LES VÉRITÉS DU PÈRE DE TOMBON OUALY
NDÉNÉ OUALY INNOCENTE SON FILS ET MOUILLE D’AUTRES POLICIERS
Arrêté et emprisonné à la prison de Rebeuss, Tombon Oualy est en train de payer un crime que sa famille estime qu’il n’a pas commis. Car, selon son père, Ndéné Oualy, Tombon est innocent et il dispose des preuves pouvant le prouver. Des preuves qui accablent d’autres policiers, selon cet ancien gendarme.
Ndéné Oualy, le père du présumé meurtrier de Bassirou Faye, vient de briser le silence. Il est, en effet, sorti de son mutisme pour apporter des preuves innocentant son fils, Tombon Oualy. D’après M. Ndéné Oualy, qui s’exprimait chez nos confrères de Soxna Fm, son fils Tombon Oualy est innocent du crime dont on l’accuse. «Nous sommes attristés par ce qui s’est passé. La famille est déboussolée. Je ne sais pas quel sorte de procureur on a, mais il se lève un matin pour accuser quelqu’un qui n’a rien fait», déplore M. Oualay avant d’ajouter : «Le procureur, il pense que le nom Oualy n’est pas du territoire sénégalais et que ça allait passer comme lettre à la poste. C’est tout à fait le contraire. Les Oualy, c’est une très, très grande famille, disséminée au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en Gambie et en France».
Ainsi, l’ancien gendarme n’a pas manqué de démentir toutes les accusations portées contre son fils, Tombon. «Tout ce qu’on dit sur mon fils, c’est archi-faux. Il est bien entré à l’université, mais sur instruction de ses supérieurs. Et c’est d’ailleurs lui qui a ramené les blessés à l’école de police. L’un même des blessés a dit que Tombon n’était pas sur place au moment du meurtre et que c’est avant son retour que le drame a eu lieu», déclare le père du jeune policier qu’on suspecte d'être le meurtrier de l’étudiant Bassirou Faye, le 14 août dernier à l’Ucad.
Le père crie l’innocence de son fils
Toutefois, Ndéné Oualy, argumentant sur les preuves présentées par le procureur de la République, a tenu à soutenir que son fils figurait bel et bien sur la liste des policiers réquisitionnés et présents ce jour-là à l’université.
«La police ce n’est pas du n’importe quoi, ce n’est pas un corps désorganisé, de même que la gendarmerie. C’est un corps bien ordonné. Il y a des listes qui sont faites avant intervention. Quand tu pars en service, il y a un peloton d’intervention. Vous allez dans les magasins, vous prenez des armes qu’on mentionne par la suite. Au retour du peloton d’intervention, les cartouches sont comptées.
L’arme qui a tué, d’après l’expert balistique, la balle ne provenait pas des armes détenues par les policiers. Mon fils, il est de la police, il est doté d’une munition de la police. Ce sont ces mêmes munitions qu’il avait avec lui. Tombon, les cartouches qu’il avait, étaient celles de la police et l’expert balistique a bien dit que la balle qui a tué Bassirou Faye ne provient pas des armes de la police. Il faut qu’on dise de quel pistolet il s’agit. Parce que Tombon n’avait pas deux pistolets», souligne Ndéné Oualy.
Cependant, ne voulant pas faire les choses à moitié, M. Oualy affirme posséder des preuves innocentant son fils et incriminant d’autres policiers. «Nous, on a des preuves, parce qu’on sait que ce n’est pas lui. Même dans la police, il y a des gens qui ont dit que ce n’est pas Tombon qui a tué. On a porté plainte et on va suivre cette plainte jusqu’au bout. Et moi, j’ai le nom de celui qu’on suppose d’avoir tué Bassirou Faye, que Dieu ait pitié de son âme. Du moins, celui que Seth Diagne a identifié», lâche-t-il.
Sur ce, il souligne que ceux qu’il suspecte sont au nombre de trois. «Ils sont trois (...) Les autorités cherchent à camoufler l’affaire », renseigne l’ancien gendarme qui indique, par la même occasion, que de fortes présomptions pèsent sur ces trois policiers.
En effet, d’après le père de Tombon Oualy, Seth Diagne, témoin oculaire des faits, a identifié celui qui avait la radio et qui communiquait. Il portait un casque comme celui de Tombon», souligne le père de famille, visiblement meurtri par ce qui s’est passé et qui atteste qu’il n’a pas encore vu son fils. Cela, depuis son arrestation. «Depuis son arrestation, je n’ai pas pu le voir. J’ai été à la prison, mais on m’a renvoyé jusqu’à mardi. J’ai été au tribunal où j’ai eu un certificat de visite. Mais on m’a refusé le droit de le voir et on m’a dit d’attendre mardi prochain. En ce moment, il est à la chambre 42 à la prison de Rebeuss et je ne l’ai toujours pas vu», regrette le père de Tombon Oualy