LE MUSÉE BORIBANA ENTRE DANS LE PATRIMOINE DE L’ETAT
CONVENTION DE CESSION
La signature de la convention de cession du musée «Boribana» entre le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, et Boubacar Koné, le propriétaire, a été effective, vendredi dernier, dans les locaux dudit site. Un joyau culturel dans le sens le plus achevé du terme entre ainsi dans le patrimoine de l’Etat du Sénégal.
Le moment est solennel, empreint de patriotisme. Boubacar Koné a, en compagnie de sa femme, décidé de faire don de ce patrimoine culturel et foncier à l’Etat du Sénégal. Bâti sur une superficie de 1.000 m2, le musée «Boribana» a accueilli des expositions de grands artistes sénégalais, d’Europe et ceux éparpillés dans la diaspora dans des collections aussi riches que variées, composées d’œuvres picturales, sculpturales, photographiques, entre autres.
Le musée «Boribana», qui se distingue par son architecture en forme de piano à queue, comprend une grande salle d’exposition, une bibliothèque, une réserve, trois studios servant au logement des artistes internationaux devant se produire au Sénégal, mais aussi un espace de projection de films qui en fait un cas unique dans notre pays.
En livrant un tel patrimoine à l’Etat du Sénégal, le généreux donateur s’inscrit ainsi dans la volonté du président de la République de mener à son terme le Musée de la civilisation noire, en mobilisant les ressources et œuvres, indissociables à l’accomplissement de ce projet que le monde noir attend depuis si longtemps.
La symbolique de ce musée, matérialisée par son nom et son logo, est pleine de sens puisque représentant la terre et l’eau, signe de fécondité.
« Je rends grâce à Dieu qui a rendu possible mon rêve de confier à la postérité notre fruit de la passion pour la culture. L’acte que nous venons de poser, ma femme et moi, est pour nous un accomplissement car nous offrons une partie de nous-même mais nous avons aussi conscience d’avoir beaucoup reçu des autorités qui ne ménagent aucun effort pour le rayonnement de la culture, cime d’un grand Etat », s’est justifié le donateur, qui se réjouit, par ailleurs, de la promptitude avec laquelle les autorités ont répondu à son appel. Il a, en outre, appelé le ministre et l’ensemble de ses services à « prendre soin de ce trésor culturel aux œuvres Ô combien importantes pour la postérité ».
Seules les réalisations culturelles ont la faculté de traverser les âges sans jamais s’altérer, faisant briller de mille feux leurs auteurs, pour reprendre ses propos.
Le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, a exprimé toute la gratitude de l’Etat et du peuple sénégalais à l’endroit du couple donateur et promet d’en faire bon usage pour le bénéfice de tous les artistes.
« Vous offrez aujourd’hui à la postérité ce que vous et votre épouse avez accumulé avec passion et avez recouvré avec délicatesse pendant plus d’un quart de siècle. L’émergence est avant tout un fait culturel, nous nous devons donc de promouvoir la culture du développement pour donner à celle-ci le socle dont elle a besoin », fait-il savoir.
Le ministre a, en outre, évoqué le « coût inestimable de ces 428 pièces de collection qui font d’elles l’une des plus importantes sur l’art contemporain en Afrique.