LES QUATRE ETUDIANTS LIBERES
Caillassage du cortège présidentiel à l’Ucad
La demande de liberté provisoire des quatre étudiants arrêtés à la suite du caillassage du cortège présidentiel à l’Ucad a été acceptée par le juge du 6e Cabinet, hier. Le secrétaire adjoint du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) ses co-inculpés sont donc libres en attendant la suite de l’instruction.
Les quatre étudiants, poursuivis pour le caillassage du cortège présidentiel lors de la visite de Macky à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) le 31 juillet, retrouvent la chaleur familiale. Le juge du 6e Cabinet d’instruction a répondu favorablement à leur demande en attendant la suite de l’instruction.
Le magistrat Augustin Diouf, qui avait procédé à leur audition, la veille, a ainsi ordonné, hier, la mise en liberté provisoire de Aminata Diouf, Abdourahmane Ndiaye, El Hadji Diaw et Bara Ndiaye. Alors qu’ils étaient inculpés pour des faits d’association de malfaiteurs et atteinte à la sûreté de l’Etat le 10 août dernier.
Dès l’arrestation des quatre étudiants, la défense s’était employée à discréditer le sérieux de cette affaire. Me Abdou Dialy Kane avait même mis en cause «la faible qualité des preuves». Aujourd’hui, l’avocat se dit «pas surpris» par cette décision du juge d’instruction.
«Des innocents ont été arrêtés à la place des véritables coupables. Ces étudiants n’ont rien fait et ils ont été arrêtés et inculpés de façon abusive, sans aucune preuve palpable. Les autorités judiciaires du pays doivent éviter les réactions épidermiques», dénonce le conseil. Me Kane voudrait que des éléments concordants soient produits, avant de procéder à l’arrestation d’une quelconque personne.
Me Moustapha Dieng, lui, s’est réjoui de la «bonne décision» prise par le juge du 6e Cabinet d’instruction. «C’est une bonne décision qui, non seulement réjouit tout le monde, mais également participe à l’apaisement de l’espace universitaire», commente l’avocat. Selon Me Dieng, le Parquet n’a pas jugé nécessaire d’interjeter appel. L’avocat précise, par ailleurs, que «la bataille judiciaire n’a pas encore connu son épilogue».
«Elle se poursuit d’autant que ce n’est qu’une liberté provisoire. L’instruction se poursuit. Donc, nous allons nous battre pour obtenir un non-lieu total», a déclaré Me Moustapha Dieng.