LE MORTAL KOMBAT EVITE DE JUSTESSE
GOUYE GUI / ZOSS : INJURES, CALOMNIES
Aziz Ndiaye voulait un dernier show avant le week-end pascal. Mais l’insécurité en plus d’une menace d’affrontement entre Gouye Gui et Zoss, les adversaires du Lundi de Pâques, ont fait capoter ce face à face de la farce. Ce face-à-face en direction du combat du 21 avril a failli réveiller le monstrueux souvenir de la bataille rangée et sanglante de 2012 entre les camps de Yékini et Balla Gaye 2.
Tous les ingrédients étaient réunis pour faire exploser le plateau de Malick Thiandoum. Des injures aux calomnies sans oublier une réelle volonté d’en venir aux mains à la fin de la manifestation ont rendu l’atmosphère plus que pesante. Gouye Gui et Zoss étaient à un doigt d’enlever le masque des démons de la violence. Leurs publics y ont participé pour avoir dégoupillé la grenade à la salle de l’Unité africaine.
Les messages apaisants se sont multipliés. Gouye Gui et Zoss ont prôné la paix. Sans conviction. Dans le fond, les adversaires du 21 avril se méprisaient. La manifestation a accusé un retard fou à cause d’un manque de sécurité. Le CNG, suivant les directives de Thierno Kâ, 1er viceprésident chagé de la lutte avec frappe, campait sur la décision de ne point démarrer la retransmission en direct par la Sen TV.
Les forces de l’ordre ne sont arrivées sur les lieux qu’à 23h00. Ce n’était qu’un leurre. L’institution militaire n’avait pas reçu l’ordre de surveiller ce face-à-face. Après un tour dans la salle, les hommes en bleu se sont retranchés dans la cour du CICES. Ailleurs, les lutteurs engagés dans les combats préliminaires ont servi des discours courtois et responsables. Un comportement mature que n’ont pas suivi Gouye Gui et Zoss. Sur le plateau en plein direct, ils ont échangé des propos aigres doux.
La tension était à son paroxysme. La situation était devenue incontrôlable. Pour la première fois de sa carrière, Malick Thiandoum interrompt un faceà-face pour raison d’insécurité. Un acte salvateur qui fait éviter le pire.
REACTION... REACTION...
MALICK THIANDOUM, SEN TV -«Un couteau a été remis à l’un des lutteurs»
«J’ai interrompu le face-à-face parce que la tension était à un niveau impressionnant et il fallait agir. Je ne pouvais pas rester insensible aux risques de dégénération et d’affrontement. Les lutteurs se tenaient des mots que la décence interdit de prononcer. Lorsque j’ai vu quelqu’un faire passer une arme blanche à l’un des lutteurs, j’ai alors compris qu’il fallait agir pour la sécurité du public présent dans la salle. Je devais prendre ma responsabilité. Je l’ai fait.»
ABLAYE THIAM, SUPERVISEUR AU CNG - «Le CNG n’est pas fautif»
«Le CNG a accordé une dérogation spéciale au promoteur du combat pourla tenue de ce face-à-face. Il y avait un problème de sécurité. La responsabilité incombe aux organisateurs.»
BAYE NDIAYE, COORDONATEUR AZIZ PRODUCTIONS - «La sécurité était bien là»
«On ne doit pas parler de sécurité dans ce face-à-face. La Gendarmerie était bien présente. La salle était étroite. Donc, ils sont restés dehors. C’est Malick Thiandoum qui n’a pas joué son rôle d’animateur. Il ne devait pas abandonner le direct alors que tout état sous contrôle.»