LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI
Ça cale pour Aliou Cissé
Aliou Cissé est fortement pressenti pour succéder à Alain Giresse à la tête de l’équipe nationale de football. Mais selon nos informations, le choix porté sur l’ancien capitaine à la crinière de lion n’est pas encore définitif, car la fédération n’est pas prête à céder à ses exigences. En effet, selon des sources généralement bien informées Aliou Cissé voudrait avoir comme adjoint son ami Roger ce que n’a pas encore cautionné l’équipe de Augustin Senghor.
Ville de Dakar
La Banque mondiale a présenté hier les résultats d’une étude sur l’amélioration des recettes fiscales de la Ville de Dakar. Selon le représentant de l’institution financière, l’étude s’est très bien déroulée et des recommandations ont été faites sur le plan organisationnel. «Il y a eu une bonne amélioration des recettes de la Ville de Dakar sur la période 2008-2012, plus de 55 % et le potentiel fiscal de la Ville est bien important. Il faut donc continuer sur cette lancée. Il y a eu des recommandations sur la création d’un comité sur la fiscalité qui va réunir tous les acteurs pour la coordination, une importante recommandation aussi sur l’adressage pour améliorer et élargir la base du contribuable, mais également des recommandations techniques ont été faites concernant les différentes composantes de l’assiette fiscale», révèle Sameh Wahba.
Ville de Dakar (bis)
Le maire de Dakar Khalifa Sall explique que l’étude avait été commanditée par la Ville bien avant la mise en oeuvre de l’Acte 3 de la Décentralisation. «Nous avons décidé de la poursuivre en accord avec la Banque mondiale, et même de l’approfondir. Même si le cadre institutionnel a changé et que des recettes ont quitté la ville pour les communes, c’est sur le même territoire. Donc pour nous, il était normal de rendre performantes les collectivités locales de la ville de Dakar. Aujourd’hui nous avons des propositions et des recommandations que nous allons mettre en oeuvre ensemble, ville et communes, chacune dans son rôle et chacune dans ses prérogatives. Donc nous n’avons aucun problème à poursuivre le travail parce qu’on fait la même chose», soutient- il. A en croire le maire socialiste, tout le monde reconnaît aujourd’hui que les collectivités locales ne peuvent plus compter uniquement sur des recettes et des taxes. «Elles sont condamnées à avoir des gestions vertueuses et rigoureuses pour prétendre à d’autres formes de financement. Aujourd’hui, les maires du Sénégal et d’Afrique sont d’accord sur ça et chacun de nous est en train de s’organiser pour pouvoir accéder aux autres formes de financement tels que ceux des banques et du marché», a-t-il précisé.
Khalifa Sall
Le maire de Dakar joue toujours la carte de la victimisation. Hier, lors de la présentation du rapport de la Banque mondiale, il s’est refusé à tout commentaire au sujet du blocage de l’emprunt obligataire par le ministère des Finances. L’insistance des journalistes n’a rien donné à ce propos. Khalifa Sall a fait la moue. Motus et bouche cousue. Une stratégie qui est en train de porter ses fruits puisqu’une bonne partie de l’opinion pense que le blocage a des dessous politiques.
Massaly toujours en prison
Malgré la liberté provisoire qui lui a été accordée par le Tribunal, le responsable des jeunesses wadistes Mamadou Lamine Massaly n’a pas franchi le seuil de
la porte de Rebeuss. Que s’est-il passé ? Difficile à dire puisque même ses avocats ne pouvaient donner une information exacte. En toute vraisemblance, c’est le parquet qui s’y est opposé. Ce qui est étonnant, c’est que le substitut du procureur n’a pas opposé son véto au cours de l’audience et il devait signer l’ordre de mise en liberté qui devait permettre à Massaly de retourner chez lui. Mais l’affaire étant politique, le parquet peut toujours se rétracter à tout moment. Par ailleurs, d’autres sources plus optimistes ne désespèrent pas de le voir sortir de la prison aujourd’hui. Ce dont on est sûr, c’est qu’il a passé la nuit d’hier à la prison centrale de Rebeuss.
Population carcérale
La population carcérale du Sénégal est estimée à 36 028 détenus dans les 37 établissements pénitentiaires du pays pour l’année 2014, soit une hausse de 1 411 par rapport à l’année 2013 où elle se chiffrait à 34 617. Dans cette population, les mineurs représentent 1 781 dont 48 filles, soit 4,95 %. La population pénale des femmes est de 1 557, soit 4,32 % de la population générale. Avanthier,le Directeur de l’administration Pénitentiaire Cheikh Tidiane Diallo a dressé une cartographie des détenus dont la majeure partie est « concentrée dans la région pénitentiaire de Dakar avec presque la moitié, soit 17315 qui représentent 48 %. Ensuite vient la région pénitentiaire de Thiès- Diourbel avec 21%, suivie de la région pénitentiaire de Kaolack 10%, Saint-Louis 8%, Tambacounda 7% et enfin la région pénitentiaire de Ziguinchor qui se trouve avec 6% ». Toujours selon le directeur, les cas d’infractions les plus récurrents sont : « le vol et le recel estimés à 34% ; le trafic et l’usage de drogue 25,6% ; l’escroquerie et abus de confiance 9,8% ». En ce qui concerne les longues détentions provisoires, les détenus provisoires depuis plus de 3 ans se chiffrent à 428.
