INTERPELLÉE SUR JUSTIN BIEBER, LA MAISON BLANCHE DÉFEND UNE REFORME MIGRATOIRE
Washington, 19 avr 2014 (AFP) - Interpellée via une pétition signée par
près de 275.000 Américains demandant l'expulsion de Justin Bieber, la Maison
Blanche a profité vendredi de l'occasion pour défendre une réforme du système
migratoire aux États-Unis.
Au-delà de 100.000 signatures, la Maison Blanche est tenue de répondre aux
pétitions qui sont déposées sur un site dédié. Celle réclamant l'expulsion de
la pop star canadienne --qui a régulièrement maille à partir avec la police
américaine depuis quelques mois-- vers son pays d'origine a largement dépassé
ce seuil.
La présidence américaine, invoquant des dispositions l'autorisant à ne pas
se saisir de certaines de ses demandes, a toutefois choisi de ne pas répondre
directement. A la place, la Maison Blanche a préféré saisir l'occasion pour
plaider en faveur d'une réforme de l'immigration aux États-Unis, assurant
qu'elle doperait l'économie américaine et permettrait de réduire le déficit
américain de mille milliards de dollars au cours des 20 prochaines années.
"Pour ceux d'entre vous qui feraient le calcul à la maison, ça fait 12,5
milliards de billets de concert --ou 100 milliards d'exemplaires du premier
album de M. Bieber", s'amuse l'exécutif américain, qui, jouant avec les mots,
lance aussi un clin d'oeil aux "Beliebers", les fans du chanteur canadien
affublé de ce surnom --contraction de "believer" ("croyant") et "Bieber".
Justin Bieber -- "dangereux, imprudent, destructeur, drogué" -- "ne menace
pas seulement la sécurité de nos concitoyens, il a aussi une terrible
influence sur la jeunesse de notre nation", affirme le texte de la pétition
déposée par un certain "J.A." le 23 janvier.
Bieber, 20 ans, sera jugé le 5 mai à Miami en Floride (sud-est des
États-Unis) pour une affaire de rodéo sauvage en voiture. La justice
américaine l'accuse de conduite sous l'emprise de l'alcool ou de drogue, avec
un permis périmé, et de résistance à son arrestation le 23 janvier. Il plaide
non coupable. Il est également accusé d'avoir molesté un chauffeur de
limousine à Toronto.