LES MATCHES À DAKAR MENACÉS PAR ÉBOLA ?
QUALIFICATIONS CAN 2015
Le Sénégal n’est pas dans les situations où la Caf a demandé à certains pays de délocaliser leurs matches. Mais elle se réunira en septembre pour décider de nouvelles mesures. D’ici là…
On n’est pas encore au stade de la délocalisation du match entre le Sénégal et l’Egypte du 5 septembre prochain, pour la première journée des qualifications de la Can 2015.
Mais la présence du virus Ébola dans le pays, avec un cas avéré, pourrait amener la Caf à poser un autre regard sur le Sénégal.
Notamment pour les matches à venir octobre et en novembre. Ceci, quand il s’agira de recevoir la Tunisie (10 ou 11 octobre) et le Botswana (14, 15, 19 novembre).
Pour éviter une telle perspective, il importe que l’épidémie soit maitrisée et qu’on puisse éviter une propagation des cas.
En juillet dernier, la mesure prise par la Caf d’interdire la tenue de matches dans certains pays était motivée par «le nombre important de cas» qu’on y avait enregistré.
La Guinée en comptait déjà trois cents environ. Ce dont le Sénégal est très loin. Avec une quinzaine de cas, le Nigéria ne fait encore l’objet d’aucune mesure.
Dans la circulaire qu’elle avait publiée mi-août, le Caf soulignait que «la Caf maintiendra ses calendriers de matches sur l’ensemble du continent africain, à l’exception de trois pays, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, ces derniers ayant enregistré un nombre de cas important», elle a demandé «aux trois fédérations de délocaliser dans un pays neutre les matches de leurs équipes participant aux compétitions de la Caf, et ce, pour une période allant jusqu’à la mi-septembre 2014». A cette date, elle décidera de nouvelles mesures.
Le premier cas d’infection par le virus à Ébola, annoncé hier par le ministre de la Santé, concerne un Guinéen de 20 ans arrivé il y a quelques jours au Sénégal en provenance de la Guinée.
Reste à savoir si cela suffit à amener les Egyptiens à demander à la Caf de délocaliser leur match contre les «Lions».
L’argument serait trop faible. Mais la forte influence que l’Egypte a sur les instances de l’organisme panafricain, dont le siège est basé au Caire, peut porter à se poser des questions.
Faute de report, une délocalisation étant trop juste, l’Egypte s’exposerait à des sanctions si elle ne se présentait pas à Dakar. A savoir un match perdu par forfait, une élimination pour le reste de la compétition et une exclusion de la Can-2017.
Interpellé sur la question, le sélectionneur national informe qu’«effectivement, le médecin (Ndlr : Fallou Cissé) (lui a) parlé de ce cas. On va voir qu’est qu’il y a lieu de faire avec les joueurs», soutient Alain Giresse. Quid d’une éventuelle délocalisation ? «On n’est pas encore dans ce cas de figure», ajoute-t-il.