LE RÉSEAU SIGGIL JIGGEN ET CIE «PRÊCHENT» CHEZ NIASSE
PRISE EN CHARGE AU PARLEMENT DES DOLEANCES DES FEMMES A LA BASE
Dans le but de combler le déficit de dialogue permanent entre parlementaires et citoyens et la prise en compte des besoins des femmes à l’hémicycle, un cahier de recommandations a été remis au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, représenté par son premier vice président, Awa Guèye. Le document a été élaboré par le Réseau Siggil Jiggen en collaboration avec les femmes parlementaires et les femmes à la base, dans le cadre du Programme d’accompagnement parlementaire et d’engagement civique (Pace), financé par l’Usaid.
Contribuer au renforcement des capacités institutionnelles, techniques et systémiques du parlement, d’une part et de l’autre promouvoir la participation citoyenne aux processus législatifs et politiques : tel est l’objectif que s’est assigné le Programme d’accompagnement parlementaire et d’engagement civique (Pace), financé par l’Usaid, en collaboration avec un consortium d’organisations de la société civile sénégalaise.
Dans cette optique, un cahier de recommandations a été remis au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, représenté par son premier vice-président Awa Guèye. La cérémonie a eu lieu hier, jeudi 29 janvier, en marge du forum national des femmes parlementaires et des femmes à la base pour une meilleure prise en compte des préoccupations des femmes, initié par le Réseau siggil jiggen (Rsj).
Selon Safiétou Diop, président du Réseau Siggil Jiggen, le cahier des recommandations regroupe l’ensemble des doléances recueillies par l’Ong 3D à travers des foras organisés dans les 14 régions du pays, en partenariat avec le Rsj. Ces foras avaient pour but, selon elle, «de faire en sorte que les parlementaires puissent prendre conscience et de retourner toujours à la base afin de recueillir les points de vue des populations et de défendre leurs besoins».
Sur les réclamations inscrites dans le cahier, Safiétou Diop a indiqué qu’elles reposent sur quatre axes d’intervention que sont : «le renforcement des capacités des femmes à la base du point de vue économique, les questions de sécurité alimentaire, les questions de planification familiale et de maitrise de leur santé, et à la participation à la prise de décision». A l’en croire, l’objet du cahier «c’est de faire en sorte que les besoins prioritaires de développement soient pris en compte dans l’agenda de l’Assemblée nationale».
Safiétou Diop a fait savoir dans la même dynamique que la finalité de la démarche du Réseau est de voir la traduction des recommandations en actes concrets. Pour autant, elle a informé de l’élaboration, dans les prochains jours, d’un plan d’action pour demander à tous les partenaires de soutenir les femmes dans les régions, ainsi que le renforcement de la communication des femmes parlementaires, pour qu’elles puissent prendre en charge ce cahier de doléance.
Awa Guèye, venue représenter le président de l’Assemblée nationale, a pour sa part vivement salué l’initiative du Réseau tout en estimant qu’il est nécessaire d’impulser une interaction entre l’Assemblée nationale et les organisations de la société civile, via la composante Engagement citoyen du programme. La parlementaire a ainsi promis que les recommandations qui lui ont été données seront remises à qui de droit.