GRÈVE GÉNÉRALE
Après un sit-in ce jeudi, le Sutsas annonce un boycott des hôpitaux le 28 avril
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) a initié un sit-in hier jeudi 16 avril, à l’hôpital Aristide Le Dantec pour dénoncer les lenteurs du gouvernement sur l’application du protocole d’accords «réalistes et réalisables» signé le 17 février 2014. Le secrétaire général du Sutsas, Mballo Dia Thiam, et Cie entendent observer, dans le cadre de leur premier plan d’actions, une grève nationale de 24 heures avec un respect des urgences et du service minimum, le mardi 28 avril.
Le syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) est déjà en ordre de bataille pour amener le gouvernement à appliquer les différents points du protocole d’accords signé le 17 février 2014. Dans le cadre de son premier plan d’actions, le Sutsas a initié hier jeudi 16 avril, un sit-in national de 10 h à 13 h pour exiger la matérialisation des accords par le gouvernement.
Les camarades de Mballo Dia Thiam, secrétaire général du Sutsas, comptent organiser aussi une marche sur toute l’étendue du territoire, le 21 avril prochain, et le 28 avril, une grève d’avertissement de 24 h avec un respect des urgences et du service minimum. « Après une évaluation d’un an d’attente, après une revue des accords, nous avons jugé utile de donner un premier coup de sommation. C’est une manière d’alerter le gouvernement à travers ce sit-in organisé sur l’étendue du territoire national avec le respect des urgences et du service minimum », a souligné Mballo Dia Thiam devant les militants du Sutsas. Avant de poursuivre : «nous attendons des actes, l’heure est à l’application, nous leur avons d’ailleurs proposé une plateforme minimale ».
Pour Amina Gadiaga, secrétaire général du Sutsas de l’hôpital Aristide Le Dantec, « l’objectif du sit-in a été atteint, les gens sont sortis pour soutenir le combat pour l’application des accords, nous avons alerté aujourd’hui (hier lors du sit-in, Ndlr) pour amener les autorités à respecter ses engagements pour les intérêts des travailleurs». L’accord signé entre les deux parties, rappelons-le, tournait autour de l’organisation des élections de représentativité du syndicat du secteur de la santé, la signature du décret portant statut du personnel des établissements publics de santé, le parachèvement du texte organisant le système de rémunération des directeurs d’hôpitaux et des présidents de conseil d’administration des hôpitaux.
Sans oublier le recrutement des agents de santé communautaires, l’application de la loi d’orientation sociale votée en 2010, la mise à disposition de la carte d’égalité des chances pour les handicapés signée en 2012, le paiement du fonds de motivation nationale du premier trimestre 2015. « Nous allons évaluer le premier plan d’actions à caractère national. Nous irons vers un deuxième, voire troisième plan d’actions et de manière indéfinie, si ça ne donne rien. Nous avons choisi la période du 24 mars au 24 septembre pour faire appliquer les accords. Nous avons donné assez de temps au temps. C’est le temps de l’action », a relevé Mballo Dia Thiam.