IL NE FAUT PAS DIRE QUE LE CARÊME EST FINI, ON RETOURNE À "NOS VIEILLES HABITUDES"
L’ÉGLISE CATHOLIQUE APPELLE LES JEUNES FIDÈLES À POURSUIVRE LEURS ACTIONS DE GRÂCE
La période de prière et de privation tenant à sa fin, les autorités de l’église catholique appellent les fidèles à garder le cap. A ce titre, l’Abbé Roger Gomis, directeur de la communication de l’Archidiocèse de dakar, a appelé les jeunes fidèles à ne pas retourner aux vieilles habitudes, après les fêtes de Pâques.
Directeur de la communication de l’Archidiocèse de Dakar, l’Abbé Roger Gomis a recommandé aux jeunes chrétiens de ne pas se laisser tenter par les futilités, de laisser les chaudes ambiances et surtout de continuer le jeûne jusqu’à la veillée pascale. C’était hier, au cours d’un entretien téléphonique, dans le cadre des préparatifs pour la fête de Pâques.
Une occasion pour lui de revenir sur le sens du vendredi saint et des actes qu’il faut poser au cours de cette journée. «Le vendredi saint, les chrétiens doivent jeûner, se priver de nourriture, prendre un seul repas durant les 24 heures et faire des exercices spirituels comme le ‘’chemin de croix’’. Il y en a certains qui vont faire des représentations du chemin de croix vivant. Après cela, il y a ce qu’on appelle la célébration de la passion. C’est la lecture de l’évangile de Saint Jean qui doit te rappeler ce qui a été fait durant le chemin de croix par Jésus Christ avec la fédération de la croix dans les églises », a confié hier, le prêtre.
Revenant sur la démarche à suivre, en ce jour de vendredi saint, il a précisé que «les gens peuvent le faire juste après le chemin de croix ou attendre plus tard. Et pendant ces deux moments de rituels, il y a ce que l’on appelle les intentions. On prie pour les morts. Après cela, il y a une autre chose qui va se faire dans les églises. Il s’agit de la collecte d’argent pour soutenir les chrétiens démunis et du moyen Orient. Et il y a un message dédié à ceux qui sont dans la difficulté qui dit que Jésus est venu dans ce monde et qu’il a professé, qu’il a surmonté la première difficulté dans ce monde».
LE «NGALAKH», UNE COUTUME SENEGALAISE SANS FONDEMENT RELIGIEUX
Avant de recommander aux jeunes de poursuivre le jeûne jusqu’à la veillée pascale, c'est-à-dire le dimanche. «Il faut poursuivre cet effort de carême-là jusqu’à la fin de la veillée pascale. Car, le carême ne finit pas après le chemin de croix. C’est pourquoi les évêques recommandent aux jeunes de se priver de tout ce qui est spectacles ou soirées. Il ne faut pas dire que le carême est fini il faut qu’on retourne à nos vieilles habitudes il faut continuer cet effort là jusqu’après la veillée.
Et l’autre recommandation, c’est de continuer cet effort, suivre les efforts que Jésus Christ a consentis et qui l’a amené à apporter le salut dans le monde et jusqu’à se trouver sur la croix. Comme à l’accoutumée, les chrétiens ont l’habitude de terminer les fêtes de Pâques en préparant le «ngalakh», une habitude sénégalaise, selon Abbé Roger Gomis sans fondement religieux.
«Ce n’est pas une tradition religieuse, il n’y a aucun texte qui le dit mais cela entre dans le cadre de ce que l’on appelle des traditions bien sénégalaises qui veulent que, quand on sort d’une période de jeûne, on prépare cette nourriture pour manifester notre solidarité, notre amour pour le prochain. Cela ne relève pas d’une prescription religieuse», indique Abbé Roger Gomis.