LE «MASSAGE PLUS» CONDUIT LA DAME A. SOW ET SES EMPLOYES EN PRISON
PROXENETISME ET PROSTITUTION MASQUES
La dame Aïssatou Sow et ses employées Ngoné Dieng, Khady Ndiaye et Seynabou Sow ont comparu hier à la barre tribunal des flagrants délits de Dakar, pour proxénétisme et tandis que ses coprévenues sont poursuivies pour non-inscription au fichier sanitaire. Aïssatou Sow, qui tient un salon de massage dans sa maison, car étant une masseuse professionnelle ayant auparavant exercé son métier au Mali, avait embauché les 3 filles. Mais le hic, c’est que derrière cet institution de massage, se cachait un lieu de débauche. Ces dernières qui portaient des tenues indécentes profitaient, en effet, de ses séances de massage pour masser les parties intimes de leurs clients, jusqu’à éjaculation.
Seulement A la barre du tribunal, elles ont toutes nié les faits. Ngoné Dieng qui dit travailler avec la dame Sow, depuis 4 mois, a affirmé n’être employée que pour des massages. Embouchant la même trompette, Khady Ndiaye a dit avoir été embauchée pour remplacer une autre masseuse du nom de Fatou Mbaye. Cette dernière aurait démissionné de son poste de masseuse, au motif qu’elle faisait subir à ses clients des actes contre nature. Mais il faut dire que les filles et leur patronne ont été enfoncées dans le procès-verbal qui note que ce type de massage «particulier» se monnayait à 15.000 francs, tandis que le massage normal coûtait 10.000 francs.
Des propos réfutés par Ngoné Dieng qui soutient que lors de son embauche, sa patronne lui avait interdit de masser les parties intimes des hommes et d’avoir des rapports sexuels avec les clients, sous peine d’être livrée à la police. Des photos des tenues en question ont d’ailleurs été jointes dans le dossier. Mais curieusement, elles ont toutes niés avoir porté ces tenues lors des séances de massage. Elles ont unanimement soutenu qu’elles s’habillaient en jeans et hauts pour pratiquer leur métier.
Le procureur, à l’entame de son propos a souligné le changement de version des prévenues devant la barre. Il a à cet effet, expliqué que leur comparution fait suite à une dénonciation de Fatou Mbaye, qui était masseuse. Il note également que le salon de massage n’est qu’un prétexte pour pousser les jeunes filles à la prostitution. Et c’est fort de ces constats qu’il a requis une peine d’emprisonnement d’un mois ferme, contre les filles pour non-inscription au fichier sanitaire et 6 mois ferme pour la dame Aïssatou Sow, pour proxénétisme.
Dans sa plaidoirie, l’avocate des prévenues a expliqué que c’est le mari de la dame Sow, qui l’a saisie pour qu’elle défende sa femme et les 3 autres masseuses. L’avocate a également souligné la mauvaise foi de celle qui les a dénoncées, non sans signaler que cette dernière avait un antécédent avec Aïssatou Sow. Et c’est à la suite de cela qu’elle a menacé de les dénoncer avec son petit ami M. Diarra qui est un policier. Pis, c’est ce dernier qui les a entendues au commissariat. Toutes choses qui font que le conseil de la défense a plaidé la relaxe des 3 filles qui sont des illettrées et qui ont signé le PV sans connaissance du contenu. Brandissant l’absence de preuves, l’avocate a aussi plaidé pour la relaxe d’Aïssatou Sow qui a ouvert son salon de massage dans sa maison où elle habite avec son mari et ses enfants.
Me Iba Mar Diop est allé dans le même sens et a plaidé pour un renvoi des fins de la poursuite.
A l’issue de son délibéré, le tribunal a relaxé Khady Ndiaye et Seynabou Sow, mais a condamné Ngoné Dieng à une peine d’un mois assorti de sursis tandis que Aïssatou Sow a été condamnée à une peine d’emprisonnement de 2 mois ferme.