais il avait soutenu que celui-ci était en relation d’affaire avec un de leurs cousins, policier. En attendant la réouverture des débats et l’audition des témoins à la date du 9 décembre, Alphouseynou Diallo est formel, dans ses accusations. Dans sa plainte, il a soutenu avoir été démarché par le frère de l’ancien ministre qui lui aurait fait croire que Bamba Ndiaye avait un quota de 100 visas pour la Turquie. C’est pourquoi le plaignant, sur ces entrefaites, aurait versé la somme de 3 millions pour le compte d’un de ses neveux. Après une première opération réussie, la seconde a fait flop. D’après toujours le plaignant, l’exministre avait commencé à lui rembourser les 3 millions avant d’y renoncer lorsque l’affaire a été ébruitée par la presse. Bamba Ndiaye qui conteste les faits devra soutenir ses dénégations devant les juges.
CONFÉRENCE DE PRESSE
Le pape du Sopi, Me Abdoulaye Wade, ne démord pas dans sa croisade contre le régime de son successeur à la tête de l’Etat. Recevant hier les responsables du Front pour la défense de la République, le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds) a demandé à Mamadou Diop Decroix, coordonnateur du FPDR, de tenir une conférence de presse aujourd’hui même. Selon des sources présentes à cette rencontre, Me Wade à spécifiquement demandé que, lors de cette conférence de presse, le couteau soit remué dans la plaie des affaires Arcelor-Mittal et Petro Tim.
CONFÉRENCE DE PRESSE (SUITE)
A propos de cette dernière affaire, Me Wade a soutenu attendre de pied ferme la plainte dont le menace Aliou Sall, maire de Guédiawaye et frère du Président Macky Sall. Toutefois, nos interlocuteurs croient savoir que certains alliés du pape du Sopi n’ont pas hésité à lui faire savoir leur désapprobation quant à son idée de faire organiser des élections anticipées, vu que les institutions fonctionnent tant bien que mal. Dans cette même lancée, la surprise est venue de la réaction des Fada, Samuel Sarr, Madické Niang ou Aïda Mbodj, qui ont dit n’être pas en phase avec leur leader sur cette idée, même s’ils ne le diront pas ouvertement en public.
KARIM WADE AU SOMMET
Par la voie du pool de ses avocats, l’ancien ministre Karim Wade, dont le procès est momentanément suspendu, s’est invité au sommet de la francophonie qui se prépare. Il a ainsi adressé une lettre datée du 20 novembre dernier à chacun des 77 chefs d'Etat et de gouvernement devant prendre part au XVe sommet de la Francophonie qui se tient au Sénégal les 29 et 30 de ce mois, avec ampliation au Sg sortant de la Francophonie, Abdou Diouf. Ladite lettre est signée par les avocats de Karim Wade que sont Me Jean-René Farthouat, ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats de Paris, Me Pierre-Olivier Sur, actuel président du Conseil de l’Ordre du barreau de Paris, Me Demba Ciré Bathily et Me Mohamed Seydou Diagne, du barreau de Dakar.
KARIM WADE AU SOMMET (SUITE)
Sont évoqués dans la lettre dont EnQuête a eu le fac-similé, les "restrictions injustifiées à la liberté de manifestations, interdictions d’aller et de venir ou de sortir du territoire national, emprisonnements de dirigeants politiques sous des prétextes fallacieux". La Cour de répression de l’enrichissement illicite devant laquelle il est traduit n’est pas épargnée par Karim. "Lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite est légitime, mais la CREI ne prévoit aucune possibilité d’appel et ses règles de procédure renversent la charge de la preuve", soulignent ses avocats. Pour étayer leur argumentaire, les conseils de Karim Wade relèveront la plainte déposée contre lui en France et classée sans suite, ainsi que les différentes commissions rogatoires internationales lancées notamment au Luxembourg et à Monaco, revenues sans rien donner.
FRANCOPHONIE NUMÉRIQUE
“Le choix de mettre l’économie numérique dans le Programme Sénégal Emergent (PSE) est tout à fait justifié”. C’est ce qu’a déclaré hier le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en marge de sa visite au Pavillon Sénégal du village de la Francophonie. En ce qui concerne les rapports de son département avec l’organisation internationale de la Francophonie (OIF), le ministre a insisté sur un des onze points des conclusions du CNAES. “La coopération et l’internationalisation de l’Enseignement supérieur. Sur ce point, nous avons intérêt à travailler en communauté avec ceux qui sont d’expression de langue française pour développer la recherche et un certain nombre de filières. Et c’est dans ce cadre que le Sénégal est depuis plus de 30 ans dans le Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES) qui est notre organisation communautaire africaine”.
