LE SENEGAL S’ENGAGE A REDUIRE SES EMISSIONS DE GAZ...
EN PRÉLUDE DE LA CONFÉRENCE MONDIALE SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le ministre de l’Environnement et du développement durable a annoncé hier, lundi 20 juillet 2015, que le Sénégal allait réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Abdoulaye Baldé a fait cette annonce lors d’un point de presse tenu, en prélude à la première édition de la Conférence nationale sur le développement durable (22, 23 et 24 juillet) devant être organisée à Dakar. Selon le ministre, cette décision entre dans le cadre de la préparation de la Conférence mondiale sur le changement climatique, prévue du 30 novembre au 11 décembre prochains à Paris.
A cinq mois de la Conférence mondiale sur le changement climatique prévue du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris (France), le Sénégal s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. L’annonce a été faite par le ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdoulaye Baldé, lors d’un point de presse tenu hier, lundi, en prélude à la première édition de la Conférence nationale sur le développement durable (Cndd), prévue les 22, 23 et 24 juillet à Dakar.
Face à la presse, le ministre de l’Environnement et du développement durable a justifié cette décision du Sénégal, pays à faible émission de gaz à effet de serre, par un souci de montrer au monde entier l’engagement de notre pays pour un accord général, lors de ce prochain conclave mondial sur le changement climatique.
«Nous sommes dans la bonne dynamique dans la préparation de la conférence sur le changement climatique de Paris. Nous connaissons les enjeux liés au changement climatique. Le Sénégal va montrer son leadership parce que c’est un pays faiblement émetteur mais victime des conséquences des changements climatiques», a indiqué Abdoulaye Baldé. Avant d’ajouter dans la foulée : «Globalement, notre souhait, c’est qu’à Paris, un accord puisse enfin être trouvé sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre parce que ça chauffe de partout à travers la planète et tout le monde en souffre».
Poursuivant son propos, le patron du département de l’Environnement a par ailleurs annoncé la tenue prochaine d’une session de présentation des éléments principaux et des axes stratégiques de la contribution sénégalaise, lors de la Conférence nationale sur le développement durable devant avoir lieu le 24 juillet prochain, sous la présidence du chef de l’État, Macky Sall. Le but de ce scénario de référence et des trajectoires d’émissions des gaz à effet de serre vise, selon lui, à «montrer à la communauté internationale notre volonté de diminuer nos émissions».
Présent à cette rencontre, le vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic, a salué cette décision du gouvernement sénégalais. «Nous sommes tout à fait d’accord que nous avons besoin d’un accord (ambitieux et juridiquement contraignant), lors de la conférence de Paris prévue au mois d’octobre prochain. Nous comptons sur le Sénégal qui assure présentement le poste de présidence du Groupe Environnement de la Francophonie pour rapprocher les positions des États membres de cet espace en vue d’un accord, lors de cette conférence».
ABDOULAYE BALDE SUR LE DEFICIT DE LA PLUVIOMETRIE : «Nous ferons recours au bombardement pour créer des pluies artificielles si...»
Lors de sa rencontre avec la presse, le ministre de l’Environnement et du développement durable est également revenu sur la situation déficitaire des pluies au Sénégal. Répondant à une interpellation d’un journaliste sur le rôle de la station de Bawane dans un contexte marqué par une baisse de la pluviométrie, Abdoulaye Baldé a tenu à rassurer le monde rural. «Cette station existe bel et bien. Et on en fait recours quand il y a vraiment un déficit pluviométrique. Pour le moment, les prévisions sont bonnes», a souligné le ministre Abdoulaye Baldé. Néanmoins, il a tenu à préciser : «Mais si on constate que les prévisions ne sont pas bonnes ou si on constate qu’effectivement, il y a des nuages qui se forment et qui ne donnent pas de la pluie, en ce moment-là, nous ferons recours au bombardement des nuages pour créer des pluies artificielles. Mais, je pense que le ministère de l’Agriculture et l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie du Sénégal (Anacim) suivent bien».