LES ÉLÈVES DU LYCÉE KENNEDY RÉCLAMENT LA PROTECTION DES FILLES
VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Une rencontre intergénérationnelle a été organisée hier au lycée de Kennedy à Dakar par Onu Femmes, en partenariat avec Plan international et le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance. Le thème abordé était « Non à la violence et à la discrimination faite aux femmes et aux filles ».
« Nous voulons qu’au Sénégal l’égalité des genres soit respectée, parce que nous ne pouvons plus vivre dans un monde où la discrimination nous empêche de respirer », a dit Mame Fatou Ndoye Paye, la représentante des élèves du Lycée Kennedy.
La demoiselle souhaite aussi voir ses sœurs avoir l’opportunité d’être bien traitées en toute égalité. Raison pour laquelle, au nom de toutes les filles du monde, Mame Fatou soutient l’égalité des genres.
« Nous avons sonné l’alarme pour montrer que nous sommes prêtes à nous battre pour trouver des solutions aux problèmes et à l’injustice auxquels nos sœurs dans la sous-région sont confrontées », a-t-elle déclaré avec ferveur et engagement.
Elle cite Gandi qui dit : « Si la non-violence est la loi du monde, donc l’avenir appartient aux femmes ». Mame Fatou reprend aussi les paroles de Serigne Moustapha Sy qui disaient que « la femme a ses puissances occultes qui conduisent le monde ».
Ainsi, au nom de toutes les filles, elle demande au monde entier de se réveiller parce que la femme est le développement, en rappelant aux parents et à l’opinion publique qu’elle est la base de la société, l’avenir du pays.
Dire non à toutes formes de violence
Mme Josephine Odera, directrice régionale d’Onu Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, s’active dans la même voie. Pour elle, « les femmes et les filles vivent une injustice sociale ».
Raison pour laquelle elle prône l’élimination des violences faites à ces dernières. Selon Mme Odera, si l’on veut avoir un changement réel, il faut une prise de conscience des jeunes filles.
Qu’elles comprennent la société dans laquelle elles vivent, qu’elles connaissent leurs droits et qu’elles puissent s’engager pour dire non à toutes les formes de violence qu’on leur inflige.
Ainsi, Josephine Odera affirme que c’est la raison pour laquelle l’Onu a ciblé les jeunes filles parce que la bataille ne peut pas être menée seulement par des femmes qui ont déjà vécues cette forme de violence.
Pour mener à bien ce combat de sensibilisation, « les informations sont partagées avec les filles ; et elles sont aussi impliquées dans nos activités qui les rendront plus actives plus sociables aux questions de violence et de discrimination basées sur le genre », confie Mme la directrice régionale d’Onu Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui rappelle leur partenariat avec les professeurs et avec l’administration du lycée Kennedy pour que de tels sujets fassent parti des cours retenus de l’école.
Le secrétaire général du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Adama Baye Racine Ndiaye, a affirmé que ce département travaille à aider les femmes, et plus particulièrement les jeunes filles, à être plus considérées.
« Le cadre est approprié parce que le lycée Kennedy n’abrite que les jeunes filles qui ont besoin d’être accompagnées et sensibilisées sur différentes questions ».
Pour M. Ndiaye, il y a un fort refus des filles contre les mariages précoces, les mutilations génitales féminines, sans compter le désir fort exprimé pour qu’on les autorise à aller à l’école, à apprendre et à y rester jusqu’à avoir leurs diplômes et à la clé un emploi. Cela s’avèrent ne pas être les seuls désirs que les filles ont extériorisé.
En effet, M. Racine Ndiaye affirme avoir également noté un engagement fort à lutter contre les violences faites contre elles. Et, la volonté des jeunes filles de voir l’application effective de la loi 1990 qui pénalise les violations faites aux femmes et aux filles.
Il a rappelé le rôle du ministère de la Famille, aux cotés de l’Etat, pour prendre en charge les droits des filles à l’éducation, à la santé et avoir un environnement sain et lutter contre les violences faites à leur égard.
Un sketch sur les violences faites aux filles a été présenté par les « Kénédiennes ».