LES OFF DU POP DE CE MARDI
Un Sunugaalien…
La série macabre se poursuit au sein de la communauté sunugaalienne établie à l’étranger. Alors qu’on n'a pas fini de pleurer Charles Paul Ndour, tué par des jeunes Marocains dans des affrontements à Tanger, voilà qu’un autre cas se présente. Et cette fois-ci, c’est d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, que vient la mauvaise nouvelle. On a ainsi appris, hier, qu’un jeune Sunugaalien de 29 ans du nom de Fodé Diouf, originaire de Diourbel, a été tout simplement abattu dans la capitale économique ivoirienne, lors d’une bagarre par un policier. En vérité, il s’agit là d’un crime passionnel. Car c’est une affaire de coeur qui a été à l’origine du drame. En effet, joint à Abidjan, Cheikh Diouf, un compatriote vivant chez Alassane Ouatarra et qui était le «parrain» de la victime, a renseigné que Fodé a été tué vendredi, lors de la célébration d’un anniversaire. L’incident s’est produit entre minuit et une heure, dans un «maquis» en plein air du nom de «A la Terrasse », au quartier d’Adjamé.
…Abattu à Abidjan…
Fodé s'y était rendu pour rencontrer sa copine ivoirienne. Et, d’après les témoins dont les propos nous sont rapportés par Cheikh Diouf, c’est alors qu’il discutait avec la fille devant la porte qu’un policier membre des Frci (Force républicaine de Côte d’Ivoire) s’est présenté et l’a giflé. En fait, le policier en question était aussi un petit copain de la fille. Et comme Fodé ne se laisse pas faire, il a rendu la gifle, le policier s’est mis à le rouer de coups, avant que ses deux collègues, qui étaient dans la voiture de police, ne rappliquent et s’en mêlent. Alors que Fodé se bagarrait contre les policiers l’un d’entre eux a dégainé son arme pour lui tirer une balle à bout portant à la poitrine. Le jeune Sunugaalien est mort presque sur le coup. Les policiers ont alors embarqué son corps dans leur véhicule pour l’acheminer à l’hôpital militaire d’Asma.
…Par des policiers
Une des filles qui avait suivi la scène a alors couru chez la mère de Fodé pour l’informer. Avec le père de la victime, la famille s’est rendue à l’hôpital militaire, puis a déposé une plainte à la gendarmerie d’Adjamé. L’enquête ouverte par les gendarmes a permis d’entendre les témoins des faits. Dénoncée par les témoins, la copine de Fodé a été ainsi arrêtée par les gendarmes et elle a confirmé aux enquêteurs que c’est son copain policier et ses collègues qui ont abattu le jeune Sunugaalien lors de la bagarre. Pour les besoins de l’enquête, le corps de Fodé Diouf est toujours à l’hôpital militaire où une autopsie doit être réalisée. La famille de Fodé a elle reçu la visite des autorités du Consulat de Sunugaal à Abidjan, samedi, vers midi. Ils se sont engagés à suivre l’affaire pour que justice soit rendue. Quant à la gendarmerie d’Adjamé, elle a pu mettre la main sur le téléphone portable de Fodé Diouf qui avait disparu au moment de son «exécution » par ses bourreaux.
Prières contre Ebo
Après la visite de supervision des travaux de la mosquée Massalikoul Djinane, Serigne Moutakha Bassirou Mbacké, l’émissaire du Khalife général des mouride a été l’hôte de Ahmed Kahlifa Niasse au palais Ahmadyana. Occasion saisie par le guide niassène pour solliciter des prières auprès de Serigne Sidi Mokhtar contre la propagation du virus Ebola. Cette fièvre hémorragique qui sème la panique en Afrique de l’Ouest et qui a enregistré son premier cas au Sunugaal. «Nous voulons que Dieu renverse la situation aussi bien sur le plan économique que sur le plan sanitaire. Le (Sunugaal) est très mal en point. Et je crois que personne ne le conteste. Les politiques tiennent un discours, les économistes proposent des plans, alors que les religieux invoquent Dieu. C’est sur ce plan qu’il faut invoquer Dieu parce que les hommes politiques n’ont pas de solution pour Ebola», fait savoir Ahmed Khalifa Niasse. D’après lui, il faut un retour vers Dieu. Cela, en commençant par les hommes politiques. De son côté, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, par ailleurs Khalife de Darou Minam, après avoir évoqué les relations séculaires qui lient sa famille avec celle de Ahmed Khalifa Niasse, a formulé des prières pour un Sunugaal de paix et de prospérité.
