LA SOCIETE CIVILE SALUE LA DYNAMIQUE DU CONSENTEMENT LIBRE
EXPLOITATION MINIERES
Le nombre de compagnies minières qui s’engagent à appliquer le principe du consentement libre, préalable et éclairé (Clpe) a presque triplé depuis 2012. C’est qu’a indiqué le rapport publié vendredi, à Dakar par OXFAM sur la politique des industries extractives en matière de consentement communautaire.
Les sociétés civiles sénégalaises et burkinabais ont magnifié la dynamique des sociétés minières consistent à appliquer le principe du consentement libre, préalable et éclairé (Clpe) avant toute exploitation. Elles l’ont fait savoir hier vendredi 28 août, à Dakar, lors d’un point de presse sanctionnant la clôture d’un atelier de trois jours de capitalisation des expériences de la société civile dans les processus de révision de codes miniers au Burkina et au Sénégal.
Selon le rapport publié vendredi par Oxfam sur la politique des industries extractives en matière de consentement communautaire, «le nombre de compagnies minières qui s’engagent à appliquer le principe du consentement libre, préalable et éclairé (Clpe) a presque triplé depuis 2012».
«Le Clpe est une obligation des gouvernements avant d’autoriser les compagnies à exploiter les ressources naturelles d’une communauté», a rappelé Lina Holguin, directrice politiques et campagnes à la direction générale de Oxfam Canada au cours de la conférence de presse.
Pour Nadine Koné, responsable régionale industries extractives d’Oxfam «nous ne voulons plus que les projets d’exploitation soient discutés entre les acteurs sans l’implication des communautés. C’est pourquoi nous les formons pour qu’elles prennent conscience et puissent défendre leurs devant ces compagnies», a-t-elle indiqué.
Sur les 38 entreprises étudiées dont Exxonmobil,Chevron, Shell, Anglo American, Petrobras, Total, Rio Tinto, BG Group, quatorze entreprises se sont engagées publiquement à respecter le principe du Clpe.
Le consentement libre, préalable et éclairé Clpe est défini comme le principe selon lequel les peuples autochtones et les communautés locales doivent être correctement informés, en temps voulu, sans contrainte ni manipulation, des projets qui concernent leurs terres, et doivent pouvoir approuver ou rejeter un projet avant le dé début des questions.
En outre, ce rapport montre qu’aucune entreprise ne s’est engagée à se retirer d’un projet si une communauté refuse son consentement et aucune des entreprises examinées dans le cadre de cette étude ne s’est engagée publiquement à respecter le droit au Clpe de toutes les communautés concernées par leurs projets, y compris les populations non autochtones.
Toutefois, le rapport relève que les entreprises du secteur pétrolier et gazier ont un retard considérable sur les compagnies minières dans ce domaine car aucune d’elles ne s’est engagée publiquement à respecter le droit au Clpe.