MACKY SALL DEGAGE 4 PRIORITES POUR L’AFRIQUE
LUTTE CONTRE LE TERRORISSME ET LE CRIME ORGANISE
Le président de la République, Macky Sall, a présidé hier, mardi 16 décembre, la cérémonie de clôture des travaux du Forum international de Dakar pour la paix et la sécurité en Afrique. A cette occasion, il a dégagé 4 priorités pour lutter contre le terrorisme et les crimes organisés en Afrique. Il s’agit notamment de mettre l’accent sur la prévention, de travailler à l’harmonisation des législations, de redéfinir la doctrine du maintien de la paix et enfin de poursuivre l’action d’éducation, de formation et de développement inclusif.
Après avoir identifié la typologie des menaces auxquels font face, aujourd’hui, les pays africains, le président de la République, Macky Sall, a suggéré 4 propositions pour lutter efficacement contre le terrorisme et les crimes organisés en Afrique. «Nos Etats ainsi que les institutions partenaires, ensemble, devons changer d’approche dans la perception des menaces en mettant davantage l’accent sur la prévention et l’alerte précoce pour anticiper sur ces menaces. Nous devons ensuite également travailler à l’harmonisation des législations, à une meilleure collaboration par l’entraide judiciaire. Je pense notamment aux questions liées à l’extradition et au mandat d’arrêt international», préconise Macky Sall qui intervenait hier, mardi 16 décembre, au panel des chefs d’Etats africains, lors de la cérémonie de clôture sur Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
Dans la foulé, le chef de l’Etat pense qu’il faut redéfinir la doctrine du maintien de la paix. Car, selon lui, «les menaces à la paix ayant profondément changé de nature. Donc les réponses à ces menaces ne devraient plus être les mêmes», souligne-t-il, citant le cas du Nord du Mali. « Face à des groupes puissamment armés qui ambitionnent, ni plus ni moins, de s’emparer de nos Etats, le maintien de la paix classique, sous forme d’interposition ne peut plus prospérer. Nous devons changer de règle d’engagement de nos forces. Nous devons nous donner les moyens non seulement de défendre nos peuples mais de riposter chaque fois que c’est nécessaire. Et aucun moyen ne doit être de trop pour que les forces des casques bleus des Nations unies soient sur le terrain pour combattre et non pour une quelconque interposition», laisse-t-il entendre.
Et d’ajouter: «nous devons faire la mutualisation de nos moyens pour constituer des forces spéciales suffisamment équipées et entrainées pour répondre immédiatement aux situations d’urgence, en attendant la mobilisation internationale». Pour terminer, le chef de l’Etat invite les africains à poursuivre l’action d’éducation, de formation et de développement inclusif pour prémunir la jeunesse contre les risques de marginalisation, qui sont le lit de toutes les tentations.
«La solution est entre les mains de l’OTAN»
Prenant la parole, le président Tchadien, Idriss Deby Itno, a indiqué que toutes les difficultés sécuritaires de la région sahélo-saharienne ont débutés en 2011 avec l’intervention militaire occidentale en Libye. Par conséquent, il invite l‘Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à intervenir à nouveau en Lybie. «Nos amis européens et occidentaux ne nous ont pas demandé quand ils ont attaqués la Libye. Non plus quand ils ont divisé le Soudan en deux. Donc la solution est entre les mains de l’OTAN qui a créé le désordre», martèle le président Tchadien.