ME ASSANE DIOMA NDIAYE EXCLUT TOUTE ANTINOMIE
PLAINTE CONTRE X EN MARGE DE LA PROCÉDURE DÉJÀ ENCLENCHÉE DANS L'AFFAIRE BASSIROU FAYE
La plainte contre X avec constitution de partie civile déposée par l’avocat de la famille de Bassirou Faye est une possibilité que le droit lui offre. C’est l’avis de Me Assane Dioma Ndiaye. Selon l’avocat, il y aura la jonction des deux procédures. Une façon pour la robe noire d’apporter d’autres éléments au juge d’instruction en charge du dossier.
Tombong Walli, soupçonné d’avoir porté le coup fatal à Bassirou Faye le 14 août à l’Ucad, est-il en train d’être absout par l’avocat de la famille de l’étudiant ?
En portant plainte contre X parallèlement à l’instruction ouverte par le doyen des juges près du Tribunal régional hors classe de Dakar, Me Assane Dioma Ndiaye remet en question toute l’enquête préliminaire menée par le Procureur qui a renvoyé son réquisitoire au niveau du Doyen des juges.
Mais quel sort sera réservé à cette plainte ? Me Assane Dioma Ndiaye affiche l’optimisme. Mieux, dit-il, le droit leur permet cette possibilité et que la seule contrainte reste le paiement de la consignation. «Une fois que le montant de cette consignation est fixé par le doyen des juges et payé par la partie civile», selon Me Assane Dioma Ndiaye, le doyen des juges est obligé d’instruire cette plainte contre X.
«Il n y a pas d’antinomie, au contraire cette plainte contre X avec constitution de partie civile apparaît comme une complémentarité de l’autre procédure déjà enclenchée par le Procureur et qui est actuellement entre les mains du juge d’instruction.
Le juge va nous écouter comme partie civile parce que nous avons des éléments à notre disposition notamment le témoignage de Sette Diagne, voisin de chambre du défunt Bassirou Faye qui a indiqué une autre personne différente de Tombong Walli et d’autres éléments que nous ne pouvons pas évoquer dans la presse que nous comptons apporter au dossier», soutient l’avocat de la famille joint par téléphone.
Loin de lui l’idée «de jeter l’opprobre» sur les résultats de l’enquête préliminaire, la robe noire souligne «que le Procureur s’adosse en quelque sorte aux pistes prépondérantes de l’enquête. Ce qui ne lui permet pas d’avoir une enquête exhaustive».
En revanche, l’intérêt de l’instruction, informe- t-il, «c’est que le juge a la possibilité d’élargir l’enquête, ce qui est bénéfique pour la manifestation de la vérité». En tout état de cause, souhaite Me Assane Dioma Ndiaye, la justice a intérêt à éclaircir cette affaire.
Pour lui, «elle ne doit en aucun cas subir le même sort que l’enquête faite il y a de cela une décennie lors de la mort de Balla Gaye tué par balle par la police à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar dans les mêmes circonstances».