L’ONCLE DE TOMBON WALY S’INSCRIT EN FAUX ET RÉVÈLE QUE SON NEVEU ÉTAIT EN SERVICE COMMANDÉ
APRÈS LA CONFERENCE DE PRESSE DU PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
Contrairement aux déclarations du procureur de la République selon lesquelles le policier "meurtrier" de l’étudiant Bassirou Faye a infiltré les éléments de la police, l’oncle du limier incriminé Mouhamed El Abib Tall, s’est inscrit en faux contre cette thèse. Soutenant que son neveu était en service commandé, il accuse l’Etat d’être le seul coupable dans cette affaire.
Lors de sa conférence de presse qui a porté sur l’affaire Bassirou Faye, le procureur de la République a révélé que le policier mis en cause était sur le terrain sans avoir été désigné. "Il est venu ur son initiative personnelle. Il ne devait pas être sur les lieux, à plus forte raison y être avec une arme", avait soutenu Serigne Bassirou Guèye devant la presse.
A la suite de ces révélations, les supputations vont bon train, tant sur l’auteur du crime que sur le commanditaire. Toutefois, moins de 24 heures après la sortie du patron du Parquet, la réplique ne s’est pas fait attendre. Elle est venue de la famille du policier incriminé Tombon Waly.
Mouhamed El Abib Tall, oncle du limier mis en cause, n’arrive toujours pas à digérer les déclarations de Serigne Bassirou Guèye qui accréditent la thèse de "l’infiltration et de l’instrumentalisation". "Faux", rétorque notre interlocuteur qui révèle que son neveu était bel et bien en service commandé le jour du drame à l’université Cheikh Anta Diop. "S’il y’a un coupable, c’est l’Etat du Sénégal", souligne l’oncle de Tombon Waly.
Revenant sur les circonstances du drame, l’oncle du policier incriminé révèle que ce dernier qui vient de boucler ses deux ans à l’école nationale de police était, des mois durant, positionné à la devanture de l’université. Poursuivant, il soutient que le jour du drame, son neveu revenait de l’école de police pour la cérémonie de fin de stage quand il a été sommé par ses supérieurs hiérarchiques de rejoindre le campus universitaire. C’est ainsi qu’il a enfilé son uniforme, avant de s’emparer des munitions pour prendre place à bord du véhicule pick-up mis à sa disposition. "Il était en service commandé", persiste notre interlocuteur écœuré par le discours du procureur de la République. Un discours qui, à l’en croire, ne va pas régler les problèmes de l’université et il est persuadé que dans cette affaire l’Etat cherche un bouc émissaire.
Ironie du sort, l’oncle du policier incriminé a été le témoin d’un scénario renversant lors de son hospitalisation le 22 août dernier, une semaine après le drame. En effet, ce dernier par le fait du hasard a partagé la même chambre d’hospitalisation avec le frère d’arme de son neveu, un certain Diandy qui avait perdu un œil lors des échauffourées avec les étudiants. A l’en croire, un agent de la division des investigations criminelles (Dic) s’est présenté dans la salle pour inviter le policier Diandy à déclarer que c’est Tombon Waly qui a tiré sur l’étudiant. Ce que ce dernier a catégoriquement refusé.
Non seulement le policier a révélé que Tombon Waly n’a pas tiré sur l’étudiant, mais il a estimé que ce dernier leur a sauvé la vie. "Si nous sommes vivants, c’est grâce à Tombon Waly qui nous a transportés à l’école de police à bord d’un pick-up. Donc, si vous ne pouvez pas le féliciter, il faut le laisser tranquille", avait répondu l’agent Diandy. Néanmoins, peu après cette réponse, fait remarquer l’oncle du policier incriminé, un autre agent de la Dic est venu avec une déposition qui a été signée par l’agent Diandy. Quel est le contenu de cette déposition ? Mystère et boule de gomme.