Incidents au procès…
Suspendu pour le délibéré sur les exceptions de nullités soulevées par la défense, le procès de Rimka a repris hier, mais dans une ambiance électrique. En effet, il ne manquait que des coups de poing dans la salle. Le topo s’est déclenché lorsque Bibo Bourgi entrait dans la salle d'audience à l’aide d’une chaise roulante, avec deux bouteilles de perfusion . Le juge Henri Grégoire Diop s’en est directement pris à l’infirmier Baba Guèye. «Qu’estce qu’il y a dans ces bouteilles de perfusion et dites-moi s’il lui arrive quelque chose, qu’allait vous faire ?», a-t-il lancé. Sauf que l’infirmier n’obtempère pas. «Si vous ne répondez pas, je vais vous poursuivre pour outrage à magistrat», insiste le juge.
…De Rimka
Suffisant pour mettre les avocats de la défense dans tous leurs états. «Cette Cour ne respecte pas le droit à la vie. C’est inhumain ce qu’on est en train de voir », hurle Me Baboucar Cissé. Et Me El Hadji Diouf de la partie civile de lui remonter les bretelles .«Mais vous n’avez pas d’ordre à donner à la Cour. Vous êtes devenu fou ou quoi. Arrêtez votre cinéma, trop, c’est trop», martèle Me Diouf. N’eût été l’intervention du juge lui-même et de l’ancien bâtonnier Yérim Thiam de la partie civile pour calmer les esprits, le pire allait se produire.
Grégoire-Me Dreyfus
Les incidents, il y en a eu aussi entre Me Corin Dreyfus Schmidt, une des avocats de Bibo Bourgi, et le juge de la Crei. En effet, au moment où la Cour s’apprêtait à expliquer à la salle les faits qui n’ont pas été dits dans «cette fameuse expertise» du dossier médical de Bibo, Me Dreyfus l’a coupé court. Ce qui n’a pas été du tout du goût de Henri Grégoire Diop. Très remonté contre l’avocat français, le juge de marteler : «Taisez-vous maître, vous n’avez pas le droit à la parole. Et taisez vous quand je prends la parole». Des menaces qui n’ont pas refroidi les ardeurs de Me Dreyfus. «Non, je ne me tairai pas tant que vous ne m’écoutez pas», rétorque-t-elle. Mais cette fois-ci, le juge l’a simplement ignoré en continuant ses explications, avant de suspendre la séance quelques minutes plus tard.
Rimka-Alioune Ndao
Terminons avec ces incidents en début d’audience pour souligner que Rimka et le Procureur spécial près la Crei ont joué aussi leur partition. En effet, au moment de la suspension de l’audience, Rimka a manifesté des signes de désapprobation au Procureur Alioune Ndao. Ce qui n’a pas échappé à la vigilance du juge Henri Grégoire Diop. C’est ainsi qu’il a convoqué Rimka à la barre pour lui faire comprendre que ces signes sont prohibés par la Cour. «Si vous voulez le faire, attendez que vous soyez en dehors de la salle», lui a-t-il remonté les bretelles. Mais à son retour au box, Rimka a refait les mêmes signes. Il a alors été reconvoqué à la barre par le juge. Finalement, il a fini par présenter ses excuses à la Cour pour pouvoir regagner sa place.
Anniversaire Rimka
Finissons avec ce 11e jour d’audience mouvementé du procès de Rimka pour signaler que les 46 ans de Wade-fils ont été fêtés, hier, au Palais de justice Lat Dior où se déroule son procès. Et bien, loin des gâteaux d’anniversaire, du buffet ou du confort habituel, chez Tata Vivi, Rimka n’a eu droit qu’à un petit joyeux anniversaire. Du haut du box où il est assis, Rimka s’est levé, sourire aux lèvres, pour saluer ses souteneurs. Sous le regard impuissant de Tata Vivi qui s’est aussi levée pour remercier le public.
