LES MAIRES SOUTENEURS APPELLENT LES REGIES A PAYER LES TAXES DUES
MENACE DE RETRAIT DES PANNEAUX PUBLICITAIRES DANS LES 72 H
Le bras de fer qui oppose Barthélémy Dias aux propriétaires de panneaux publicitaires n’a pas encore dit son dernier mot. Hier, en point de presse, les maires des 19 communes de Dakar accordent leurs violons pour apporter leur soutien à leur collègue député et maire de Mermoz Sacré Cœur, Barthélémy Dias.
En attendant que la justice tranche l’affaire opposant le maire de Mermoz Sacré-Cœur, Barthélémy Dias et les agences de communication, les élus locaux déclinent une réponse politique. «Depuis quelques jours, nos communes sont victimes de violences, d’autant plus inouïes que gratuites, résultantes de véritables machinations qui visent à tendre des pièges aux exécutifs locaux.
Après notre collègue, maire de Grand Yoff qui a subi avec toute sa famille les tentatives de mise à feu de son domicile. Il subit aujourd’hui les provocations d’un « frère », après le maire des Parcelles Assainies qui a vu ses salariés violentés et blessés dans l’exercice de leur fonction », retiennent les camarades maires de ville, à l’entame de leur face-à-face avec les journalistes.
« Après le maire de Dakar-plateau, pris dans une machination, un complot, un piège véritablement diabolique avec un incendie criminel et l’agression de plus d’une vingtaine d’agents municipaux avec des blessures graves dans l’exercice de leur fonction, voilà que notre collègue, maire de Mermoz Sacré Cœur est trainé en justice, ses salariés et prestataires de service injustement embastillés depuis plus d’une semaine avec au moins 3 retours au parquet !Inouïe ! », ont-ils dénoncé.
Avant de renchérir que: « Le seul tort de ces maires est de vouloir assumer les prérogatives que leur donnent les lois et règlements. Ils veulent donner corps à la mission pour laquelle, ils ont été élus .Et, le plus hallucinant dans cette affaire, c’est ce qu’on veut faire prévaloir un « droit des agresseurs » et une « responsabilité pénale des victimes ».
La constance en effet, regrettent-ils, étant que la plupart des nervis, leurs sergents-recruteurs, ainsi que leurs commanditaires, pourtant connus, ne sont pas inquiétés, au moment ou on condamne des salariés municipaux qui ne faisaient que le travail pour lequel ils sont payés.
« L’on aura assisté dans notre République à des injures et menaces de mort proférées en direct à la télévision contre des élus au suffrage universel, sans que cela ne porte à la moindre conséquence pour les auteurs, un mépris total des dispositions pertinentes de la loi. On assiste depuis quelques jours, à une tentative de lynchage médiatique, orchestré contre un député Maire, sans que les organes de régulation de l’audiovisuel ne s’en émeuvent.
Alors que l’on se retrouve devant l’expression la plus brutale de la dénonciation calomnieuse orchestrée », préviennent-ils. Pour l’affaire des régies publicitaires, les maires souteneurs de Barthélémy invitent les propriétaires des panneaux publicitaires à se mettre en règle avec les différentes communes. Ils les incitent à payer les taxes dues dans les 72 heures, à défaut de retirer tous les panneaux qui ne seraient pas réguliers (déclarés et taxes payées).
« Nous rappelons que toutes les ré- gies qui ne disposent pas de nouvelles autorisations des maires des communes, après l’entrée en vigueur de la loi 2013-10 du 28 décembre 2013, modifiée par la loi 2014-29 du 24 avril 2014, sont dans une situation irrégulière lorsqu’elles occupent l’espace communal avec des installations », clarifient-ils.