MAMADOU LAMINE DIALLO JETTE L’ÉPONGE
LA LOI MODIFIANT LE REGLEMENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE PASSE
En conformité avec sa position farouche contre la loi modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le député Mamadou Lamine Diallo, chef de file du mouvement ‘’Tekki’’ a démissionné du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar. Une démission de la mouvance présidentielle qui survient 24h seulement après le passage de la loi comme lettre à la poste à la douzième législature, avant-hier, lundi 29 juin.
Toutefois, cette démission du groupe parlementaire Bby ne surprend guerre dans la mesure où lors de la plénière, qui a permis à ladite loi de passer, le leader du mouvement ‘’Tekki’’ s’était farouchement opposé à cette loi controversée, qui fait passer présentement le nombre requis pour la constitution d’un groupe parlementaire de 10 à 15 députés.
Prenant la parole, Mamadou Lamine Diallo avait déclaré qu’il ne voterait pas la loi modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale et qui interdit à un député de quitter un groupe parlementaire pour transhumer vers un autre. Pour cause, se justifie-t-il, «ce qu’on attendait du Président Macky Sall, aujourd’hui, c’est de proposer en profondeur des réformes des institutions, sur la base du rapport de la Commission nationale de reforme des institutions (Cnri) mais pas une proposition de loi que je nomme SSD : Seck, Sarr Diakhaté, comme la loi Sada Ndiaye».
Poursuivant, il avait trouvé normal que Macky veuille, après 3 ans de pénitence, libérer le président de l’Assemblée nationale. «Mais alors, on ne peut mélanger les choses. On ne peut pas attaquer la liberté des députés garantie par la Constitution et de l’article 120 du règlement intérieur. Le député est l’élu du peuple et le représentant de la Nation. Je n’accepterais pas qu’on piétine la dignité du député. On nous tue, mais on ne nous déshonore pas», avait-t-il martelé. Cette démission sifflerait-t-elle le début d’autres abandons, si on se rappelle que le député-maire socialiste, Barthélémy Dias, avait menacé de quitter la barque de Benno Bokk Yakaar si toutefois la loi passait.