LES BANQUES APPELÉES À FINANCER LE DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE
REUNION DE HAUT NIVEAU A LA PRIMATURE
En prélude à la Conférence internationale de Paris sur le climat, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a présidé, hier, une réunion de haut niveau ayant réuni les ministres de l’Environnement, de l’Agriculture et de la Pêche. Parmi les recommandations figure l’objectif de voir les banques commerciales s’accréditer auprès du Fonds vert climat pour financer le secteur.
A l’issue de la rencontre de haut niveau présidée par le Premier ministre, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé, a décliné les décisions prises par Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Il s’agit notamment d’inciter les banques à se faire accréditer auprès du Fonds vert climat (Fvc) des Nations unies pour pouvoir lever des fonds et financer ainsi le dérèglement climatique. Sur un objectif de 50 milliards de FCfa (100 millions de dollars) à lever à l’horizon 2020, le Centre de suivi écologique (Cse) du Sénégal est en mesure de trouver au maximum 5 milliards de FCfa (10 millions de dollars).
Pour sa part, le Pnud, une autre entité accréditée, a les moyens de lever jusqu’à 30 milliards de FCfa, à savoir 60 millions de dollars. Reste un gap de 15 milliards de FCfa (30 millions de dollars) à combler. D’où l’invite du ministre de l’Environnement en direction des banques. Abdoulaye Baldé a rappelé que les enjeux de la Cop 21 de Paris (prévue en décembre prochain), sont importants.
En effet, depuis près de 20 ans, le monde ne parvient pas à trouver un accord sur les changements climatiques. Dans la capitale française, a-t-il dit, l’urgence sera de travailler à contenir la hausse des températures à hauteur de 2 degrés Celcius. Audelà, a analysé le ministre, les conséquences seront dramatiques surtout pour les pays en développement.
Faire entendre la voix du pays
Selon lui, le Sénégal s’est engagé à apporter une contribution majeure à la Cop de Paris. Il a indiqué que, malgré ses faibles émissions de gaz à effet de serre, notre pays va faire entendre sa voix dans la capitale française.
Surtout dans un contexte marqué par la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse), un référentiel économique et social qui a l’ambition de faire passer le taux de croissance du pays à 7, voire 8 %. Résultat : le pays va polluer davantage et aura besoin de financements adéquats pour la promotion des énergies renouvelables, comme le solaire ou l’éolienne.
Le transfert de technologies est aussi dans la ligne de mire des autorités en charge de l’environnement. M. Baldé a aussi annoncé que le Sénégal va négocier, à Paris, au sein du Groupe Afrique.
Mais, ce qui préoccupe le pays, ce sont surtout les questions liées à l’adaptation aux changements climatiques. Il s’agira de rendre accessible une énergie à moindre coût, veiller à avoir une agriculture et un tourisme durables, sans oublier la problématique de l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment.
L’objectif est aussi de réduire à 10 % la production de gaz à effet de serre.