GUINEE-BISSAU: DEUX DEPUTES DE PLUS POUR LE PRINCIPAL PARTI, LE PAIGC
Bissau, 19 avr 2014 (AFP) - La Commission nationale des élections (CNE) de Guinée-Bissau a annoncé samedi de nouveaux résultats du vote pour les législatives du 13 avril, donnant deux nouveaux députés au principal parti, le PAIGC, désormais crédité de 57 sièges à l'Assemblée nationale.
Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) a obtenu ces deux nouveaux sièges après le décompte des votes des Bissau-Guinéens de la diaspora, a expliqué la CNE.
Conséquence: le nombre de députés du PAIGC passe de 55 à 57, sur les 102 de l'Assemblée nationale. Le Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième parti du pays et formation de Kumba Yala, ex-président récemment décédé, conserve ses 41 sièges.
Les quatre derniers sièges sont allés à trois petites formations: le Parti de la convergence démocratique (PDC, deux sièges), l'Union pour le changement (UM, un siège) et le Parti de la nouvelle démocratie (PND, un siège).
Interrogée sur ces nouveaux résultats, la commission électorale n'a pas souhaité s'exprimer, indiquant simplement qu'elle communiquera le 22 avril les résultats complets provisoires des élections du 13 avril. Les législatives se sont déroulées en même temps qu'une présidentielle.
Aucun des candidats à la présidentielle n'a été élu au premier tour, un second tour doit départager le 18 mai les deux mieux placés: celui du PAIGC, José Mario Vaz, arrivé en tête avec 40,9% des voix, suivi d'un indépendant, Nuno Gomes Nabiam (25,1%), qui avait le soutien de l'ex-président décédé Kumba Yala (en dépit de la présence en lice d'un candidat du PRS).
Le processus électoral en cours en Guinée-Bissau doit rétablir la légalité constitutionnelle deux ans après le putsch d'avril 2012, intervenu entre les deux tours d'une présidentielle.
Le putsch avait été mené par l'actuel chef de l'armée, le général Antonio Indjai, inculpé il y a un an aux États-Unis pour son implication dans le trafic de drogue dont le pays est devenu une plaque tournante en Afrique de l'Ouest ces dernières années.
Ancienne colonie portugaise devenue indépendante en 1974, la Guinée-Bissau est, depuis, abonnée aux coups d'État, une instabilité qui a facilité sa transformation en un lieu privilégié pour les narcotrafiquants sud-américains.