MACKY SALL LISTE LES PRÉOCCUPATIONS DU SÉNÉGAL
Conférence des parties de Paris
Que les véritables préoccupations qui découlent des effets du changement climatique soient portées au niveau de la communauté internationale. C’est le souhait du président Sall, faisant référence à la Conférence de Paris en décembre prochain.
La Conférence des parties, qui va se tenir à Paris, vers la fin de l’année, a occupé une large part des interventions lors de la clôture de la première Conférence nationale sur le développement durable. Macky Sall a estimé que, sur la route de Paris, il faut une feuille de route lisible qui reflète nos progrès et obstacles.
« Pour le Sénégal, nos préoccupations sont claires. Elles portent sur la pollution, la sécheresse, la désertification, la salinisation des terres, l’érosion côtière. Voilà les véritables défis que nous devons porter à la communauté internationale », a-t-il soutenu.
Le chef de l’Etat a, à cet effet, suggéré trois problématiques pour les pays les moins avancés à mettre sur la table des négociations. D’abord, la réaffirmation du principe essentiel de la responsabilité commune mais différentiée qui veut que les pays qui polluent le plus, paient le plus.
Pour le président Sall, il faut un soutien à l’adaptation au changement climatique ; ce qui est une question de justice et d’équité.
La seconde problématique, selon le chef de l’Etat, consiste au soutien à la mobilisation des ressources en travaillant avec les partenaires pour des engagements chiffrés au titre du Fonds vert. « Sur des objectifs de 100 milliards d’euros, seuls 10 milliards d’euros ont été annoncés, dont 4,5 milliards d’euros mobilisés par l’Union européenne », a-t-il expliqué.
Selon lui, il faut des avancées sur les procédures d’accès pour une plus grande efficience dans les programmes de financement. « Nous attendons, à ce niveau, une réaction positive des pays les plus avancés, d’autant que le montant de 4,6 milliards d’euros est minime par rapport aux problèmes causés par les pays riches », a noté Macky Sall.
Abordant la troisième problématique, le président de la République a plaidé pour le transfert de technologies adaptées, en vue d’une utilisation propre des ressources naturelles. Quant à Joaquin Gonzalez Ducay, ambassadeur, également chef de la délégation de l’Union européenne (Ue) au Sénégal, il s’est félicité de l’état d’avancement de la réflexion sur la Contribution prévue déterminée au niveau national du Sénégal, qui a-t-il dit, pourra être présentée bien en amont de la Conférence de Paris pour inspirer ainsi d’autres pays.
Il a félicité le Sénégal pour la création d’un Fonds vert climat et l’accréditation du Centre de suivi écologique au Fonds vert mondial. Au nom de l’Ue, il a réaffirmé l’engagement de son institution à lutter résolument contre le réchauffement climatique.
Le représentant de l’Ue au Sénégal a ajouté qu’en dehors de cet appui un effort financier considérable va être fait pour la recherche, l’innovation et les transferts technologiques. Sur les 77 milliards d’euros qui seront alloués à ce volet dans le cadre du programme Horizon 2020, 46,2 milliards d’euros seront destinés à des actions en faveur du développement durable et 27 milliards d’euros à des actions en rapport avec le climat.