Victoire
Elle a été palpitante, très palpitante même. Vous aurez compris qu’il s’agit de la très belle victoire des «Lions» du basket, hier, sur la Croatie (77-75), dans la Coupe du monde qui se joue en Espagne. Véritablement, les membres de la délégation sunugaalienne ont bougé. Et les pas de danse n’ont pas manqué. A la loge officielle, Matar Ba, ministre des Sports, n’a pu se retenir et a dansé à tout rompre. Quant au président du Cnbs, Serigne Mboup, c’est avec des pas démodés de «Moulaye Thieuguine» qu'il a gratifié ses pairs. A noter qu’hier après-midi, le ministre s’est rendu à l’hôtel des «Lions» pour leur délivrer le message de félicitations de SMS. Matar Ba rentre ce mardi sur Ndakaaru pour le Conseil des ministres de la rentrée prévu demain et pour gérer le match Sunugaal-Egypte de vendredi prochain, en éliminatoires de la Can de foot. Aussi, les «Lions» ont reçu les félicitations du basketteur français Boris Diaw, dont le père n’est autre que le maire de la commune de Mpal, à l’entrée de Saint-Louis.
Formation…
L’Agence des aéroports du Sunugaal (Ads) a doublé le budget destiné à la formation de ses agents. Parce qu’elle a pris la pleine mesure des exigences de l’aéronautique. Voilà ce qu’affirme son Directeur général Pape Maël Diop qui renseigne que de 75 millions de francs Cfa, le budget alloué à la formation des agents est passé cette année à 150 millions de francs Cfa. Procédant, vendredi dernier, à la remise d’attestations à 169 employés des Ads, M. Diop a précisé que c’est en prévision de la mise en service, fin 2014, de l’Aéroport international de Dias (Aibd) que cette mutation a été opérée.
…Aux Ads
«Notre objectif est d’avoir un personnel de qualité, qui puisse s’adapter aux normes aéronautiques », a-t-il indiqué en mettant l’accent sur le fait que ces agents ont été formés à être polyvalents dans la collecte des données, le contrôle et l’évaluation aéronautiques. Une formation qui corrige un impair car depuis 2 ans, les Ads n’avaient pas initié de session de formation pour les agents. Les agents formés pendant un mois au contrôle, à la facturation et à l'évaluation, à l’Ecole régionale pour la navigation aérienne et le management (Ernam), sont en poste dans les aéroports de Tambacounda, Ziguinchor et Ndakaaru.
Violences
Le stade Bassirou Ndiaye de Dahra Djoloff a été le théâtre de violents affrontements, hier après-midi, entre des supporters de l’Asc Mankoo et ceux du Dandé Lenol, deux équipes rivales de la Zone A des Navétanes. Le bilan des incidents est lourd : plusieurs blessés graves ont été enregistrés et le véhicule du médecin chef du centre de santé, Mame Seynabou Ndao, a été endommagé. Les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de deux personnes. La deuxième rencontre qui devait opposer le Diakarloo à l’Asc Kawral a dû être reporté. Les incidents sont survenus juste après le coup de sifflet final de l’arbitre. Des joueurs qui se trouvaient encore dans l’aire de jeu ont reçu des projectiles sur la tête, de même que certains supporters. Ils ont été tous évacués au centre de santé pour recevoir des soins. La Zone A va certainement sanctionner lourdement les deux équipes pour que de telles choses ne se produisent plus.
Mort atroce à Thiaroye
La présence d’Ebola à Ndakaaru a installé la psychose dans le pays. Ce, à tel point que personne n’ose désormais saluer personne. Pis, personne n’ose même plus porter assistance à un malade, quitte à ce que ce dernier meurt. C’est exactement ce qui s’est passé, hier, à Thiaroye. Un jeune tailleur du nom de Daouda Dièye Ndiaye est mort parce que personne n’a voulu lui venir en aide. En forme, Daouda Dièye Ndiaye l’était en sortant du domicile de son père, Abdoulaye Ndiaye. C’est du moins ce que témoigne son père. Ce dernier a attesté sur les ondes de la Rfm que son fils était bien portant le matin et il s’était même rendu chez sa soeur aînée où il a pris le petit déjeuner. Après avoir quitté sa soeur, le jeune tailleur, qui a voulu se rendre à son lieu de travail, attendait comme d’habitude le train. C’est à ce moment qu’il a commencé à vomir du sang jusqu’à en mourir. Selon les gens qui ont assisté à cette scène atroce, quand Daouda vomissait du sang, il a demandé à ce qu’on lui apporte de l’eau. Mais personne n’a daigné s’approcher, ni même bouger le plus petit doigt pour l’assister. Juste parce qu’ils croyaient que le jeune Daouda avait chopé le virus Ebola. Avant l’arrivée des sapeurs pompiers, il a fini par rendre l’âme. Il s’est avéré par la suite que ce n’est d’Ebola dont souffrait Daouda. Toujours est-il que le corps a été acheminé à l’hôpital général de Grand- Yoff pour les besoins de l’autopsie.