LES ACCIDENTES DE LA ROUTE ET LES VICTIMES D’AGRESSIONS SUJETS DE SANTE PUBLIQUE
9EMES JOURNEES DE LA SOCIETE SENEGALAISE DE CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATIQUE
La criminalité au Sénégal en nature et en nombre a nettement augmenté. Les victimes d’accidents de la route ont multiplié. L’aménagement de structures de soins orthopédistes le long des nouvelles autoroutes sénégalaises est devenu une nécessité réclamée par la Société sénégalaise d’orthopédie-traumatologie (Sosecot) qui invite les autorités et les citoyens à une introspection de la société sénégalaise qui fait face à autant de maux qui foisonnent.
Les 9èmes journées scientifiques de la société sénégalaise de chirurgie orthopédique et traumatique se tiendront les 18 et 19 décembre prochains à l’hôtel Almadies sous le thème : « les traumatismes, un problème de santé publique». Ils constituent, ainsi, une des premières demandes de consultations au service des urgences en milieu hospitalier (51 % à l’hôpital Principal de Dakar et 59 % à Hoggy).
En prélude à cette rencontre entre spécialistes, les organisateurs ont rencontré la presse, hier, pour faire le point des préparatifs et détailler les sous thèmes. Mais d’ores et déjà les violences et agressions physiques ont été abordées par le Professeur Habib Sy, Chef du service de chirurgie orthopédique et de traumatologie de Hoggy, pour qui l’augmentation des cas de répertoriés font que les spécialistes vont débattre de cette problématique sociale.
A côté des Pr Souvazin Diouf, Pr Seydina Issa Seye et autres spécialistes bien connus du milieu médical, il a tenu à souligner qu’il y a un grand travail à faire pour déterminer les raisons qui ont fait que notre société jadis pacifique par essence est devenue de plus en plus agressive. La réponse à cette question cruciale n’intéresse pas seulement le volet sanitaire selon le Pr Habib Sy, mais toutes les couches de la société sénégalaise invitées à conjuguer des efforts pour qu’au-delà de ces journées scientifiques, une réaction d’ensemble puisse hisser cette problématique au rang des priorités nationales.
Les constructeurs des nouvelles autoroutes interpellés
L’autre préoccupation débattue avec la presse, est le déficit de statistiques sur les catégories de traumatologie, de blessures et les suites traumatologistes. En somme toutes les données qui doivent être disponibles pour une réelle politique de prévention capable de juguler ce mal. Pour cela, les spécialistes de la société sénégalaise de chirurgie orthopédique et traumatique ont suggéré la création d’un observatoire démarqué des tutelles ministérielles. Ayant une totale autonomie, cet organe pourrait recenser toutes les données factuelles.
Les constructeurs des nouvelles autoroutes n’ont pas été épargnés par la société sénégalaise d’orthopédistes qui les invitent à mettre des espaces permettant aux acteurs sanitaires d’agir si quelque chose de grave devait arriver sur la route.
Les organisateurs ont enfin profité de ce face à face avec la presse pour inviter également l’Etat à baptiser l’Hôpital Général de Grand Yoff (HOGGY) du nom du Pr Idrissa Pouye. Selon leurs témoignages, ce chirurgien hors pair a énormément rendu d’énormes services à ce pays. C’est grâce à lui, notamment que le Sénégal a créé quatre centres d’orthopédie dont celui de Talibou Dabo, d’appareillage, le centre des fonctionnaires et Hoggy.