LE CESE DONNE SA CONTRIBUTION
FINANCEMENT DES ENTREPRISES ET PARTICIPATION AU PSE
La réussite du Plan Sénégal Emergent (Pse) passera par une bonne implication des entreprises nationales. Pour ce, la commission de l’économie, des finances du Conseil économique, social et environnemental (Cese) du recommande un meilleur accès au financement des Pme-Pmi et l’appropriation du Pse par les Sénégalais
Pour une meilleure mise en oeuvre du Pse, le Cese entend jouer sa partition. Lors de l’ouverture de sa session 2014, le ministre de l’Economie et des Finances a reçu plusieurs recommandations sur le financement de l’entreprise sénégalaise et la participation des nationaux au Pse. Constatant que près de 140 entreprises sont en difficulté au Sénégal, la commission de l’économie des finances du Cese a recommandé entre autres, l’amélioration des dispositifs de financement et d’appui des Pme- Pmi, la création d’un guichet Pme-Pmi au Fonsis, au Fongip et à la Bnde en plus d’un système de financement de l’agriculture. Sur le point de la mise en œuvre du Pse, Cheikh Ngaïdo Bâ a dit au ministre que «le système est lent» et qu’il urge «d’accélérer la cadence».
Cheikh Diop considère qu’après l’euphorie du Pse, il est temps d’attirer l’attention des autorités sur sa mise en oeuvre. Amacodou Diouf a soulevé la faiblesse et le doute sur le mécanisme de suivi du Pse. «Quelle est la place du ministère de l’Economie, du Bureau opérationnel de suivi du Pse (Bosse) et du ministère du Plan dans le suivi du Pse ? Il faut régler ce problème», a exigé Amacodou Diouf.
Baïdy Agne a rejoint les conseillers qui sont d’avis que pour une meilleure croissance, il faut que les entreprises nationales soient impliquées et a laissé entendre qu’«il n’y a pas un pays qui a émergé sans son secteur privé».
Apportant des réponses, Amadou Bâ, ministre de l’Economie et des Finances, qui constate une faible moyenne de notre croissance économique depuis plusieurs années, dépassant rarement 4%( 2013, 3,5%) insiste sur le fait qu’«avec ce taux, on n’ira nulle part et on ne va jamais émerger». Pour Amadou Bâ, le Pse vise à corriger cela et à favoriser un meilleur taux de croissance.
«NOUS AVONS TOUJOURS PECHE DANS LA MISE EN OEUVRE»
Toutefois, après le soutien de la communauté internationale, il reste l’étape de l’application qui a toujours posé problème. «Au Sénégal, nous avons toujours péché dans la mise en oeuvre. C’est pourquoi, on a un plan d’actions prioritaires dans le Pse avec 130 projets. On est en train de trouver le financement des 27 projetsphares du Pse et 375 milliards sont déjà acquis», confie le ministre de l’Economie et des Finances.
LE DUO AMADOU BA-MAKHTAR CISSE SE PORTE BIEN
Entre Amadou Bâ et Mouhamadou Makhtar Cissé, tout se passe très bien. Le ministre de l’Economie et des Finances a estimé hier qu’il n’y a aucun problème entre lui et son collègue. «Mouhamadou Makhtar Cissé est mon frère, mon ami et il n’y a aucun problème entre nous. Quand j’ai entendu cela par la presse, je l’ai appelé pour lui demander depuis quand on un problème, en riant. Lui aussi il m’a posé la même question en riant. Nos rapports se sont consolidés depuis Médine et on n’a jamais eu même une petite dispute. On se fait mutuellement confiance et il n’y a aucun malentendu entre nous», confesse Amadou Bâ.