LE MEURTRIER RECOUVRE LA LIBERTE CAR AYANT DEJA PURGE SA PEINE
COUR D’ASSISES : CONDMANE A 6 ANS DE TRAVAUX FORCES
Le gardien Moussa Diagne est un homme vraiment chanceux. Il avait tué un individu du nom de Mamadou Bâ alias Pata le 21 janvier 2009, et a recouvré la liberté car ayant été condamné à 6 ans de travaux forcés, peine qui a déjà purgé en détention préventive.
Revenant sur les faits, le gardien raconte que Mamadou Bâ, ivre, l’avait trouvé à 4h 30 du matin pour lui demander une pièce de 100 francs. A la place, il lui donne du tabac. Seulement, Ba crut entendre des pièces de monnaie quand le gardien s’est touché la poche et le traite de menteur. Moussa Diagne sort alors de sa poche des clés pour lui prouver qu’il ne s’agissait pas de monnaie. Mamadou Bâ change de registre, argue avoir froid, prend le couvercle d’un seau en plastique qui traînait par là et le jette dans le brasier qu’entretenait Moussa Diagne pour se réchauffer. La fumée l’indisposant, le gardien se penche pour retirer le couvercle.
Occasion choisie par Mamadou Bâ pour sortir un poignard et en asséner un coup à l’oreille gauche du gardien. Ce dernier qui saignait parvient à placarder Mamadou Ba au mur. Il se débat pour que le gardien le lâche et lui crache au visage. Diagne se débrouille pour arracher l’arme avant de la planter dans le ventre de son adversaire. Ce dernier recule puis revient à la charge. Moussa Diagne saisit alors une brique pleine pour fracasser la tête de Mamadou Bâ qui s’affale, inerte. Le gardien pique vers la police pour faire sa déclaration. Les policiers s’étant dépêchés sur les lieux, trouvent Mamadou Bâ mort, du sang sur les murs.
Le certificat de genre de mort établi par le médecin légiste fait mention d’une mort due à «des plaies cutanées pénétrantes avec lésions viscérales et hémorragie interne et externe associées à un traumatisme cranio-facial à la suite de coups et blessures par arme blanche et par objet dur et contondant».
A l’entame de son propos, l’Avocat général a souligné le caractère de Mamadou Bâ, dont le père soutient ne pas avoir reçu sa visite depuis 10 ans. Il ajoute que ce dernier était ivre au moment des faits. Pour Mahecor Ndour, Moussa Diagne a cherché la mort pour se défendre. Ce qui justifie l’usage de la brique pleine.
Le prévenu ayant clairement soutenu qu’il a donné la mort pour sauver sa vie, l’Avocat général ajoute que le meurtre est excusable. Brandissant l’article 314, il fait mention du fait d’excuse qui doit être prouvé par le certificat médical. Car Moussa Diagne ayant aussi été blessé à l’oreille et à la main. Il ajoute que ce dernier jouit aussi d’une bonne moralité avant de requérir une peine de 6 ans qui pourra couvrir sa détention.
L’avocat de la défense a plaidé pour l’acquittement de son client qui s’est battu avec la dernière énergie pour sauver sa vie. Avant d’ajouter qu’il subit la main du sort, car étant en prison depuis 2009.
Moussa Diagne recouvre finalement la liberté car la Cour l’a condamné à une peine de 6 ans de travaux forcés.