LES USA ET LE SENEGAL ESQUISSENT DES SOLUTIONS
CRIMES FINANCIERS, BLANCHIMENT D’ARGENT ET FINANCEMENT DU TERRORISME
L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique (Usa) et le gouvernement du Sénégal, en partenariat avec l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) et la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), ont organisé un atelier de formation axé sur le thème : «Sur le développement des meilleures pratiques d’investigation et de poursuite des crimes financiers, du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme». Un atelier financé par le Bureau de lutte contre le terrorisme du département d’Etat américain.
Pour la présidente de l’Ofnac, Nafy Ngom Keïta, «ce séminaire de renforcement de capacités destiné aux principaux acteurs de la lutte contre la criminalité financière sous toutes ses formes, intervient à un moment crucial de la vie de notre pays, aujourd’hui résolument engagé dans la voie du progrès ».
En effet, dans un contexte mondial encore marqué par les séquelles d’une crise économique et financière aiguë, la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, de même que le recouvrement des avoirs, «objet de ce séminaire d’importance stratégique reconnue, constitue un défi majeur pour l’équilibre de nos économies et la stabilité de nos Etats», a précisé Mme Keïta qui se réjouit de prendre part à ces réflexions pertinentes.
Indiquant que «cette criminalité parmi les plus récentes est perçue chaque jour un peu plus comme une véritable preoccupation, elle effrite les ressources et les capacités des communautés et plombe l’aspiration des gouvernements et des populations à accéder au bien–être global». Elle indique que dans ce contexte empreint de menaces et de risques, «une riposte ardue et soutenue doit être menée pour la survie de nos institutions sociales, économiques et politiques».
Par ailleurs, pour la correcte appréhension et la bonne mise en oeuvre de cette mission, l’Ofnac a inscrit la formation et la capacitation des ressources humaines dans le programme prioritaire de son plan intérimaire pour 2014. Aussi, «la connaissance exhaustive du phénomène de la corruption comme une priorité majeure pour tous les acteurs dont la collaboration et la mise en synergie sont nécessaires pour une réponse institutionnelle efficace», a-t-elle renseigné. Et pour cela, elle reste «persuadée que cet atelier va explorer et mettre en perspective aussi bien le spectre du crime économique et financier que la panoplie d’outils et de mécanismes de riposte ».
Pour sa part, Waly Ndour, président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), d’apprécier «la pertinence du choix d’un tel sujet pour notre pays. Il nous semble évident que la gestion des affaires publiques et la lutte contre les crimes économiques et financiers de toute nature, constituent aujourd’hui l’un des volets essentiels pour la mise en oeuvre par nos autorités des plans de développement et devant permettre de renforcer la bonne gouvernance et de consolider l’Etat du droit au Sénégal».
De son côté, Mike Lang, conseiller juridique du département juridique de l’ambassade des Usa, est d’vais que «la lutte contre la criminalité nécessite de solides partenaires, au niveau national comme international », tout en soutenant «l’importance de la coopération internationale dans les enquêtes et la poursuite des crimes financiers (…). La lutte contre la créativité nous demande d’être créatifs. Cela impose de toujours réfléchir à de nouveaux moyens pour améliorer nos enquêtes».