LE FONSIS PREND LA FIBRE AGRICOLE ET PHARMACEUTIQUE
INVESTISSEMENTS STRATÉGIQUES
Le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) va financer deux unités pharmaceutique et agricole à hauteur de 12 milliards de francs Cfa, mais garde le secret sur les produits médicaux ciblés.
Un investissement de 12 milliards de francs CFA. C’est l’enveloppe que le Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) va dédier à la mise en place de deux unités, pharmaceutique et agricole, après avis favorable de son conseil d’administration (CA). L’information émane d’un communiqué du Ca du fonds parvenu hier à notre rédaction.
Selon la même source, sur cette somme de 12 milliards de francs Cfa, une partie, soit 1,2 milliard d’investissement en capital, provient du Fonsis, le reste devant être assuré par "d'autres investisseurs nationaux et internationaux."
Certaines données concernant l’unité agricole ont été fournies. Ainsi, elle "sera implantée dans la région de Louga", et "aura un impact majeur sur l’économie locale avec la création de 200 emplois directs et la mise en place d’une ligne électrique moyenne tension d’environ 20 km", ajoute le communiqué.
Au final, cet investissement dans le monde rural apporterait "une contribution au PIB de 3 milliards de francs Cfa." Selon nos informations, cette ferme agricole devrait s’orienter vers des spéculations comme le maïs, le soja, l’arachide, entre autres variétés, toutes destinées à la fois à la consommation et à l’exportation.
Pour ce qui est de l’unité industrielle pharmaceutique, "elle sera localisée dans la région de Thiès et permettra une meilleure accessibilité financière et géographique de produits pharmaceutiques hospitaliers stratégiques", indique le communiqué du Ca du Fonsis. De fait, "elle couvrira le marché du Sénégal et celui de la sous-région avec une contribution attendue au PIB de 1,5 milliard CFA par an et 70 emplois directs."
Toutefois, aucun détail n’est fourni sur les produits que l’unité envisage de fabriquer. Selon toujours nos informations, il s’agirait de "produits pharmaceutiques qui ne sont pas disponibles au Sénégal ni dans beaucoup de pays de la sous région" ouest-africaine. L’idée est de protéger ce futur marché contre la boulimie des firmes pharmaceutiques en quête de toujours plus de marchés et de débouchés.