EN COULISSES : ENQUETE DE CE MERCREDI
DINER DE ME BOURGI : Baïdy Agne était aussi de la partie
On évoquait, reprenant un article du tout nouveau site d’informations, lignedirecte.sn, un dîner entre Robert Bourgi, le ministre des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye, l’homme d’affaires et conseiller spécial du Président Diagna Ndiaye. Mais il n’y avait pas que trois mousquetaires ou trois “zorro”, devrait-on dire. Il y avait aussi Baïdy Agne, le Président du Conseil national du Patronat. Il faut juste rappeler que le dîner a eu lieu le jeudi 14 mai dernier, dans un restaurant huppé du centre-ville. La discrétion qui a entouré cette rencontre à quatre entre l’avocat parisien, longtemps émissaire officieux de l’Elysée au temps de Nicolas Sarkozy, et deux proches de Macky Sall, laisse croire qu’un dossier sensible devait être évoqué. Actuellement en mésentente avec le président Abdoulaye Wade, ayant peu d’entrées auprès de l’entourage de Macky Sall, l’avocat parisien avait perdu « la cote » auprès des décideurs sénégalais dans le sillage de la fin du régime des Wade. Jadis proche de Karim Wade, les relations entre l’avocat Me Robert Bourgi et le prisonnier le plus célèbre de Rebeuss se sont ensuite dégradées. Qui ne se rappelle donc pas du fameux coup de fils du 23 juin 2011 pour solliciter une intervention française alors que des milliers de personnes manifestaient dans Dakar pour dire non à un projet de loi de Me Wade décidé à introduire la vice-présidence dans la Constitution ?
MACKY SALL TOUTES GRIFFES …
De retour d’Accra (Ghana), il devait faire une déclaration à sa descente d’avion, mais finalement le président Macky Sall a dû improviser une mini-conférence de presse, lors de laquelle, il a déclaré qu’en tant que chef suprême des Armées, il a décidé d’envoyer les militaires en Arabie Saoudite. “J’ai décidé (…) il n y a pas débat”. Il veut mettre ainsi fin à un débat sur la pertinence de l’envoi de troupes
sénégalaises en Arabie Saoudite, en mettant en avant sa casquette de chef suprême des Armées. Il explique qu’il n y a qu’au Sénégal, on débat de ce type de question. Il ajoute que des soldats français sont tombés au Mali, tout près de chez nous. Et ce n’est pas pour autant que l’opposition française en a fait un argument de campagne à des élections. Macky Sall se dit prêt à engager de vrais débats, mais pas dans ce domaine. En économie, par exemple, il affirme être prêt, mais pas pour faire des “slogans creux” ; allusion faite à Idrissa Seck qui a déclaré que le pouvoir n’a rien fait pour le Fouta, Kédougou et autres.
MOUSTAPHA TALL
Le célèbre importateur de riz, Moustapha Tall ne va pas échapper à un procès. Le tribunal correctionnel de Dakar a rejeté l’exception de nullité soulevée par le conseil d’un de ses coprévenus et a renvoyé le procès au 7 juillet prochain. Moustapha Tall est attrait pour faux et usage de faux en écriture privée de commerce et tentative d’escroquerie portant sur la somme de 23,5 millions. L’importateur est poursuivi en même temps que les nommés Momar Sylla et Sidy Sylla. Ce dernier est attrait à la barre pour abus de confiance portant sur 3 122 batteries de moteur de scooter. Et c’est l’avocat qui avait soulevé l’exception selon laquelle son client fait déjà l’objet d’une condamnation au civil pour la même affaire. Selon Me Dia, Sidy Sylla a été condamné le 13 mai 2014 à restituer les batteries. Tout comme le représentant du parquet, le conseil de la partie civile a demandé que l’exception soit déclarée irrecevable. Parce que, selon Me Abdoul Gningue, la procédure évoquée par son confrère n’a rien à voir avec les faits. Ceci d’autant qu’il s’agissait de batteries de camion et non de scooter.
TOURNÉE
Un vrai chemin de croix pour les deux ministres du gouvernement envoyés dans la région de Matam pour y apporter la “bonne parole”. Il nous revient qu’Amadou Bâ ministre de l’Economie et des Finances et son homologue Mansour Faye, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, se sont rendus dans les coins les plus reculés du Ferlo, à l’image de Gannguel Makka où vivent Hal pulaar et Soninké, Ndiott, Baraaji et Sinthiou Bamambé. Ces villages qui se situent dans le département de Kanel, région de Matam, ont naturellement vu passer Idrissa Seck. Mais les membres de la délégation se défendent d’un quelconque calcul politique.
TOURNÉE (SUITE)
L’on a beaucoup parlé d’eau, de forages et de châteaux d’eau. Dans beaucoup de villages, les populations demandent que les équipements (divers) soient mis en place pour que les forages puissent fonctionner, que la production d’eau soit augmentée, que les châteaux soient renforcés. Mais globalement, les débats étaient techniques, sauf au premier jour où Farba Ngom a assuré une ambiance plutôt politique. A noter aussi que le Secrétaire d’Etat en charge de l’Hydraulique, Diène Faye, le boss de l’Office national du Lac de Guiers, M. Bocoum, les Directeurs du Pepam et de l’Onas étaient de la délégation.
KARIM WADE
Revoilà des nouvelles de Karim Wade. A en croire nos sources, le fils de l’ex-président Wade condamné à 6 ans pour enrichissement illicite est en train d’apprendre le Coran en prison. Son Outaz ou maître coranique serait Abdoulaye Faye Sarr, agent comptable à la pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), incarcéré à Rebeuss pour détournement de deniers publics. D’après les mêmes sources, c’est lors de sa première visite que Me Abdoulaye Wade a amené des livres coraniques à son fils et sur demande de celui-ci.
BOURREAUX
L'Arabie Saoudite vient de publier une offre d'emploi pour trouver huit bourreaux, dont la mission principale consistera à assurer les exécutions par décapitation. Depuis le début de l'année 2015, le royaume a déjà procédé à 85 exécutions. Selon le site de Jeune Afrique qui relaie l’information, les candidats au poste devront avoir le coeur bien accroché. La fiche de poste : exécuter par décapitation les nombreux condamnés à mort que compte le royaume mais aussi amputer ou fouetter les autres condamnés. Aucune qualification particulière ne serait requise et aucune expérience exigée. L'annonce, publiée sur le site de recrutement du service public, coïncide avec une recrudescence des exécutions. En raison d'une application stricte de la Charia, de nombreux crimes et délits sont passibles de la peine capitale. Parmi eux, le viol, le meurtre, l'apostasie, le vol à main armée ou encore le trafic de drogue. Riyad est régulièrement critiqué par les organisations de défense des droits de l’Homme pour les nombreuses peines capitales prononcées. Selon un décompte de l’Agence France presse, 85 exécutions ont eu lieu depuis le 1er janvier 2015.