ILS ENVOUTENT LA DAME ET SE RELAIENT SUR ELLE
VIOL COLLECTIF A JAXAAY 2
C’est avec une mine déconfite et les cheveux hirsutes ou en bataille que la dame, S. M, a débarqué au poste de police de la commune d’arrondissement de Jaxaay pour relater sa mésaventure au chef de service, Lansana Traoré, et solliciter, par la même occasion, une intervention contre deux présumés escrocs doublés de violeurs.
Un malheur s’est abattu sur la dame, S. M, durant la nuit du 27 avril dernier vers les coups de 21 h dans les ruelles sombres de la commune de Jaxaay. La jeune femme a été la cible de deux individus lubriques qui ont comploté et entraîné celle-ci dans une maison en construction de la localité, avant de faire d’elle un objet sexuel.
Ils ont auparavant utilisé des moyens mystiques pour envoûter la dame avant de la violer à tour de rôle. Ils ont été arrêtés, déférés au parquet par la police, puis placés sous mandat de dépôt pour escroquerie, charlatanisme et viol collectif. Cette nuit-là, la dame S. M se dégourdit les jambes dans les ruelles du quartier lorsqu’elle croise un certain I. B qui l’intercepte et se fait passer pour un étranger à la recherche de sa mère.
Mais, ne connaissant pas la maman du jeune garçon, S. M en fait la remarque au bonhomme et tente de poursuivre son chemin. Le garçon insiste toutefois, se montre pitoyable et implore l’assistance de son interlocutrice.
Aussi, il soutient avoir sillonné tout le secteur, depuis les premières lueurs de la journée, pour retrouver les traces de sa génitrice venue à Dakar – sur demande du gouvernement du Sénégal, dit-il – en vue de soigner les femmes stériles et aveugles.
Un individu nommé A. D arrive, se mêle de la discussion et commence à vanter les pouvoirs mystiques du jeune garçon «perdu» ainsi que les «hauts faits d’armes mystiques» de ses parents. Il pousse alors le bouchon de la flagornerie au point de se jeter aux pieds de «l’homme miracle» et implore des prières pour rendre florissantes ses activités professionnelles.
Le «marabout» propose à la dame de coucher avec quatre hommes, durant une nuit, pour se débarrasser du mauvais sort Mais, tout cela n’est que de la ruse pour les deux hommes qui sont de connivence, en vue d’impressionner la jeune femme. I. B, le prétendu érudit, - gonflé à bloc par la partition presque réussie de son compère – récite des formules incantatoires, entre les dents, et crachote sur le corps de la dame.
De la fumée noire dé- gage soudain de la plastique de la jeune femme. Cette dernière tombe sous le coup d’une hypnose, rapplique dare-dare à son domicile, prend ses affaires (télé- phone portable à puce unique, un ordinateur portable ainsi qu’une forte somme d’argent) et les remet au «marabout».
Et celui-ci – sachant que la mayonnaise a pris – affiche davantage de grands airs et se met à bomber le torse devant la dame. Aussi, il lui déclare être victime d’un mauvais sort et lui propose un remède : «coucher avec quatre hommes pendant une nuit» pour se tirer d’affaire.
Cette proposition fait tiquer la jeune femme qui refuse catégoriquement. Mais, étant toujours sous le coup d’un envoû- tement progressif, elle se ravise et accepte l’offre lubrique du «guérisseur». Celui-ci entraîne la bonne dame dans une maison en chantier d’â côté où il la «pilonne», durant des heures, en compagnie de son acolyte, A. D.
Ils se relaient sur elle, pendant une bonne partie de la nuit, et la relâchent. Ils lui demandent ensuite de partir et lui interdisent de se retourner, au risque de subir la colère des esprits. Ils profitent alors de l’occasion, abandonnent la jeune femme sur les lieux et se fondent dans l’obscurité ambiante de la nuit. Une fille-policière en civil fait tomber les présumés escrocs-violeurs
La pauvre recouvre ses esprits, juste après le départ des présumés escrocs-violeurs, et file ventre à terre, le lendemain, au poste de police de la cité. Le chef de service, Lansana Traoré, en bon flic, obtient la collaboration d’une société de téléphonie mobile et parvient à localiser les deux mis en cause à Keur Massar.
Il mijote vite un plan, débarque dans la commune, repère les gus à un coin de rue et lâche un élément féminin de son effectif dans l’espace des malfaiteurs. Ceux-ci succombent au charme de la policière en civil, sans le savoir, et tentent de l’appâter. Ils la prennent en aparté et engagent une conversation avec elle.
Des limiers – en embuscade – sortent du bois, interviennent et appréhendent les malfrats. Ils les conduisent au poste de police et les placent en garde à vue dans la chambre de sûreté.
Mais, dès l’annonce de l’arrestation des mis en cause, nous signalent toujours nos sources, d’autres dames victimes des agissements des supposés délinquants sexuels, ont débarqué au commissariat pour faire des dépositions. Elles soutiennent avoir été piégées et violées à tour de rôle dans les mêmes circonstances.