LA DAME MATY NDOYE DEFEREE AU PARQUET, HIER
QUIPROPO AUTOUR DE L’AFFAIRE DU TALIBE DU MARCHE DE LA GUEULE TAPEE
La dame Maty Ndoye, celle-là même qui est accusée d’avoir tenté d’enlever un jeune talibé au marché Gueule-Tapée des Parcelles assainies, est entre les mains de dame justice. Après son audition, hier, par les limiers du Commissariat des Parcelles assainies, elle a été déférée au parquet pour détention et usage d’une bombe anti agression sans autorisation administrative.
L’affaire remonte à avant-hier, lundi 24 août, au marché Gueule Tapée des Parcelles assainies. La dame Maty Ndoye, à bord d’un véhicule, a hélé un jeune talibé qu’elle a neutralisé à l’aide d’une pompe asphyxiante, avant de tenter de l’enlever. Appréhendée par la foule, après une course-poursuite, elle a été conduite au Commissariat des Parcelles assainies où elle a été placée en garde à vue.
Lors de l’enquête de police, la dame a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés durant son audition par les hommes du Commissaire Mandjibou Lèye. Maty Ndoye a expliqué qu’elle a été injuriée de mère par l’un des talibés, qui lui a craché dessus et a même éraflé la peinture de sa voiture. Raison pour laquelle elle a fait usage de sa bombe asphyxiante. Cela, pour pulvériser les deux talibés qui l’agaçaient pour lui exiger de l’aumône.
D’après ses explications devant les limiers, c’est en ces circonstances qu’elle a été encerclée et traitée de voleuse d’enfants. La dame Ndoye a soutenu mordicus qu’elle a été accusée à tort par les femmes qui partaient au marché et qui ont ameuté les passants, en affirmant qu’elle tentait d’enlever un jeune talibé. Sur ce, elle a dénoncé le caillassage de sa voiture et a ajouté que le pire allait se produire, n’eût été l’intervention de la police.
Mais les faits se sont déroulés dans un marché grouillant toujours de monde, il n’a pas manqué de témoins pour tirer au clair cette affaire. C’est ainsi que dans son témoignage devant les limiers des Parcelles assainies, Assane Tine s’est voulu prudent, mais n’a pas manqué de charger la dame. Il raconte : «J’ai vu le véhicule Renault Clio de couleur noire conduite par une jeune dame faire l’objet d’un tapage de la part d’un groupe de jeunes talibés. Aussitôt, la conductrice s’est mise à parler avec les talibés. J’ai voulu continuer mon chemin, mais en un moment, j’ai de nouveau entendu les gens criant : ‘Elle l’a pompé, elle l’a pompé !».
Poursuivant, le sieur Tine de dire que la dame Ndoye, assise au volant de sa voiture, a voulu démarrer aussitôt. Malheureusement pour elle, un camion se tenant devant elle, l’a empêchée de partir. D’ailleurs, a-t-il fait remarquer, c’est sur ces entrefaites que les gens ont commencé à courir de tous les sens criant : «C’est une voleuse d’enfant, elle est armée d’une pompe, il faut l’arrêter», a raconté le jeune homme qui précise que n’eût été son intervention et celle du policier en faction au rond-point Case-Bi, qui a constaté une foule hystérique composée de badauds et de marchands, la dame aurait été lynchée.
Au terme de sa garde à vue de 24 heures au Commissariat des Parcelles assainies, la dame Maty Ndoye a été finalement déférée au parquet, en attendant son jugement.