AÉROPORT LSS
Visitant hier l’Aéroport Léopold Sedar Senghor, les députés, une vingtaine, ont émis le souhait de voir ledit aéroport poursuivre son fonctionnement, même après l’ouverture de l’Aéroport international Blaise Diagne. Face à la presse, les députés ont estimé qu’avec l’investissement fait à LSS, le Sénégal détient là un bon instrument qui peut favoriser le trafic aérien intérieur. Il faut dire que les députés ont été séduits de voir LSS revêtir des habits neufs, fruits d’un vaste chantier de plus de 2 milliards F CFA. Francophonie oblige, LSS s’est vu doter d’un salon VIP aux normes internationales, d’un salon d’honneur relooké avec un éclairage et une décoration rehaussés. Que dire alors de la réfection de la piste accueillant les gros porteurs ? “Cette piste a pris le gros du budget des travaux avec 1,5 milliard de F CFA”, disait en minovembre le Directeur général des Aéroports du Sénégal (ADS), Pape Maël Diop. Il faut ajouter à cela la climatisation de l’aéroport refaite avec 550 millions de F CFA et la réfection du mur d’enceinte à coup de plusieurs millions.
ALPHA CONDÉ
Depuis plusieurs semaines, le suspense plane sur la participation ou non du président Alpha Condé au XVe sommet de la Francophonie qui aura lieu à Dakar du 29 au 30 novembre. Et même s’il est en route pour Dakar, via Abidjan, afin de participer au Conseil des ministres en prélude au sommet, le ministre guinéen des Affaires étrangères, François Loncény Fall, n’a pas voulu lever le doute. Mais Guinée news a pu joindre l’ambassadeur de la Guinée à Dakar, Dr Mamadou Bô Keïta pour clarifier cette question. Le diplomate a déclaré sans hésitation : “Bien-sûr que le président participera à la Francophonie ; c’est un enjeu diplomatique pour la Guinée de prendre part à ce grand rendez-vous du monde francophone”. En vérité, le ministre sénégalais des Affaires étrangères avait déjà mis les pieds dans le plat en assurant que même si son ministre des affaires étrangères l’avait précédé à Dakar, le président guinéen serait bien de la partie…
IMMOLATION
Talla Diakhoumpa qui s’était immolé par le feu vendredi dernier a finalement succombé à ses blessures, hier matin, à l’Hoggy, ex-Cto. L’ancien chauffeur de Bara Sady actuellement en détention préventive à la prison du Cap Manuel, a agi de la sorte pour dénoncer l’emprisonnement de son ex-patron par ailleurs ancien Directeur général du Port Autonome de Dakar. Selon des sources concordantes, c’est à la sortie d’une visite à Bara Sady que Talla Diakhoumpa a tenté de s'immoler par le feu devant ladite prison. Avant d’être évacué sur le champ à l'Hoggy. Pour rappel, c’est suite à une plainte du DG du port Cheikh Kanté relative à la construction du chenal que Bara Sady a été arrêté. Depuis lors, il n’a cessé de contester les faits à lui reprochés.
YAMBA
En cette veille de Magal de Touba, les saisies de drogue se multiplient dans la capitale du Mouridisme. Après les 51 kg de chanvre indien saisis la semaine dernière par la police, c’est au tour de la gendarmerie de Touba de procéder hier à une saisie d’environ 2 kg de chanvre indien. Les éléments du commandant Thioune ont effectué cette saisie de yamba au quartier Bagdad, plus précisément à “Ndar Xaxam”, à la suite d’un renseignement anonyme. Arrivés sur les lieux, les pandores ont trouvé un taxi dont la présence sur les lieux est suspecte et intrigante. En poussant en effet l’investigation, ils ont pu mettre la main sur cinq personnes détentrices de la drogue. Et parmi ces cinq personnes interpellées, il y a des récidivistes. Elles sont présentement en garde à vue à la gendarmerie, en attendant d’être déférées au parquet de Diourbel dans les jours à venir.
HÔTEL ARC-EN-CIEL
A l’initiative du ministre du Tourisme et des Transports aériens, responsable de la réglementation hôtelière, le Gouverneur de Dakar a été saisi pour la fermeture provisoire de l’hôtel Arc-en-ciel au lac Rose, à titre de mesure conservatoire. “En exécution des instructions des autorités précitées, le Préfet de Rufisque a pris l’arrêté N° 0332/DR/PR daté du 22 novembre 2014 et portant fermeture dudit établissement, pour une durée de 30 jours”, renseigne un communiqué parvenu à EnQuête. En effet, rappelle la source, “le mardi 18 novembre 2014, une jeune élève du nom de Ramatoulaye Mangane a perdu la vie suite à une noyade survenue dans la piscine de l’hôtel Arcen- ciel, situé au Lac rose”. La période d’application de la décision sera mise à profit, pour permettre aux services techniques compétents de s’assurer de la conformité technique et administrative de l’hôtel.
INSEPS
Les étudiants de l’Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport (INSEPS) réclament le paiement de leurs bourses. Hier matin, ils ont barré l’avenue Cheikh Anta Diop pendant plusieurs heures. A en croire ces derniers, plusieurs d’entre eux n’ont pas bénéficié d’une augmentation de taux malgré leur passage en classe supérieure. Même s’ils avouent avoir été reçus lundi dernier par le directeur des Bourses, Lassana Konaté, celui-ci ne leur a promis qu’une augmentation pour les étudiants qui ont obtenu une mention. Ainsi, ils ont décidé de suspendre les cours pour une durée de 48h. Après un face-à-face tendu avec les forces de l’ordre, ils ont levé les barricades et ont promis de revenir si leurs revendications ne sont pas satisfaites.