JE PRENDS SERVICE DANS UN CONTEXTE DIFFICILE
MATAR BÂ À MBAGNICK NDIAYE HIER AU MINISTÈRE DES SPORTS
Matar Bâ, tout nouveau ministre des Sports, a pris officiellement fonction hier. Le témoin lui a été passé par Mbagnick Ndiaye lors d’une cérémonie de passation au ministère des Sports. Conscient de l’énormité de la tâche qui l’attend, le nouveau patron du sport sénégalais reconnaît avoir pris fonction dans un contexte difficile marqué par certains chantiers inachevés comme la réhabilitation du stade Léopold Senghor.
L’ancien ministre des Sports, Mbagnick Ndiaye, a passé le relais à Matar Bâ. Ce dernier a été installé officiellement à la tête du département des Sports hier dans les locaux à la Zone B.
Prévue à 9 heures, la manifestation a accusé un retard de plus de quatre heures de temps. A fort relent de meeting politique avec une forte présence de la gent féminine en provenance de la région de Fatick d’où sont originaires le nouveau ministre des Sport et son prédécesseur, la cérémonie de passation n’a débuté qu’à 12 heures 49 minutes.
Avec des chaises en nombre insuffisant, l’assistance a été obligée de se mettre... à terre pour prendre son mal en patience. Bercé par du folklore puisé dans le patrimoine culturel de la région d’où est originaire le Président Macky Sall, l’ancien ministre des Sports a été obligé de s’employer pour ramener le calme dans la salle.
Promettant de consolider les acquis tirés du travail de son prédécesseur, le tout nouveau patron du sport sénégalais reconnaît tout de même avoir hérité du poste dans «un contexte pas du tout facile». «Je mesure les contours de mes charges. Elles sont importantes. Elles sont devenues prégnantes et exigeantes. Je prends donc service au départe- ment dans un contexte difficile où tout se décline en priorité», souligne-t-il.
Arène nationale, stades Senghor et Demba Diop : les urgences !
Rendant hommage au président de la République qui l’a nommé à ce poste et promettant de se battre pour que les travaux de réhabilitation du stade Léopold Senghor puissent être bouclés le plus rapidement possible, Matar Bâ pense que le stade Senghor, l’arène nationale et le stade Demba Diop constituent les urgences les plus spécifiques auxquelles va faire face son département.
Prônant une démarche inclusive pour atteindre son objectif, le nouveau ministre, par ailleurs maire de Fatick, compte imprimer un traitement spécifique et concerté des objectifs et des priorités. Privilégiant «l’action et le terrain», M Bâ promet «de poursuivre et d’approfondir l’action entreprise par l’ancien ministre des Sports». La transparence, promet- il, va entourer les commandes publiques qu’il fera sous son magistère.
Affichant sa disponibilité pour collaborer sur tel ou tel autre dossier, Mbagnick Ndiaye souhaite la réussite à son collègue. «C’est mon jeune frère. Je suis comme lui originaire de la région de Fatick. Je souhaite qu’il réussisse et connaisse une longévité à la tête de son département», a signifié M Ndiaye à l’endroit de Matar Bâ qui avait à ses côtés ses deux épouses.
A la tête du département des Sports pendant 22 mois, Mbagnick juge que la réfection de Senghor ne devrait plus poser de problème. Car la toiture sera réceptionnée, selon lui, d’ici un mois. Quid de la pelouse qui reste une grosse épine à la plante du pied du nouveau ministre ?
Mbagnick Ndiaye demande que l’union sacrée se fasse autour de Matar Bâ pour l’aider à ce que la pelouse de Senghor soit opérationnelle à temps pour permettre à l’Equipe nationale du Sénégal d’y livrer son premier match des éliminatoires de la Can 2015 contre l’Egypte prévu le 6 septembre prochain.
Souhaitant que son prédécesseur dispose de moyens conséquents pour lui éviter les problèmes rencontrés en ne bénéficiant que de 900 millions pour gérer le compétitions internationales sur les 4 milliards du budget, M Ndiaye espère un appui du président de la République à l’endroit du nouveau ministre.
«J’espère que le président de la République va l’aider à avoir les moyens de sa politique. Parce que s’il ne dispose pas de moyens conséquents, les choses ne seront pas faciles à gérer», a-t-il prévenu.