LA SENELEC MENACE DE PORTER PLAINTE CONTRE LES OCCUPANTS
CONSTRUCTION AUTOUR DE LA LIGNE DE HAUTE TENSION DU SITE DE HANN
La Senelec, face aux constructions le long de la ligne haute tension du site de Hann, n’exclut pas de porter plainte contre tous les occupants. Ce pour prévenir les périls.
Le jalonnement des petits commerçants avec des constructions dures, tout au long du mur de la ligne de haute tension de la direction transport et achat d’énergie du site de Hann, inquiètent les autorités de la Société nationale d’électricité (Senelec) ainsi que le ministre de l’Energie et du développement des énergies renouvelables.
En visite, hier, à la centrale de Bel Air, du site de Hann, de la centrale du Cap des biches et au dispatching de Mbao, le tout nouveau ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, devant le Directeur général de la Senelec Mactar Cissé a instruit des mesures fermes. «Il y a des gens qui viennent installer leurs commerces, leurs cantines à quelques mètres de cette haute tension. Souvent, ils déterrent les câbles de la Senelec. Quand on les déguerpit, ils reviennent. Je dis clairement que cette situation ne peut continuer. Nous allons demander à la Senelec de leur priver du courant en refusant d’installer ses constructions et demandez à la Sde (Société des eaux du Sénégal) de ne pas leur brancher l’eau», a confié le ministre.
Senelec, c’est 9% de fraudes chaque année, soit 27 milliards
Se voulant plus explicite, Thierno Alassane Sall d’ajouter : «Il faut porter l’affaire devant les cours et tribunaux. Nous sommes dans un pays où les gens sont très audacieux. Devant 90. 000 volts, on se permet de construire. Nous sommes dans un pays de droit, on ne conteste pas la manière dont ils ont reçu leur titre, mais nous sommes dans une zone non aedificandi. Nous sommes obligés de saisir la justice», a prévenu le ministre.
D’après M. Sall, «les lignes à haute tension coûtent cher, les mettre en péril, c’est mettre en péril la sécurité nationale. Il ne faut pas que deux ou trois personnes viennent compromettre tous l’effort accompli», a-t-il insisté.
«Les Sénégalais exigent la qualité, mais il y a un prix à payer pour cela»
Aussi, la Senelec et d’après les explications du directeur commercial et de la clientèle, Moussa Dièye, c’est 9% de fraudes, soit 27 milliards de francs Cfa sur un chiffre d’affaires de 300.000 milliards de francs Cfa que l’entreprise perd chaque année. A cela, s’ajoutent, dit-il, des coûts très élevés des frais de relevage des compteurs domestiques qui constituent 1 million de clients et 35% de la consommation. Sur ce, le ministre s’est voulu catégorique. «Un compteur mécanique ne peut pas être plus fiable qu’un compteur intelligent. Le Sénégalais exige la qualité, mais il y a un prix à payer pour cela. On est résolu à la fraude, il faut passer à la technologie», a indiqué le ministre.
Revenant sur les conditions de travail des agents à la Senelec dont les représentants ont décrié le long de la tournée, Thierno Alassane Sall d’informer que le Directeur général de la Senelec a déjà pris un certain nombre de dispositions. «Un plan prioritaire d’amélioration va certainement être mis sur pied pour absorber très rapidement ces handicaps. Le reste, c’est des questions de fond qu’on ne peut pas aborder ici», a indiqué le ministre.