LE MAL VIVRE DES FEMMES EN CONFLIT AVEC LA LOI
LES LONGUES DETENTIONS PREVENTIVES
La longue attente d’un jugement constitue un fardeau pour les femmes en détention dans les lieux de privation de liberté. Le constat est du Garde des Sceaux, ministre de la Justice Sidiki Kaba qui, hier, mardi 27 janvier, a rendu visite aux (femmes) détenues de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) pour femmes de Liberté 6.
«Les (femmes) détenues ont affirmé que les longues détentions pèsent sur elles». Ainsi, s’est exprimé le Garde des Sceaux, ministre de la Justice Sidiki Kaba hier, mardi 27 janvier, au sortir d’une visite qu’il a effectué à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) pour femmes de Liberté 6.
Sidiki Kaba, faisant toujours le compte rendu de sa visite, d’ajouter que «les longues détentions sont très souvent source de stress pour les femmes». Afin de trouver un remède à ce problème, le Garde des Sceaux, reconnait la nécessité d’organiser des jugements rapides et la préparation à la réinsertion des prévenues pour éviter la récidive.
Plaidoyer pour de meilleures conditions de vie pour les 133 femmes détenues
Dans son exposé de la situation de la Maison d’arrêt et de correction, la directrice des lieux, Rose Sarr, indique que, 113 femmes de diverses nationalités y sont en détention. Parmi elles, 22 sont déjà condamnées dont 4 pour des peines de 10 ans. L’établissement accueille également une fille mineure de 14 ans qui doit purger une sanction de 3 mois. La maison d’arrêt reçoit également des prévenues qui sont en détention préventive. Parmi ces dernières 36 sont dans l’attente d’un jugement depuis 1 an.
Toujours dan la logique de faire une sorte d’Etat des lieux, Rose Sarr a plaidé pour une amélioration des conditions de vie dans le bagne. La directrice de la Maison d’arrêt et de correction de Liberté 6 souhaite aussi une augmentation de l’effectif des gardes. Car, estime-t-elle, les congés de maternité et les jours de repos des gardes pénitentiaires impactent dans le fonctionnement de la Mac.
Préoccupation: une mineure de 14 ans vivant avec les adultes
Toujours dans sa plaidoirie, Rose Sarr a aussi requit un accompagnement des femmes enceintes et celles vivantes avec des enfants. L’amélioration et la diversification des formations dispensées dans la prison est aussi une demande que la directrice a soumise au Garde des Sceaux, ministre de la Justice. La directrice de la Maison d’arrêt et de correction est plus préoccupée par le cas de la fille mineure en détention avec les adultes.
Rose Sarr n’a pas manqué de sollicité plus de soutien afin que les droits des détenues soient mieux assurés. Ainsi sollicite-t-elle, une prise en compte de la communication. Car dit-elle, les personnes de nationalités étrangères qui y sont détenues souhaitent souvent communiquer avec leurs proches. Un problème a laquelle, elles ont essayé de remédier en permettant aux détenus d’être en contact avec leurs parents deux fois par mois.
Reconnaissant les problèmes évoqués par la directrice, Sidiki Kaba affirme qu’«il y’a beaucoup de choses à améliorer dans la prison. Il faut dire que les conditions doivent être mieux que ce que nous avons vu. Je dois vous dire que des efforts sont faits parce que tenant compte des difficultés existantes dans la prison». Dans la foulée, il annonce l’augmentation du nombre de cellules, la réfection de l’infirmerie et la création d’un atelier de couture.