LE PRÉSIDENT ARME SES ALLIÉS
DÉBAT SUR LE PSE
Les leaders de la coalition Benno bokk yaakaar, en séminaire pendant deux jours au King Fahd Palace, ont fait le bilan du Plan Sénégal émergent (Pse). A Cette occasion, le président de la République a permis à ses alliés de s’imprégner de ce plan qui, dit-il, transcende leur passage au pouvoir. Macky Sall, qui constate qu’«on ne travaille pas assez au Sénégal», appelle à un «changement des mentalités».
Les membres de la mouvance présidentielle, regroupés autour de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby), ont été sensibilisés ce week- end, au cours d’un séminaire, sur les tenants et les aboutissants du Plan Sénégal émergent (Pse).
«Aujourd’hui, les cadres de référence de nos politiques publiques restent condensés au sein du Plan Sénégal émergent. Le Pse transcende notre passage au pouvoir. Il n’a pas été conçu comme un programme du Président Macky Sall. Ce plan, sur 20 ans, a été décliné en deux programmes décennaux ; lesquels ont été subdivisés en plans d’actions prioritaires sur cinq ans», explique Macky Sall.
Selon le Président, les faibles croissances notées ces dernières années au Sénégal sont surtout dues au fait que «nous ne produisons pas en réalité dans ce pays, ou bien nous produisons très mal».
A ses yeux, l’agriculture est le secteur le plus important, porteur de croissance, mais qui butte sur des obstacles. Sous ce rapport, Macky Sall constate : «Il faut reconnaître qu’elle (agriculture) a été inefficiente. Il y a énormément d’aléas qui plombent l’agriculture. Et nous dépendons des pluies pour assurer une production importante. Donc, nous avons des gaps de productivité à rattraper.»
«Le drame au Sénégal, c’est qu’on ne travaille pas assez»
Dans le domaine du riz, Macky Sall précise qu’il y a une bonne productivité dans la vallée, avant de faire savoir que la politique n’a pas été conséquente sur l’engagement de l’Etat de manière à atteindre l’objectif d’autosuffisance alimentaire.
«Aujourd’hui, dans le cadre du Plan Sénégal émergent, nous avons trois ans pour atteindre ces objectifs. Et le drame au Sénégal, c’est qu’on ne travaille pas assez. Tout le monde exige tout de l’Etat. Donc, nous devons engager ce combat essentiel sur le changement des mentalités dans ce pays», dit-il.