LE CICD A COÛTÉ PLUS DE 40 MILLIARDS
RÉCEPTION PROVISOIRE DU CENTRE DE CONFÉRENCE DE DAKAR
La pose de la première pierre avait lieu en novembre passé. Le Centre international de conférence de Dakar construit à Diamniadio a été provisoirement livré. Sa construction a coûté plus de 40 milliards de francs Cfa.
Le bâtiment est livrable. D’ailleurs, la délégation générale à l’organisation du 15e sommet de la Francophonie devait procéder hier après-midi à la remise provisoire des clés du Centre international de conférence de Dakar (Cicd), à Diamniadio, selon son premier responsable, Jacques Habib Sy.
En marge d’une visite guidée de l’infrastructure dont l’inauguration est prévue pour demain, le délégué général est revenu sur le financement du projet. Jacques Habib Sy a fait savoir qu’il a coûté plus de 40 milliards de francs Cfa.
Car, précise-t-il, «ils s’y sont ajoutés quelques milliards dus aux avenants». Pour la structure du financement, le délégué général a expliqué qu’il s’agit d’un prêt de 25 milliards de francs Cfa obtenu d’Exim Bank.
«C’est de l’argent que nous allons payer», avoue-t-il. A Cette somme s’ajoutent 15 autres milliards de francs Cfa qui ont été à la base du contrat qui lie encore l’Etat du Sénégal à l’entreprise turque Summa, maître d’œuvre du Cicd.
Défi de la compétitivité
Paradoxalement, Jacques Habib Sy assure que le Sénégal n’a pas participé au financement de cet édifice dont le montant est estimé par certains à plus de 50 milliards de francs Cfa.
A propos des avenants, M. Sy indique que c’est dû à des transformations qui ont lieu en cours de construction, dans le but de rendre le centre plus compétitif au niveau international, gage de sa rentabilité à «moyen terme».
«Nous avons vu que les autres compétiteurs ont des arguments à faire valoir. Aujourd’hui, nous pouvons rivaliser avec les autres centres», se réjouit-il. A ceux qui disent que le centre international coûte cher au contribuable sénégalais, Jacques Habib Sy estime «qu’il est normal qu’un projet de cette nature soulève des interrogations parce qu’il faut que les populations prennent en charge les questions de bonne gouvernance».
Le délégué général considère que cet investissement est le point de départ de la réalisation du pôle urbain de Diamniadio. «Il va jouer un rôle de hub continental pour l’emploi», annonce-t-il.
Pour l’entretien et la maintenance, Summa va les prendre en charge pendant une courte durée. Selon Jacques Habib Sy, «elle va former le personnel qui a porté à bout de bras ce projet», afin qu’il puisse assurer la suite. Quant au nettoyage, souligne le délégué général, il sera l’affaire d’un «prestataire privé».