LE PRESIDENT DE L’OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DES DROITS DE L’HOMME EN COTE D’IVOIRE ENTRE DANS LA DANSE
INTERNATIONALISATION DU COMBAT POUR LA LIBERATION DE KARIM WADE
Au moment où les choses semblent se corser pour Karim Wade, à 48 heures de la fin de l’instruction de sa deuxième mise en demeure, le combat pour la libération de Karim Wade s’organise au niveau international. Le Président de l’Observatoire international des droits de l’homme basé en Côte d’Ivoire, l’Ivoirien Touré Al Moustapha, est un des initiateurs de cette campagne.
A Dakar, depuis deux jours, M. Touré – avec qui nous nous sommes entretenus - exige la libération «immédiate» de Karim Wade, dans la mesure où il estime que les droits de la défense sont bafoués. «Dans un pays démocratique comme le Sénégal, il est inacceptable de maintenir un honnête citoyen en prison, alors qu’on peut lui accorder une liberté provisoire, tout en poursuivant l’enquête», dit-il.
Aux yeux du président de l’Observatoire international des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, l’emprisonnement du fils de l'ex-chef de l'Etat est «injuste» et n’est rien d’autre qu’une «forfaiture» qui ressemble à «un règlement de comptes politiques visant à éliminer un potentiel candidat à la Présidentielle de 2017». «On ne gouverne pas un pays avec comme programme de société, des règlements de comptes», martèle M. Touré. Il pense tout simplement que le fils de Me Wade est, aujourd’hui, «un otage politique entre les mains du régime du Président Macky Sall, en ce sens que les droits de l’homme sont bafoués».
De toute façon, Touré Al Moustapha ne compte pas baisser les bras pour «faire respecter les droits de l’homme». «Si notre appel n’est pas entendu, dans les prochains jours, nous allons poursuivre notre campagne de sensibilisation au niveau international. A ce propos, une rencontre est prévue avec l’ancien Secrétaire général de l’Onu, Koffi Annan. Nous sommes aussi en contact avec l’association des droits de l’homme française pour demander la libération de Karim Wade».
Et ce n’est pas tout, puisque, après Dakar, M. Touré envisage de se rendre, très prochainement, au Ghana, au Togo, au Bénin, au Nigeria, au Cameroun, pour défendre la cause de Karim Wade.
Après cette tournée africaine, l’Observatoire international des droits de l’homme projette d’organiser un vaste rassemblement sur les bords de la lagune Ebrié.