Grève des détenus
Restons à Rebeuss pour dire que la grève des détenus révélée par nos confrères de «Tribune» se poursuit de plus belle. Hier, les prisonniers ont refusé de s’alimenter pour protester contre les longues détensions préventives et les mauvaises conditions de vie carcérale. Les parents venus leur apporter la nourriture ont été obligés de repartir avec les plats. Ces derniers courroucés ont promis d’organiser une marche de protestation en soutien à leurs proches détenus.
Bara Dolly
La salle d’audience du Tribunal des flagrants délits était pleinecomme un oeuf hier, lors du procès de Massaly. Et comme il y avait beaucoup de monde, les incidents n’ont pas manqué. C’est d’abord Cheikh Mbacké Bara Dolly qui s’est signalé. Le Mbacké-Mbacké avait « oublié » de se lever quand l’huissier a annoncé l’arrivée du Tribunal, alors que tout le monde s’était mis debout. Informé, le juge l’a appelé à la barre pour lui demander pourquoi un tel comportement. Et comme le Mbacké- Mbacké n’avait pas d’explication convaincante, il a été invité à attendre dehors. Il s’est tout bonnement exécuté.
Babacar Gaye et le gendarme
Restons au procès de Massaly pour parler cette fois-ci du porteparole du Pds Babacar Gaye. L’ancien directeur de cabinet politique de Wade a été également
appelé à la barre du Tribunal hier. Mais il faut dire que le gars s’est bien défendu et il avait raison sur toute la ligne. En fait, il a eu un échange de mots avec un gendarme zélé qui voulait l’expulser de la salle manu militari. Il a catégoriquement refusé. Devant le juge il a expliqué le différend qui l’oppose au gendarme : « je suis une personne âgée et responsable. Je sais comment me comporter au Tribunal. Ce n’est pas à lui de me faire sortir». Clair et net.
Mort d’une dame et de son bébé à Thiès
Nous parlions récemment dans une de nos éditions d’une femme et son bébé retrouvés morts au quartier Grand Standing de Thiès. Eh bien A. C. T et son bébé ont été finalement inhumés au cimetière de Keur Mame El Hadji. Femme mariée et mère de 4 bouts de bois de Dieu, la dame souffrait de troubles psychiques qui la poussaient parfois à abandonner la maison familiale. Maîtrisant le coran, révèle notre source, elle était très attachée à ses enfants. Ce qui laisse supposer qu’elle a pu se donner la mort après avoir constaté que son bébé était mort accidentellement ou par suite d’une maladie. En tout état de cause, les véritables raisons de cette tragédie ne sont pas encore connues, A. C. T ayant été enterrée avec son secret.
Rétention des salaires des enseignants du Supérieur
Lors de sa rencontre avec la presse hier, Mary Teuw Niane a voulu mettre fin à la polémique sur la prétendue rétention des salaires des professeurs d’universités suite à leur mouvement d’humeur ces derniers temps. «Dans un souci d’ouverture et de dialogue, nous avons prévu de libérer les salaires des enseignants des établissements universitaires qui seront payés sous peu. Toutefois, la loi ne nous interdit pas la possibilité d’une rétention des salaires suite à des mouvements de grève». À la question de savoir si cette mesure est envisagée si la crise perdure, le ministre assure qu’il ne voudrait pas en arriver jusque-là. «Je ne puis envisager qu’il y ait des retentions de salaires dans les prochains mois. J’espère que la crise va s’estomper sous peu», a-t-il répondu.
Incohérences du système d’enseignement à l’Ucad
A propos des «incohérences» du système d’enseignement à l’Ucad, Mary Teuw Niane s’est fendu de quelques commentaires. «J’ai été surpris de voir qu’il existe un département de langue et civilisation persanes. Si je ne me trompe pas, le perse n’est parlé qu’en Iran», a dit le ministre avant de marteler : «qu’est-ce que le système pourra faire de ces étudiants qui vont sortir de cette filière d’enseignement ? A mon avis, la mise en place d’un conseil d’administration aurait permis d’éviter ce genre de désagréments pour l’enseignement supérieur».
Code minier
La coalition de la société civile propose que la redevance minière soit comprise entre 5 et 10% quel que soit le minerai, la revue à la hausse à 30% au lieu de 20% du montant devant alimenter le fonds de péréquation et d’appui aux collectivités locales, l’augmentation du montant des droits fixes d’entrée et le maintien des dispositions du code de 2003 relatives à la limitation des périodes d’exonération. Pour ce qui est des aspects environnementaux, la coalition suggère que la caution devant alimenter le fonds de réhabilitation des sites miniers soit un préalable à toute délivrance de titre minier d’exploitation et tous les 5 ans qu’il y ait un audit environnemental ainsi que la conception et la mise en oeuvre d’un plan de gestion des résidus miniers et des déchets.
Code minier (bis)
La coalition demande que les taxes superficiaires soient entièrement reversées aux collectivités locales ainsi que le fonds d’appui au développement local sous forme d’appui budgétaire. S’agissant des aspects relatifs aux droits humains, la coalition souhaite que le droit à une compensation et une indemnisation juste et équitable au regard des standards internationaux soit appliqué et que des mécanismes non juridictionnels de règlement des différends soient mis en place ou soutenus par l’Etat. Aussi, elle recommande la mise en cohérence des différents textes applicables aux secteurs minier, pétrolier et gazier.